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Message non luPosté: 03 Juin 2017 06:34 
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Nicolas Sarkozy

Sarkozy souhaite faire entrer Albert Camus au Panthéon

Ce serait le premier transfert décidé par M. Sarkozy. Jacques Chirac avait organisé l'entrée au Panthéon d'André Malraux (1996) et Alexandre Dumas (2002).

Nicolas Sarkozy souhaite transférer les restes d'Albert Camus au Panthéon. "C'est vrai que j'ai pensé que ce serait un choix particulièrement pertinent que de le faire entrer au Panthéon", a déclaré le chef de l'Etat. "Le président de la République y pense", confirme l'un de ses proches, tout en assurant que la décision n'est pas prise.

Fin 2007, l'ancienne journaliste Catherine Pégard, conseillère du président, avait organisé un déjeuner du président de la République avec la fille de l'écrivain, Catherine Camus, et ses anciens amis. C'était pour célébrer le cinquantenaire du discours de Stockholm, lorsque Albert Camus avait reçu le prix Nobel de littérature.

"Camus, c'est consensuel. Mais ce n'est pas Victor Hugo, il y aura toujours quelqu'un pour dire qu'il fallait y mettre quelqu'un d'autre, notamment une femme, Marie Curie étant la seule à y être", explique l'entourage du président.
Ce serait le premier transfert décidé par M. Sarkozy, qui connaît bien l'œuvre de Camus et avait voulu aller sur la plage de Tipaza lors de son voyage en Algérie en 2007.
"Rien n'est fait. Il faut notamment avoir l'accord des familles", tempère un autre proche, qui indique, qu'à sa connaissance, l'écrivain n'a pas signifié d'opposition de son vivant.
Généralement, un comité se forme pour organiser un tel transfert. La cérémonie coûte cher, précise-t-on à l'Elysée. Jacques Chirac avait organisé l'entrée au Panthéon des écrivains André Malraux (1996) et Alexandre Dumas (2002).


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article ... Z1VMJqA.99


François Hollande



youtu.be/KiYPKEqrZ8Y


L'hommage très politique de François Hollande à Pierre Bérégovoy
Dix-neuf ans après le suicide de l'ancien premier ministre, le candidat socialiste a salué "l'homme qui a rétabli les comptes publics" et a mis en garde contre "une bataille du 1er mai".

Il y avait eu François Mitterrand à Jarnac, le 8 janvier, Jean Zay à Orléans, le 9 février, Jean Jaurès à Carmaux, le 16 avril. Une fois de plus, ce mardi 1er mai, François Hollande a consacré l'un de ses déplacements de candidat à rendre hommage à une figure de la gauche française.
Il s'agissait cette fois de Pierre Bérégovoy, et pour cela le candidat socialiste a choisi Nevers. La ville dont Bérégovoy fut le maire, le député et le conseiller général. Celle, aussi, où il s'est donné la mort. C'était il y a dix-neuf ans jour pour jour, le 1er mai 1993, un mois après avoir quitté Matignon au lendemain de la pire débâcle qu'aient connue les socialistes aux législatives sous la Ve République.
Les symboles du passé étant faits pour être lus à l'aune des enjeux présents, c'est évidemment à une lecture très politique de la vie et de la mort de Pierre Bérégovoy que s'est livré François Hollande. Après avoir observé une minute de silence et déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de l'ancien premier ministre, c'est devant le Palais ducal de la ville que le candidat socialiste a choisi de prendre la parole. Là encore tout un symbole, puisque c'est exactement au même endroit que François Mitterrand, le 4 mai 1993, était venu rendre hommage à Pierre Bérégovoy, dans un discours resté dans les mémoires comme l'un de ses plus poignants.
"LA FÊTE DU TRAVAIL EST LA FÊTE DU SYNDICALISME"
A cinq jours du second tour, quel Pierre Bérégovoy François Hollande est-il donc venu célébrer ? Le syndicaliste, d'abord, passé par FO et la CFDT. L'occasion, pour le candidat socialiste, de "rendre hommage à tous les syndicalistes de France", de rappeler en ce 1er mai que "la fête du travail est la fête du syndicalisme", et surtout de se démarquer de Nicolas Sarkozy : "Je ne peux pas accepter, ici en France, qu'il puisse y avoir une bataille du 1er mai contre le syndicalisme", a déclaré M. Hollande, avant de prendre des accents de Raymond Devos pour ironiser sur la tentative de "repentance" faite par le "candidat sortant" après sa "bourde" sur la "fête du vrai travail".
De Pierre Bérégovoy, le candidat socialiste a également rappelé les fidélités successives. A Pierre Mendès France, "parce qu'il y voyait l'honnêteté en politique, la morale et le respect des engagements". A François Mitterrand, ensuite, "parce qu'il y voyait la volonté, la ténacité, l'esprit de rassemblement". Cela fleurait bon l'autoportrait sans le dire. Surtout quand François Hollande a célébré le bilan de celui qui fut ministre des finances à deux reprises. A travers l'évocation de "l'homme qui a rétabli les comptes publics, qui savait gérer et qui savait ce qu'était la valeur de la monnaie", on se croyait revenu dans les années 1980, quand la monnaie s'appelait le franc et que l'inflation galopait. On comprit rapidement que l'on était aussi 2012, car après tout, pour François Hollande, rien n'a changé : hier comme aujourd'hui "la droite voudrait nous laisser penser qu'elle est bonne gestionnaire", a-t-il expliqué.
Et puis il y a cette mort, ce coup de revolver tiré au bord d'un canal et dont on se demandait bien comment elle allait être évoquée. A l'époque, en ce même lieu, François Mitterrand s'en était pris, la voix brisée, à ceux qui avaient "livré aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie", faisant référence aux journalistes qui venaient de révéler l'existence d'un prêt d'un million de francs accordé à l'ancien premier ministre par Roger-Patrice Pelat, un ami de l'ex-président de la République.
FACE AUX AFFAIRES, RELIER LE PASSÉ AU PRÉSENT
Dans cet entre-deux-tours dominé par les allusions aux affaires de moeurs des uns et de corruption des autres, François Hollande a, sur ce point aussi, voulu relier le passé au présent : "C'est parce qu'il n'a pas supporté le dénigrement, le mensonge, la violence, toujours présentes hélas dans le débat public, qu'il prit la décision dont nul n'a oublié le choc", a-t-il déclaré.
Intercalé en début d'après-midi entre celui de Marine Le Pen place de l'Opéra et celui de Nicolas Sarkozy place du Trocadéro, le discours du candidat socialiste fut pour le reste de facture très classique, conforme en tout cas à celui qu'il tient depuis le premier tour. Avec les mêmes mots ("respect", "réconciliation", "rassemblement"), les mêmes formules ("je veux promettre mais pas me compromettre"), et au bout du compte la même stratégie consistant à rassembler au-delà de la gauche en vue du second tour.
De ce point de vue, personne n'a été oublié, qu'il s'agisse des gaullistes antisarkozystes façon Villepin ou Dupont-Aignan ("ceux qui ont une certaine idée de la France"), des électeurs de François Bayrou ("ceux qui ont une exigence morale" à l'égard des dirigeants politiques), ou de ceux de Marine Le Pen (ces "concitoyens qui ne savent plus vers qui se tourner" au point de se mettre "dans les mains qui ne seraient pas celles de la démocratie et de la République").
Quelques dizaines de mains serrées, beaucoup de dédicaces aussi de la part de sa compagne, Valérie Trierweiler, qui prenait visiblement plaisir à l'exercice, et enfin une brève déclaration à la presse pour prévenir qu'il ne souhaitait pas que le débat de mercredi face à Nicolas Sarkozy prenne la forme d'un "match de boxe", et c'en était fini du 1er mai nivernais de François Hollande qui, en fin d'après-midi, avait déjà regagné Paris.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presiden ... 2WLrjqX.99



Emmanuel Macron

"Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, chers amis d’Orléans,
Rare est pour moi l’occasion de m’exprimer devant autant de Français.
Votre invitation m’en offre l’opportunité et je veux vous en remercier. Je veux vous dire l’immense plaisir qui est le mien de participer à cette belle fête populaire, qui précisément fête avant tout l’histoire même de notre pays. Car pendant trop longtemps, certains ont pensé que l’histoire était achevée, que l’Europe avait éradiqué de son territoire toute forme de conflit, que le cours du monde allait diluer les identités, les idéologies comme les religions. Certains y ont même vu une forme d’aboutissement.
Ils s’étaient trompés, car l’histoire chaque jour, avec constance, pour certains avec acharnement, vient frapper à notre porte.
Elle charrie son lot de bouleversements, de drames - la guerre, le terrorisme, les réfugiés -, son lot de défis – la grande transformation numérique, le réchauffement climatique, la transition énergétique –, son lot de doutes - le sens du projet républicain, la possibilité même du progrès pour tous, la force de notre rêve européen.
Demain, le 9 mai sera le jour de l’Europe, et en Europe comme en France la tentation de céder aux facilités contemporaines, le risque de dislocation sont là. La Grande-Bretagne pourrait décider de quitter l’Europe alors que toute son histoire s’y inscrit. Parce que d’aucuns seraient prêts à oublier la construction inédite de paix et de liberté qu’est notre continent.
La France et l’Europe sont bel et bien aujourd’hui plongés dans l’histoire. Notre temps n’est pas celui de la quiétude et de l’insouciance. Il ne doit pas non plus être celui du cynisme et du défaitisme. Nous devons nous confronter à ces défis, sans rien céder à la peur. Et le faire en sachant qui nous sommes, et d’où nous venons. Car le passé, toujours, brûle notre époque et le présent est gros de ce qui a été.
Et dans notre passé, il est des traces, vibrantes, qui doivent nous éclairer, nous aider à retrouver le fil de cette histoire millénaire qui tient notre peuple debout
Jeanne d’Arc appartient à cette histoire, notre histoire.
Jeanne d’Arc, c’est comme l’écrivait Michelet...
... une vivante énigme. Nul ne détient la vérité sur elle, sur sa vie, sur sa mémoire. Nul ne peut l’enfermer. Tant l’ont pourtant convoquée ou récupérée.
Il l’ont trahie en ne la méritant pas. Il l’ont trahie en la confisquant au profit de la division nationale. Manipulation des uns, mais aussi faiblesse des autres.
Car Jeanne d’Arc, comme nos autres grandes figures, comme notre hymne national, comme notre drapeau, ce sont nos héritages, notre histoire commune, ce qui nous a fait, nous tient ensemble.
"Les hommes providentiels, je n'y crois pas"
Les grandes figures de l’histoire ne nous parlent pas. Elles n’ont jamais cherché à nous envoyer un message. C’est nous seuls qui les faisons parler. Nous seuls qui construisons leur légende et nous appuyons sur elles pour mieux nous comprendre. Il n’y a pas non plus d’hommes ou de femmes providentiels, je n’y crois pas. Il n’y a que l’énergie du peuple et le courage de celles et ceux qui se jettent dans l’action.
Mais j’aime, je l’avoue, que Jeanne soit une femme, et une femme en devenir, qui n’avait rien fait avant de se jeter dans l’incroyable aventure.
J’ai souvent imaginé, sans doute comme vous, les scènes que racontait mon livre d’histoire. Jeanne devant le roi, devant les grands capitaines, au milieu de son armée, Jeanne meurtrie, Jeanne blessée, mais n’abandonnant rien, donnant un irremplaçable témoignage de ce que peut la jeunesse du monde lorsqu’elle s’appuie sur la volonté bonne.
On l’a brûlée d’abord, canonisée ensuite. Avec les mêmes remords que le soldat Warwick devant le bûcher ("Nous avons brûlé une sainte"), mais ces remords sont au fond bien peu de choses et de peu d’importance, en comparaison des leçons que nous pouvons tirer de la vie de Jeanne d’Arc.
La vie de Jeanne, c’est avant tout la puissance d’un destin, qui démontre que l’ordre des choses ne tient pas si cet ordre est injuste.
Jeanne voit le jour dans un univers chaotique, à Domrémy, un village situé aux marches de la champagne, du Baroi et de la Lorraine...
...une terre encerclée par des forêts qui ne cessaient de voir couler le sang de la guerre. Au commencement, Jeanne est un sujet comme les autres. Elle se fond dans la multitude, dans cette masse d’anonymes paysans et travailleurs qui se battent pour vivre et survivre.
Mais elle sent déjà en elle, dès l’enfance, une liberté qui sommeille, un désir irrépressible de justice.
Elle sait qu’elle n’est pas née pour vivre, mais pour tenter l’impossible. Comme une flèche, sa trajectoire fut nette. Jeanne fend le système.
Elle brusque l’injustice qui devait l’enfermer. Jeanne est bergère...
...mais elle se fraye un chemin jusqu’au roi.
Jeanne est une femme, mais elle prend la tête d’un groupe armé...
...et s’oppose aux chefs de guerre. Jeanne n’est personne, mais elle porte sur ses épaules la volonté de progrès et de justice de tout un peuple. Elle était un rêve fou, elle s’impose comme une évidence.
"En libérant l'énergie de tous, Jeanne libère Orléans"
La deuxième leçon de Jeanne d’Arc, c’est celle de l’énergie du peuple. En 1429, Jeanne n’a que 17 ans. Le Royaume se délite. L’armée de France est humiliée.
La catastrophe encercle la cité fortifiée. Si Orléans tombe aux mains des Anglais, alors s’ouvriront les portes du Su
Le fleuve royal changera de couleur. Le dauphin Charles sera à portée de main de ses ennemis. A la fin du mois d’avril, Jeanne est à Orléans. Son arrivée suscite l’espérance. Son énergie galvanise. Elle redonne de la volonté, du souffle à la résistance des troupes françaises. Chez les habitants, dans les conseils de guerre, sur les champs de bataille que Jeanne parcourt en tout sens. En libérant l’énergie de tous, Jeanne libère Orléans.
Le 8 mai, le siège est levé, et la ville délivrée. Le 8 mai 1945, comme en écho, le pays sera libéré du joug de l’occupant, parce que le Général de Gaulle, et quelques-uns, avaient tôt cru que l’énergie du peuple valait mieux que la défaite et la soumission. Cette même énergie, je la sens là, parmi vous, aujourd’hui.
Notre énergie. Et au fond que nous dit l’aventure de Jeanne ? Que l’on ne peut rien réussir seul, qu’il ne suffit ni d’être aimé des gens, ni de les aimer, mais qu'il faut leur faire confiance, croire dans les initiatives individuelles...
..., dans le courage, dans le risque pris, dans notre jeunesse, dans chacun d'entre nous. Car l'énergie française, cette énergie de tous, c'est celle qui permet le sursaut aux moments les plus sombres.
"Jeanne nous invite à regarder notre France aujourd’hui"
La troisième leçon de Jeanne, c'est celle du rassemblement et de l'unité de la France. Elle est née dans une France déchirée, coupée en deux, agitée par une guerre sans fin qui l'oppose au royaume d'Angleterre. Elle a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n'imposait. Tant d'autres s'étaient habitués à cette guerre qu'ils avaient toujours connue.
Elle a rassemblé des soldats de toutes origines.
Et alors même que la France n'y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle a eu l'intuition de son unité, de son rassemblement".
Et c’est cette même unité qui tiendra ensemble les soldats de Valmy, les poilus et les résistants, les spahis, les tirailleurs sénégalais, nos soldats aujourd'hui qui combattent les intolérants...
..., tous les visages anonymes qui, siècle après siècle, ont défendu la France et ses valeurs, l’intégrité de son territoire et la force de sa promesse, partout dans le monde.
Au fond, Jeanne nous invite à regarder la France qui doute, celle du petit royaume de Bourges, de 1429, celle de Londres en 1940 et peut-être...
...notre France aujourd’hui, qui veut renouer le fil de sa longue histoire. Car la France réussira si elle parvient à réconcilier les Frances, celle qui aime le cours du monde, et celle qui le craint, celle qui croit en elle et celle qui doute. Non pas une unité factice, qui nierait nos différences, une réconciliation qui trace un chemin qui nous est commun pour que la France continue d'embrasser son destin.
Monsieur le Maire, cher Olivier Carré, je veux vous remercier sincèrement de votre invitation. Nous n’appartenons pas au même bord poilitique, paraît-il.
Notre vision de la France s’oppose-t-elle pour autant ? Je ne ne crois pas. Nous croyons à la France, dans sa force, dans l’esprit de justice et de progrès. Nous savons qu’à certains moments de l’histoire, il faut rassembler les énergies autour d’un même progrès, d’une même ambition, des même valeurs. Au fond, nous savons tous ici pourquoi nous aimons la France. Parce que chaque fois que d’aucuns l’ont cru prisonnière de la catastrophe, elle a su se redresser. Parce que c’est dans notre histoire que s’enracine l’espoir, l’espoir qui pousse à agir, l’espoir qui anime l’entrepreneur qui ne possède rien, mais qui se bat pour construire.
L’espoir qui anime une famille d’immigrés à se défaire de tout pour s’installer chez nous, apprendre notre langue, comprendre notre histoire, et faire corps avec la nation.
L’espoir d’un jeune, persuadé que par son travail et sa persévérance, il pourra tout réaliser.
L’espoir qui permet à la force des humbles de triompher du cynisme de ceux qui font tout pour maintenir l’ordre établi. L’espoir qui conduit Jeanne à se présenter devant le roi pour vouloir sauver la France.
"Elle contribue à forger cette identité française"
Et au fond, qu’est-ce qui fait que ce 8 mai à Orléans est si singulier ? Qu’est-ce qui fait que chaque année, ici, pour fêter cette jeune femme morte sur le bûcher en 1431, un cortège d’autorités et près de 60.000 personnes se retrouvent chaque année ? C’est parce que, fidèles à notre histoire, fidèles à cette histoire, le désir de justice, l’énergie du peuple, la volonté de rassemblement...
..., le triptyque de Jeanne d’Arc, c’est celui qui scelle notre République. Ce fil qui nous relie à Jeanne, en passant par Michelet, Jaurès, Gambetta ou Péguy...
...C’est celui de l’esprit républicain. Car notre République ne commence pas avec la République, elle commence bien avant. Elle s’ancre dans cette histoire millénaire avec laquelle nous devons avoir renoué, du sacre de Reims à la fête de la Fédération, comme le disait Marc Bloch
Jeanne d’Arc est beaucoup plus qu’elle-même ou que son époque. Elle contribue à forger cette identité française.
Cette identité, c’est une langue, c’est un territoire, c’est une nation, c’est aussi le fruit de notre passé, car elle est faite de celui-ci. Mais ce n’est pas non plus une identité fixe ou fermée, car elle s’accomplit dans la France, elle s’accomplit dans l’Europe. C’est un projet sans cesse recommencé...
...auquel il convient de rendre ses devoirs avant de lui demander ses droits.
C’est un projet ouvert, qui a toujours su accueillir l’autre et les plus faibles, dont Jeanne d’Arc faisait partie. C'est un projet fou, au fond, forgé sur une culture, et recherchant l’universel, exigeant et généreux. C’est cela notre identité, ce n’est rien d’autre. C’est cela notre espoir, au fond. Cela n’a rien d’évident, mais c’est nous.
Cette histoire continuera de vivre ici à Orléans, c’est cette histoire qui a fait vivre Charles Péguy, qui a fait vivre Jean Zay, deux Orléanais happés par la guerre, frappés par l’injustice, portés par le courage.
"Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait ; tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête… Voilà l'exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise"… Hugo a là tout dit.
Voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d'Arc, car elle nous dit que le destin n'est pas écrit, que nous n'avons pas à subir.
Ne jamais subir, peser sur le destin du monde, c’est ce qui fait que les Français sont eux-mêmes et que la France reste elle-même.
Vive Orléans, vive la République, vive la France."



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Nous vivons une civilisation,une époque, inspirées par la prééminence de l’émotionnel
«Des esprits étroits,sans aucune imagination et très intolérants.Les thèses déconnectées de la réalité,les termes vidés de leur sens,les idéaux usurpés,les systèmes rigides.Voilà ce qui me fait vraiment peur.»
"N'essaye pas de connaître le sens de la vie.Hormis celui que tu lui donnes il n'y en a pas."


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