Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

Bonjour tout le monde

Je voulais vous parler, vous consulter, avoir votre avis etc. sur un sujet que je ne vois pas toujours aborde, en tout cas pas sous l'angle qui resonne avec moi, mon parcours.

(j'avais ecrit un looong pave en detaillant tout mon parcours mais je l'ai efface, je ne veux pas vous emmerder avec trois mille anecdotes personnelles, en tout cas pas dans un seul post, je vais etendre ca sur la duree )


Il est admis (par les gens qui ont un minimum de decence) que la sexualite/orientation sexuelle et le genre sont deux choses distinctes. On peut etre cisgenre et pansexuel.le, ou transgenre et hetero, ou encore toutes les permutations possibles, l'etre humain est complexe, c'est genial

Ceci dit, dans mon parcours personnel, les deux sont totalement indissociables. J'ai decouvert tres jeune que mon orientation sexuelle etait hors normes, completement non-binaire (meme si pendant tres longtemps j'ignorais l'existence de ce terme, donc je me considerais bi, alors que bon ca restait tres reducteur de mon experience).


L'ouverture sexuelle que j'ai eue depuis tres jeune, evoluer en dehors des schemas heteronormatifs et tout ca, j'ai pleinement accueilli et accepte ce que j'appelais mon "cote feminin" alors que la transidentite m'etait une idee completement etrangere.

Pour faire tout court, je viens d'un pays ou, pendant mes annees formatives, la seule representation des personnes trans etait les TDS, tres marginalisees, abusees, droguees, violentes (car leur survie en dependait), deshumanisees... c'est uniquement a l'age adulte que j'ai decouvert qu'on pouvait etre trans et "normale" en quelque sorte, bien que je deteste ce terme. Et je ne considere pas que les TDS de mon pays etaient anormales hein, juste leur representation etait extremement negative, et je n'ai connu rien d'autre.

Bref, me voila adulte, et extremement mal dans mon corps, que je n'habite pas vraiment. Je bois, je me drogue, je mange de la merde, je me fous de ce corps masculin auquel je n'ai aucun attachement. J'aimerais m'habiller en femme, mais je me trouve beaucoup trop male, beaucoup trop gros etc. donc je ne le fais pas. Je suis juste un esprit qui a besoin d'un vehicule pour exister, a part ca, ce corps n'est pas le mien.

Sauf pendant le sex. La, je suis en harmonie totale avec mon elan de vie, je suis capable de me lacher totalement dans l'autre, me soumettre entierement en toute confiance, recevoir, donner, transcender les confinements de mon corps pour atteindre une unite spirituelle avec ma femme. Je suis ni homme, ni femme. Je suis spirituellement hermaphrodite.

Puis retour au quotidien, je suis toujours en depression, je fais des therapies qui n'aboutissent pas, je me drogue, je bois, j'arrete et rien ne change, je poursuis mes passions et je finis par ne plus etre passionnee par rien...

Et vient le jour ou, finalement, je decide que j'en ai plus rien a foutre de tout ce qui me bloquait jusqu'a present : je veux etre une femme, bordel!

J'eprouve un bonheur que je n'ai jamais connu de ma vie. Euphorique, je pleure pendant des heures, me disant pour la premiere fois de mon existence que peut etre, je peux enfin avoir une vie heureuse, que le suicide n'est pas la seule fin eventuelle.

Et la decision me vient.... pendant une seance de masturbation anale

Jusque la, je n'avais JAMAIS fait le lien entre cette depression que je connais depuis maintenant plus de la moitie de ma vie, et ma transidentite. J'ai toujours su que mes pratiques sexuelles etaient parmi les seules choses qui m'apportaient un vrai bonheur, c'est grace a elles que j'avais reussi a etablir un lien spirituel avec le monde, les autres. C'est grace a elles que j'ai une relation amoureuse qui m'a gardee en vie (pas seulement, bien sur, mais je doute que notre lien serait aussi fort sans une sexualite aussi fusionnelle).

Mais JAMAIS je ne m'etais dite que ca allait au dela. Je pensais que mon identite etait celui d'un mec sexuellement fluide, pas celui d'une femme trans. Enfin, j'avais toujours une part de moi qui voulait etre une femme dans un monde ideal, mais dans le monde reel, je pensais que je pouvais me contenter d'etre un homme.

Je pense sincerement que ma sexualite et mon identite de genre sont intrasequement lies, je n'arrive vraiment pas a penser a l'un sans l'autre. Enfin si, je l'ai fait pendant toute ma vie, et j'ai eu une vie miserable en faisant ca Ce n'est qu'apres avoir aligne les deux que j'ai trouve la paix.

(evidemment, 15+ ans de depression ne disparait pas du jour au lendemain, ca va etre un long chemin a faire, mais cette fois, je suis prete, je veux me battre pour mon bonheur).

Voila, je suis desolee, c'est encore tres decousu comme post, je suis en impro totale, j'espere qu'il y a un semblant de coherence dans tout ca.

Et j'aimerais bien avoir vos reactions, vos recits, vos parcours. Je sais que pour beaucoup, les deux ne sont pas liees du tout, et la transidentite vient avant l'identite sexuelle (si ce terme a un sens).

Bisous krtl

mes 18 premières années n'ont été que sévérité et austérité
c'était devoirs, école, devoirs, etc... sans fin. Mon père m'inventait même des devoirs en juillet/aout
Les vacances ? avec mes parents chez mon oncle et cousines

Zéro évasion
donc j'ai très longtemps considéré que mes sorties nocturnes en fille, faisaient partie de mon évasion imaginaire, juste une soupape pour me sentir bien pendant quelque heures, juste une récréation
bien sûr j'ai mis ces récréations sur le dos de mes parents qui me couvaient et voulaient que je sois parfait

Puis vint l'armée, une sorte de club med avec les copains qui me faisaient oublier ma solitude
Un an après entrée dans le monde travail, je n'ai pas eu trop à chercher, mes parents m'ont bien aiguillé

Donc pas de drogue, pas de dépression, je ne suis pas de tout dépressif au contraire
Il a encore fallu 10 ans pour que j'apprenne que d'autres garçons étaient dans le même cas que moi, c'est à dire vouloir être un fille dés que l'occasion se présente

moi c'était entre midi et 2 heures pendant la pause au boulot, puis le soir après diner je prenais ma voiture et re maquillage
un peu comme une drogue
Je n'avais pas besoin des autres, les garçons, les filles, tout ça m'était indifférent
mais, bon, il fallait travailler, dormir à la maison, que d'heures perdues

J'ai toujours rêvé d'un truc, c'est de me réveiller un matin et de me retrouver seule, plus personne nulle part, rue vides, etc...

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Cette force qui nous pousse vers l'infini, il y a peu d'amour avec tellement d'envie

Je regrette d'avoir toujours refusé d'essayer les drogues.
Je pense qu'elles m'auraient permis d'aller beaucoup plus loin, plus tôt.
C'est un de mes plus grand regret. Beaucoup des gens que j'admire y en eu recours.
Mais voilà, aujourd'hui il n'est plus permis d'en parler.... donc je vais m'abstenir.

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Music : https://www.youtube.com/@desanges1999/videos

Mes livres: https://urlz.fr/ngng

y en ont eu recours.

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y ont eu recours

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Saut Cheyenne,
je me drogue depuis assez jeune, ce n'est pas pour autant que je pense etre allee assez loin sur certaines choses, je pense meme que je suis restee sur place