Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

Bonjour,

On a récemment porté à ma réflexion (bon, je crois que tu te reconnaîtras ), que je risquais de jeter de l'huile sur le feu entre vous, le temps bien sûr que je lise le forum, et que je comprenne mieux les dynamiques entre vous toutes. En fait, surtout vous les anciennes.

Il se trouve que ma jeunesse sur ce forum, étonnamment, me donne un recul énorme sur des événements que vous avez vécues personnellement mes chères. Allez, oui, je l'admet, je suis rapide sur la gachette, et une fois posté le message, je regrette ma boulette. Peut-être vais-je conclure ma journée édifiante sur une autre boulette. Qui sait ? Je serais donc à jamais dans vos cœurs, Maïa qui fait des boulettes dans le tapis...

Voici une impression qui se dégage à lire certaines d'entre vous, et j'espère que vous allez m'aider à l'affiner, ou me pointer sur la théorie existante, voire sur le topic qui a déjà couvert cette impression. Vous savez peut être que j'ai à cœur de découvrir chez vous ce qui résonne aussi en moi. Peut-être se niche en ce moment même une autre méga boulette. Prendre ses désirs pour des réalités. Me découvrir, en fait, votre clone.

Mon impression, c'est que certaines d'entre vous, vous vous faites idiotes utiles en essayant d'être des avocats du diable. En pensant bien faire. Ne le prenez pas mal. Je suis exactement comme ça. Tout au long de ma vie, j'ai pris l'habitude de porter une cape qui m'a rendue invisible, et vous savez ces jolis masques vénitiens pour aller au bal ? Pourquoi ? Car si on m'attaque, c'est le masque qui prend. Et potentiellement qui se brise. Alors il me suffit de le remplacer. La morale de mon essai boulette, c'est que l'on ne se bat jamais pour un masque. Ce qui est objectivement extrêmement maladroit. Car, en paraphrasant Machiavel, en ne prenant de camp, on devient fatalement suspicieux à chacun des adversaires.

Moi j'ai pris l'habitude d' inexister, de rester en tout temps neutre, parce que ne sachant pas vraiment qui j'étais. Ne pas prendre de camp parce que sentant cette vague et étrange impression que personne ne serait jamais véritablement dans le mien... Tu sais, un peu comme ce débat enflammé autour de la table, ou femmes d'un côté disent aux hommes de l'autre côté en quoi les femmes excellent mieux que les hommes, et les hommes de crier Oh ! Come on... Et toi, là, toujours au milieu de la table, sans comprendre pourquoi tu te retrouves toujours ici, tu te retrouves soudain prise à partie, hein, n'est-ce pas que les hommes sont ... etc. La carte et le territoire. La table est bleue d'un côté, rose de l'autre, et toi, là, espèce d'état tampon, tu es toute hachurée.

Je pouvais à loisir sortir tous les contre arguments dans un débat qui me permettaient de le faire vivre. Après tout, peut-on vraiment avancer ensemble quand nous pensons tous de la même manière ? Ou bien, si j'amène des arguments auxquels je ne crois pas vraiment, et donc, en n'impliquant jamais qu'un masque, tout dans l'espoir du respect, n'aiderais-je pas les autres à améliorer leur réflexion ?

Je sais enfin ce que je suis depuis deux ans. Merci. Merci. Et j'ai découvert ce que c'est d'être fière, et d'avoir un périmètre à soi, une identité sur laquelle lutter. S'aimer toujours un peu plus, et reconstruire une confiance en soi. Car il faut bien l'admettre, je suis partie la chercher dans les prairies, et en creusant pour la trouver ma confiance, et me débarrasser de ce sentiment d'imposture, je n'ai trouvé que du pétrole et des fossiles d'Albertosaure...

Oui, mais voilà. Si je commence à être intransigeante sur la parité, les droits LGBTQIA+, force m'est de constater que j'ai gardé les anciennes habitudes. Je n'ai pas su me départir de mon si joli masque vénitien... Il faut dire, les plumes... Et que je ne peux pas m'empêcher maladroitement de rester en bien des occasions l'avocat du diable. Mais je me soigne. Merci. Et à vous, les plus anciennes (je veux pas vous manquer de respect quand même...), je me dis que... peut être avez-vous fini par développer ce sens qui manque à d'autres, dont moi apparemment... et qui fait qu'elles ne peuvent s'empêcher, pour diverses raisons de faire de la déflection.... ?

Pouvez-vous m'aider à affiner cette pensée ? Y trouvez-vous quelque chose d'utile là-dedans pour vous-même ? Ou une autre boulette qui je l'espère vous aura bien fait rire. Ugh... toujours ce syndrome d'imposture...

Tout d'abord le terme déflection est tres peu utilisé de ce coté ci de la mare au Titanic

S'il se traduit par déviation j'avoue que je ne ne le connecte pas très bien avec le reste de ton texte ?
Que dirai tu d'en parler sans masque ?

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