Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

je ne suis pas la prémière à connaître cela mais cela n'ampêche: c'est une période difficile à vivre...
J'ai l'accord de ma psy pour débuter un traitement hormonal. Je le désire profondémment, je ne me vois pas rester un homme en apparence jusqu'à la fin des temps (enfin, de mon temps). Et puis, j'ai une vie tellement construite, et objectivement très belle que la perdre en tout ou partie n'est pas facile. Des filles (adultes) que j'adore et me le rendent bien, une femme avec qui j'ai une relation profonde bien qu'asexuée (ce qui me ravit), un travail qui me donne des satisfactions très supérieures à la moyenne.
Mais l'objetivité ne sert à rien, je ne suis plus vraiment heureuse. Doit-on attendre de ne plus pouvoir soutenir le rôle que l'on joue (mal) pour franchir le pas? Où faut-il donner le coup de rein qui force le destin? Doit-on attendre d'être sure de ne pouvoir revenir en arrière?
Et puis, l'herbe est-elle plus verte sur l'autre rive?
Ce n'est pas un cadeau d'être transexuelle...
Jade

Que pouvons nous te répondre ? surtout pas de conseil de faire ceci ou cela, c'est ta vie.
La transition est un long chemin solitaire et il n'y a pas de choix, il s'impose naturellement et doit te paraitre une évidence. S'il y a hésitation, tu peux rester tv ou tg....et voir venir.
bises

Ta compagne est-elle impliquée dans ta démarche ? Parlez-vous beaucoup de tes projets ? Qu'en est-il de tes enfants ? Ceux-ci sont adultes, je suppose qu'ils ont quitté le foyer familial et ne sont plus à ta charge.

Le parcours n'est pas facile, y compris pour les proches.
Il ne faut pas se faire d'illusion, je crois que la plupart d'entre nous ont perdu qq chose dans l'aventure (compagne, famille, emploi, amis etc). Nous sommes tributaires de l'ouverture d'esprit des autres...

Pour ce qui est du travail, ça dépend de la nature de celui-ci et de tes relations avec les collègues, ta position au sein de l'entreprise. La mise au rebut n'est pas une fatalité.

L'herbe n'est pas nécessairement plus verte ailleurs mais si tu ne peux vivre autrement à quoi bon lutter contre ta propre nature ?
Mais toi seule peut décider du moment de le faire. Une bonne préparation (et réflexion) permet de minimiser les risques.
On ne vit qu'une fois alors...

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Black holes are where God divided by zero

Albert Einstein

je ne suis pas naïve, je n'espère une réponse précise. Simplement dire où on en est et sentir que d'autres sont passées par le même expérience (la même, mais toujours unique...) et ont (bien) survécu, c'est le meilleur support que l'on puisse avoir.
Oui, mes filles sont indépendantes (mais pas trop...), ma femme très proche, je ne perdrai pas mon boulot et mon expertise est telle que je ne peux pas être mise dans un placard.
Oui, aujourd'hui, j'ai l'impression de pouvoir résister et ne pas franchir un cap définitf. Mais demain?
Jade

Ce que je peux dire de mon expérience c'est que je ne regrette rien, c'est la meilleure décision que j'ai prise dans ma vie
Il me semble que tu as beaucoup d'atouts pour réussir ton parcours plus ou moins sereinement.
En général la trans est la seule à être pressée, les autres ben ! Personne n'est pressée de te voir changer, personne ne te dira de faire ça ou ça.
Ne perds pas de vue que le temps passe, ce serait dommage d'arriver à la fin de ta vie et regretter de ne pas avoir fait telle ou telle chose...
J'ai commencé mon parcours à 28 ans et je l'ai terminé à 30. Ca m'aurait certes arrangé de pouvoir le faire plus tôt mais je n'avais pas l'assise professionnelle et sociale pour me le permettre. La maturité non plus.
Peut-être as-tu besoin de mûrir encore la question.
La réflexion est bonne tant que cela n'est pas une fuite. En plus ta psy t'a donné son accord. Ne lui dis pas que tu as besoin de réfléchir encore 5-10 ans, elle s'interrogerait sur son diagnostic

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Black holes are where God divided by zero

Albert Einstein

bien sûr, tu as raison, mais ce n'est pas evident de s'accepter. Et tu as eu la chance (le courage) de commencer à temps.
Jade

[Paix et serenite]

Bonjour Jade,

j'ai franchi le pas à 43 ans...
L'herbe n'est pas forcément plus verte mais je suis enfin en paix avec moi même et rien que pour cela, ça valait le coup...

Hello cami

je comprendrais toujour pas pourquoi la transition doit ce faire dans la solitude et non dans l'accompagement ??

je pense que si certain ou certaine avait étais aider correctement des le début elle en serais pas là

je pense aussi que nous avont eu tous et toutes le choix , meme si pour certaine c'etais vital
ce choix appartien a chacun c sur

as nous essayer d'aider ceux et celles qui ont des doutes le plus simplement possible par des témoignages possitives ou négatives

[Paix et serenite]

la beu a la meme couleur
c'est a dire celle du chiendent qui pousse sur les terrils pour certain et celle d'une belle herbe grasse normande pour d'autre
Mais neamoins tu pourra simplement mieux la digerer si tu n'est pas a ta ^place là ou tu est

On sait toute que c'est pas facile d'y aller
Un idiot depressif existentiel type houellebecq n'irai pas pensant a quoi bon !
Mais vivre c'est accepter le changement
Vivre c'est aller vers le coin ou l'herbe semple plus adapté a son estomac

La question a te poser soeurette est " De quelle couleur est ma paroi stomacale et quel est son type d'herbe "

Bisou du coté du pré ou le soleil est plus doux

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«Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.» [ Paul Valéry ]
«Courage is contagious» [ Julian Assange - WikiLeaks ]
«L’homme ne doit pas tenter de dissiper l’ambiguïté de son être mais au contraire accepter de la réaliser.» [ Simone de Beauvoir ]

Kass, tu ne m'as pas compris. Je veux dire que tu es seule pour prendre la décision de commencer une transition. Ni ton psy ni ton compagnon, si tu en as un, ne te diront ce que tu dois faire et s'ils essayaient de te dissuader, ils n'auraient aucun poids. La conviction d'être dans le mauvais corps est tellement forte qu'elle franchit tous les obstacles et il y en a.
J'ai toujours eu quelqu'un à côté de moi, c'est un soutien psychologique mais pas un soutien pour la décision, parfois même ce peut être un obstacle supplémentaire.
bises

Bonjour Jade

En premier pour la détente : Le record à ma connaissance , pour l'OP , c'est 72 ans .

Ensuite :

Au vu de ton style et de ta façon de dire :

Tu m'as l'air en bonne voie et dans une sage réflexion . "Gamberger" n'est pas interdit . Suis certaine que tu vas trouver TON équilibre , ta route , tes choix , tes dates .

anabaino "at" free "point" fr

merci de vos réponses.
Il y en a que je devrai relire plusieurs fois pour essayer de les comprendre, mais l'important pour moi est de sentir que d'autres sont passées par les mêmes phases et ont trouvé leur équilibre.

Il est étonant de voir combien des propos apparement contracdictoires ne sont en fait qu'une vision sous un autre angle du même problème. On est seule à prendre la décision (cela vaut mieux!) mais on peut rester entourée je l'espère et le pense.
Jade

De rien Puce, on est à ta disposition, ce forum à été créé pour cela...

Coucou Jade,

Tu nous dis : « je ne suis pas la première à connaître cela mais cela n'ampêche: c'est une période difficile à vivre... ». Sans doute. Mais pour la plupart des Trans, l'enfer c'est avant, quand elles refusent d'accepter leur Trans-identité ! Le bien-être, c'est être soi et se vivre comme on le désire. Toute autre attitude conduit à la mort psychique, voire à la destruction...

Tu nous dis : « Ce n'est pas un cadeau d'être transexuelle... ». Pour moi, c'est le plus beau des cadeaux, même si j'ai mis longtemps à l'admettre... Lorsqu'une transition échoue ou se passe mal, quelle est la part du social, du relationnel et de nos propres erreurs de stratégie ? Car une transition, ça se pense et ça se construit... Pas de la même façon si on est seule ou accompagnée, si on a 20 ou 50 ans, si on est au chômage ou pourvue d'un boulot stable et protégé, etc. Mais il y a des fonctionnaires (protégés par leur statut) qui échouent et des salariés du privé qui réussissent très bien, et même sans changer de poste ! Nous ne sommes plus en 1960/80, au temps où nombre de Trans finissaient au bois de boulogne ! En Lorraine, je connais des dizaines de Trans : elles sont ingénieur, chef d'entreprise, prof, technicienne, chercheuse, vendeuse, informaticienne, commerçante, gardien de nuit... Tiens, prenons ce dernier exemple : un jeune FtM... Il a été embauché en pleine connaissance de cause par son employeur... OK, les deux premiers ont refusé au moment où il a sorti sa carte de sécu. Mais le 3ème : bingo ! (Et un Arabe, vous croyez pas qu'il a parfois du mal lui aussi à être embauché ? Mais, c'est son patronyme, et pas sa carte de sécu comme nous ! Bon, rien n'interdit de cumuler...). Mais il n'y a pas que des racistes et des transphobes chez les chefs d'entreprise... Si notre FtM avait craqué au 1er rejet ou au 2ème, aurait-il un boulot ? Non, il serait en dépression, à l'ANPE, au RMI, etc. Certes, il avait l'assoce trans de sa région pour lui remonter le moral en attendant. C'est ce qu'on fait aussi en Lorraine et dans le sud, non ?

Des copines sont persécutées ? OK. Mais quand une MtF démissionne, au lieu de se battre, comment peut-elle mener à bien une transition ? (Ce cas est réel et j'ai proposé à cette MtF de regarder son dossier et de voir si on pouvait attaquer son employeur ; elle a rejeté mon offre avec un discours de victimisation, elle que j'avais contactée... en m'étonnant de son post qui prétendait n'avoir pas eu d'aide des assoces Trans !!!). En cédant face à la discrimination (je ne lui jette pas la pierre : elle a sans doute fait sa transition en pleine dépression nerveuse !), elle a pris le risque d'une transition douloureuse. Sinon pire...

Ce que je veux dire, Jade, c'est que notre transition est aussi le produit de notre personnalité, de notre combativité, de notre capacité à nous faire accepter des autres (la majorité, en fait !), de « battre » les transphobes... Et de notre volonté de ne pas nous isoler. Et de la joie de vivre que notre transition, malgré les problèmes, la fatigue, les obstacles, les échecs, les pertes, nous procure !

Pouir réussir une transition, il n'y a aucune recette. Mais il y a des choses qui inévitablement nous conduisent à l'échec ou du moins à payer un prix inutilement lourd. Pour débuter une transition, il faut déjà être en paix avec soi-même : retrouver notre propre estime, malmenée par la trop longue négation de ce que nous sommes, être calme mais déterminée face à nos divers interlocuteurs, assumer les répercussions de nos actes... J'accepte ainsi la perte de mon père, la déstabilisation partielle (et provisoire ?) de quelques proches et ami(e)s. Ceux qui m'aiment prendront le train !

Alors Jade, si ta transition tu la « désire[s] profondément » et que tu as « des filles (adultes) que j'adore et me le rendent bien, une femme avec qui j'ai une relation profonde bien qu'asexuée (ce qui me ravit), un travail qui me donne des satisfactions très supérieures à la moyenne », tu es drolement vernie comparée à nombre de MtF ! Je connais : à part un point (moi, j'ai une ex-épouse, informée, un peu secouée mais sympa), je suis dans les mêmes conditions que toi. Donc : elle est belle, la vie en fille ! (on a même le ressort et les moyens d'aider les autres : rejoignons et créons des assoces ! Faisons du soutien !).

Tu demandes : « Doit-on attendre d'être sure de ne pouvoir revenir en arrière ? » Oui, si être sûre veut dire être sûre d'être Trans ! Et tu t'interroges : « l'herbe est-elle plus verte sur l'autre rive ? ». Elle est pareille, à peu de choses près. Mais c'est notre regard qui a totalement changé. Et là, les soucis et les problèmes qui font parfois partie de la vie quotidienne n'ont plus rien à voir avec la dysphorie de genre. Pour une Trans, cela change tout !

Bisous
Stéphanie

Stephanie,
Tu as raison sur toute la ligne. Simplement, une transition présente des moments difficiles parce que tout changement est difficile, pour soi et pour ceux qui vous entoure. Il faut un temps de maturation pour chaque étape. Mon impression est que je les franchirai ces étapes. Mais, comme tu le dis, je ne suis en apparence pas à plaindre dans ma vie actuelle et mon mal être en est plus difficile à faire comprendre aux autres.
Je serais étonnée d'être seule dans mon cas, je connais plusieurs transexuelles qui sont allées au bout de leur démarche et qui ont aussi eu des doutes et difficultés pour certaines étapes.
Mais voir et parler à des consoeurs qui ont résussi et qui me ressemblent suffisament, c'est le meilleur adjuvant moral.
Bises
Jade

[Paix et serenite]

jade je te dirée soit toi méme et vie le ci tu en a la conviction,

sur l'autre rive dire que c'es plus vert je ne s'es pas encors car je ne suis pas encors oppérés mais une chosse et sur je me sent déssormé en phase avec mon intérieur!!!

et le soleil brille était comme hiver allors qu'avant c'ettait le noir le plus totale dans ma téte et dans ma vie

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Noubliez pas que vous etes la femmes ou l'homme, de votre vie!!!

Coucou Rubis,

On le dit chacune à notre façon, et avec notre histoire personnelle, mais la tienne qu'on devine avoir été parfois rude ne t'empêche pas de donner aux copines un bien beau message d'espoir !

Bisous
Stephanie

c'est vrai que vos messages sont très concordants et me parlent droit au coeur parce qu'ils correspondent à mes interrogations. Il n'y a de réponses qu'en soi. Mais savoir que d'autres comme vous ont trouvé la leur de réponse au même problème et sont arrivées (arrivent) là où je suis persuadée de terminer mon trajet, c'est réconfortant.
Jade

je résume en une citation:

oui c'es un copier coller pour celle qui

Il vaut mieux ne pas faire le voyage que s’arrêter en chemin.
[ Michel Polac ] Extrait d’ Hors de soi

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