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Message non luPosté: 07 Nov 2017 20:50 
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Merci. :)
Et c'est clair qu'on est bien seul face à ces questionnements./. Ce soir, parce que du coup comme je commence à mieux comprendre/admettre les choses, j'ai proposé à ma fille d'aller racheter demain des t-shirts (aucun ne trouve grâce à ses yeux dans sa penderie) en lui disant qu'elle pourrait ceux qu'elle préfèrerait, et on a donc parlé du fait qu'elle pourrait en prendre "de garçon", si elle le veut, et son grand frère (9 ans 1/2) est intervenu pour dire qu'il fallait qu'elle arrête de dire qu'elle voulait tout "de garçon", et que lui est content d'avoir une sœur, parce qu'il a un frère et une sœur et qu'il ne veut pas deux frères, et qu'elle était une fille et qu'elle devait faire comme les filles (et au secours................). Parce que, bon, il entend bien, tout ça, lui aussi. Et, du coup, j'ai dû avoir une conversation à part avec lui pour lui dire qu'il ne devait pas parler comme ça de sa sœur, et je me suis retrouvée à devoir lui expliquer en gros la problématique qu'il y avait et, comme c'est un gamin très fin et sensible, ses réactions ont direct été de dire que si elle le disait à l'école elle allait être rejetée, et de vouloir voir des photos enfants qui étaient "devenus garçon", et il a deviné qu'il fallait prendre des médicaments et toute sa vie, et il avait les larmes aux yeux. Et pfffff...
Pfff.
Et encore pfff.
Je n'arrive pas à savoir si je dois accéder à ses demandes (vestimentaires et capillaires, en premier) en sachant que, d'un côté, ne pas y répondre serait la contraindre à se voir ressembler à un genre dans lequel elle n'est pas bien, et de l'autre y répondre est l'exposer à des difficultés venant cette fois de la société qui ne risquent pas de l'aider à être bien non plus.
Et pfff.
(Demain, j'irai lui acheter un pull bleu avec des paillettes - le super compromis puisqu'elle aime les deux - mais ça n'avancera pas grand chose)


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Message non luPosté: 07 Nov 2017 21:31 
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Inscription: 08 Jan 2017 17:58
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si ça peut rassurer il y a des enfants et adolescents d'apparence androgyne qui s'intègrent très bien parmi leurs condisciples :) pas forcément dans un cadre de transidentité et y compris dans le rôle social du genre opposé, j'en ai moi-même connu plusieurs

q
uant au grand-frère il n'a eu qu'un choc temporaire à l'apprentissage d'une nouvelle impactant sa famille mais il l'acceptera bientôt se réjouïra du bonheur de tout le monde en le partageant avec quels que soient leurs choix, le lien fraternel restera plus fort que cette surprise du début

_________________
La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


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Message non luPosté: 07 Nov 2017 21:43 
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Merci, c'est gentil. :)
Et oui, c'est ce qu'on arrive à se dire, avec mon homme (on vient d'en parler longuement) : modérer nos réponses à ses demandes pour lui permettre d'avoir des vêtements/une coupe avec lesquels elle se sente bien, mais dans un compromis passant au mieux socialement, soit androgyne. Et puis après, on verra bien comment ça évoluera.
Quant à son grand-frère... Ouais. C'est compliqué parce que je n'arrête pas (enfin, ça fait plusieurs fois, là) de me retrouver à expliquer des trucs que je trouve trop compliqués à aborder avec des enfants aussi jeunes, et que je ne sais pas comment m'y prendre, et que j'ai le sentiment d'en dire trop et mal et je ne sais pas et... mais bon, ils me posent des questions, donc... Et oui, c'est normal que ça le touche, aussi.
Et oui, ça va aller. Il y a beaucoup de questions soulevées en ce moment, et on est en phase de déséquilibre, du coup, et il y a un équilibre actuel à retrouver, mais on va arriver.


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Message non luPosté: 08 Nov 2017 16:27 
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VK. a écrit:
je n'arrête pas (enfin, ça fait plusieurs fois, là) de me retrouver à expliquer des trucs que je trouve trop compliqués à aborder avec des enfants aussi jeunes, et que je ne sais pas comment m'y prendre, et que j'ai le sentiment d'en dire trop et mal et je ne sais pas et... mais bon, ils me posent des questions, donc... Et oui, c'est normal que ça le touche, aussi.


C'est sans doute là que doit commencer l'enseignement du terme "empathie" avec sa cohorte d'exemples sur les différences, qu'elles soient dues à la naissance dans tel ou tel pays, dans telle famille, sous le joug de tel gouvernement (démocratique ou pas), de telle couleur de peau, de tel handicap physique ou mental,de telle... différence ...
Apprendre que personne n'est pareil ni ne naît avec les mêmes facultés, ni avec les mêmes perspectives. L'empathie.
Ne pas naître avec le même genre que celui assigné depuis la naissance peut paraître dérisoire pour un un enfant de moins de dix ans, c'est à vous de trouver les mots pour lui faire comprendre à quel point ça peut avoir une répercussion sur l'avenir de sa soeur / son frère.
Pas facile, comme je vous disais... Mais l'amour porte tout. :wink:

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Message non luPosté: 09 Nov 2017 13:14 
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Oui, pas simple, c'est clair, et c'est d'autant plus complexe que ça joue sur la dynamique familiale, du coup, et sur un sujet qui n'est pas, ou quasi pas, abordé chez les enfants de cet âge, généralement, et pourtant... il y en aurait méchamment besoin.
Mine de rien, puisque j'ai accompagné deux fois mes enfants à la bibliothèque, ce matin, en tant que parent accompagnant pour l'école, j'ai fouillé les livres jeunesse en regardant si je trouvais quelque chose abordant le sujet. Et que dalle. Bon, je m'y attendais, mais c'est pénible. J'ai trouvé un livre avec une petite fille qui voulait choisir elle-même ses vêtements, je me suis dit "peut-être que..." mais ça n'allait pas plus loin. Et j'ai pas mal fouillé sur internet, aussi, mais c'est extrêmement pauvre. A part une brochure pour les enfants plutôt bien fichue, éditée par une association, mais qui s'adresse à des enfants ayant déjà un niveau de vocabulaire/compréhension assez pointu donc plus âgés que les miens.


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Message non luPosté: 09 Nov 2017 13:30 
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Localisation: livradois mais Sainté y a moyen !
Mmh - pour ma part je trouve la "pédagogie de genre" assez souvent maladroite, et reproductrice elle-même de résumés assez réducteurs, et comment dire fixistes (description d'un "c'est comme ça" déjà délimité et achevé), de choses qui je pense évoluent à travers nos vies et le social. Par ailleurs, je sais pas si c'est super indiqué d'en rajouter et d'aller en quelque sorte plus vite que la musique : un "bombardement de bienveillance" peut finalement être aussi vécu (surtout vu le rapport de pouvoir) comme une suite d'injonctions à intérioriser. Peut-être faut-il aussi attendre une demande et s'orienter sur elle. Je veux dire, bon, moi je ne crois pas vraiment énormément à une création de genre uniquement intérieure. Si de plus en plus en de gentes n'adhèrent pas à leur sexe social assigné, et de plus en plus jeunes, c'est aussi qu'elles ont appris que c'était possible et imaginable, par les multiples biais d'infos et de socialisation qui peuvent nous atteindre aujourd'hui, et de plus en plus tôt dans la vie (et qui ne sont pas toujours très perceptibles). Il y a mettons quarante ans le très faible nombre de personnes trans' correspondait aussi à une absence, à une non-question dans la société. On pouvait bien se poser des questions sur les conséquences de la sexuation, et on a été nombreuXses à le faire, mais il n'y avait pas de modèle disponible.

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La fem-garoue ! Toujours aussi mal épilée, toujours intenable malgré ses rhumatismes les nuits de pleine lune et les jours de révolution sociale. Et pis aussi, faut bien le dire, quand y a du bon vieux punk-rock raisonnablement mélodique des années 80...


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Message non luPosté: 09 Nov 2017 13:41 
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Localisation: livradois mais Sainté y a moyen !
Quèquepart, j'ai tendance à penser qu'il faut faire hyper gaffe avec tous les schémas de "quelque chose de préexistant à réaliser", et de "réussite", qui suppose toujours atteindre un niveau socialement évaluable, fut-il implicite, et conséquemment implique la possibilité (je dirais même hélas implique nécessairement) de son pendant dialectique : l'échec, la non-réussite quoi. Ce qui est particulièrement pernicieux quand le but de la réussite est un "soi-même" (objectivé du coup). j'en discutais un peu cet été avec une nana qui est dans les réseaux Freinet, et j'étais très épatée (elle est pourtant directrice d'école) sur sa très nette position "anti-réussite", de dire que ce n'est ^pas le but,et que c'est un but qui entraîne plus de dégâts qu'autre chose.

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Message non luPosté: 09 Nov 2017 13:46 
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Citation:
Par ailleurs, je sais pas si c'est super indiqué d'en rajouter et d'aller en quelque sorte plus vite que la musique : un "bombardement de bienveillance" peut finalement être aussi vécu (surtout vu le rapport de pouvoir) comme une suite d'injonctions à intérioriser. Peut-être faut-il aussi attendre une demande et s'orienter sur elle.

Oui, c'est effectivement une constatation à laquelle j'arrive également. D'un côté, le déséquilibre actuel relatif au questionnement relatif à ma fille est positif parce que ça me pousse vraiment à mieux faire le point, et à mieux me documenter, et à mieux m'interroger... Mais de l'autre, je pense effectivement que revenir à un "wait and see", plus posé, va être quelque chose à faire, et je commence d'ailleurs à être sur une pente redescendante, je le sens. Hier, par exemple, au choix de vêtements d'hier, on a trouvé de bons compromis : des fringues au rayon garçon, des fringues au rayon fille, mais plutôt androgynes dans les deux cas, et un bonnet au rayon fille mais bleu et dont j'ai décousu moi-même la petite fleur décorative (et mon aîné n'a pas trop mal accepté qu'elle pioche dans les deux rayons). Mais bon, pour l'instant, c'est une phase, et qui devait arriver, je pense. Avec les années, il y en aura d'autres.


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Message non luPosté: 09 Nov 2017 16:44 
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VK. a écrit:
(et mon aîné n'a pas trop mal accepté qu'elle pioche dans les deux rayons).


Mais en quoi cet avis de l'aîné doit-il influer sur votre perception (et votre décision) alors qu'il n'a même pas dix ans ?

Qu'il soit compliqué de trouver la juste mesure pour expliquer à votre tribu que la benjamine, ou le benjamin, ne répond pas aux mêmes critères que les siens, n'implique pas de considérer son avis comme parole d'évangile.
A moins que vous n'ayez déjà une préférence pour l'un ou l'autre de vos enfants, et lui/leur attribuiez une considération subliminale et démesurée.

C'est à vous de savoir mettre une barrière entre les préjugés naissants de vos enfants et la différence de l'un ou de l'autre et d'y mettre fin. C'est à vous de trouver les mots, d'argumenter, pour ne blesser ni l'un ni l'autre. C'est à vous d'affronter le questionnement incessant de part et d'autre. C'est ça le rôle d'un parent. Ou ce qu'il devrait être.

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Message non luPosté: 09 Nov 2017 17:09 
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Localisation: livradois mais Sainté y a moyen !
??? Qu'est-ce que ça changerait au topo s'il avait vingt cinq ans, cet aîné ? la question n'est pas là.

Et je ne crois pas pour ma part qu'unE parentE, ou qui ou quoi que ce soit, puisse ou doive remplacer la totalité du rapport social ou y faire écran. Déjà parce que c'est de toute façon impossible, à moins de séquestrer ses mômes (il y en a qui ont fait ce genre de truc, pour les "protéger du monde", bonjour les dégâts) ; d'autre part donc parce que ce n'est pas souhaitable, une personne, quel que soit son rôle ne peut incarner la source de la connaissance et de l'approche des choses. Et nous ne sommes pas des plantes qu'on puisse cultiver sous serre. Il faut d'autant faire avec le monde tel qu'il est que c'est ce monde même qui nous produit et nous détermine, y compris trans'. Et oui, tout ne va pas dans le même sen set la vie sociale humaine est tissée de contradictions, mais encore une fois tenter de les éviter ou de les lisser a généralement donné des résultats aussi pires que d'y être plongées sans défense. De fait, enfin, personne n'aura la vie qu'on lui rêve (rêve qui d'ailleurs peut encore une fois tourner facilement à l'injonction paradoxale, "sois heureux", "sois toi-même", ect.)

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Message non luPosté: 09 Nov 2017 17:22 
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Hum.... ça ne voulait pas dire ça, mais peut-être l'ai-je mal exprimé ? Mais juste qu'il n'a pas recommencé à l'invectiver comme il l'avait fait la veille en lui disant qu'elle devait cesser de vouloir des vêtements "de garçon" et correspondre à l'image de "fille" que son entourage scolaire, notamment, a tendance à lui donner, ce qui est positif, je trouve. Ce qu'il aurait pu dire n'aurait rien changé aux choix de vêtements pour sa sœur, puisque, effectivement c'est un choix qui ne le concerne pas, mais qu'il l'accepte telle qu'elle est, avec sa différence, est important. Ce n'est positif ni pour elle d'avoir à entendre des paroles comme celles qu'il a eu l'autre jour, ni pour lui. Donc ça me parait important pour tout le monde et, bien sûr, je n'attends pas qu'il comprenne d'un jour à l'autre. Lui aussi, il lui faudra faire son chemin.


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Message non luPosté: 09 Nov 2017 18:08 
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VK. a écrit:
je n'attends pas qu'il comprenne d'un jour à l'autre. Lui aussi, il lui faudra faire son chemin.


Chemin d’autant plus aisé qu’il est très jeune, mais aussi plus âgé que sa benjamine.
Vous avez donc, en tant que parent, une double (ou triple) difficulté, de remettre en question les préjugés que ramènent vos différents enfants du monde extérieur au cocon familial, qui lui aussi est source de tension.
C’est bien ce que je voulais dire en parlant de « rôle de parent »
C’est sans doute là aussi que se situe l’urgence pour trouver les mots. Ce qui nécessite une compréhension fondamentale de ce qui touche une partie de votre clan pour l’expliquer à l’autre.

Personne ne vous jettera la pierre si vous n’y parvenez pas, tant cette compréhension est difficile à acquérir si on n’y est pas confronté(e) soi-même. Mais vous semblez tellement impliquée et tellement à l’écoute, et de votre enfant, ainsi que des personnes concernées, en venant ici poser de justes questions, qu’il n’est pas impossible que vous parveniez à trouver des réponses et à concevoir un juste équilibre, qui vous permette d’avancer en préservant l’une et l’autre des convictions de chacun sans nuire à leur évolution.

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Message non luPosté: 09 Nov 2017 20:34 
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On va y arriver, oui. J'en suis persuadée. C'est compliqué parce que, comme vous le dîtes, Pluplume, c'est toute la sphère sociale, familiale, qui est impliquée. Ce n'est pas juste ma fille. Ce n'est pas juste moi. C'est aussi son père, son grand frère, son petit frère, son école, ses camarades de classe, ses grands-parents... et toutes les personnes qu'elle sera amenée à côtoyer le long de son parcours personnel. Pour l'instant, je reste sur "ma fille" et la "sœur" de mes enfants, parce que j'attends encore de voir comment elle va évoluer dans l'avenir et quels choix elle va faire, et comment elle va se positionner exactement par rapport à cette question de genre, mais si un jour ses frères doivent dire "mon frère" à son sujet, par exemple, c'est sûr que ça va être compliqué pour eux aussi et qu'il va falloir (il faut déjà, visiblement) s'occuper d'eux aussi.
Mais oui, ça va le faire. Et c'est clair que cette question de mots est compliquée pour les enfants de cet âge. Mais effectivement, oui, j'apprécie énormément de pouvoir en discuter ici et la pertinence des réponses de chacun.e.s. :)


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Message non luPosté: 18 Nov 2017 21:52 
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Bon, ma frangine m'a déprimée. Puisqu'elle est médecin sur la grande ville la plus proche de ma cambrousse (à 1h de route quand même), je lui ai parlé de ma fille et de mes interrogations actuelles à son sujet et lui ai relaté brièvement les derniers évènements (elle connait les précédents) en lui demandant si elle savait si, sur sa ville, il y avait des pédo-psy/un service compétent sur l'hôpital à qui je pourrais poser des questions, et j'ai mesuré à quel point, avec la famille, aussi, ça serait compliqué... Parce que, quand même, l'ensemble de sa réponse s'est orientée vers un "je devrais prendre moi-même RDV avec un psy pour parler plutôt de moi comment je le vis" (bon, pourquoi pas, après ?) et lui poser des questions sur comment je devrais réagir, et là ses propositions de types de réponses allaient de "lui dire d'arrêter ses délires" à "lui dire qu'elle doit accepter qu'elle est une fille" et... une autre suggestion d'option, peut-être ? Non mais, des fois qu'une autre manière de réagir soit possible ? Et nope, que dalle. Limite, le "je devrais prendre RDV avec un psy" apparaît comme si j'étais moi le problème, quoi.
Et l'autre truc qui m'a déprimée : elle a une copine dont l'enfant, qui doit avoir désormais 12 ans, est exactement dans la même problématique que la mienne. Ça fait un moment que je l'ai repéré aussi, puisqu'il vient à tous les anniversaires de mon neveu, et ma frangine l'a repéré, sa mère aussi, etc. Et du "j'attends de voir comment il évolue parce que j'ai le sentiment que...", on est passé à "il veut être une fille, porter des robes et des jupes", donc on tend quand même vers des manifestations de plus en plus fortes, et à ma suggestion de parler à sa copine de l'existence de bloqueurs de puberté, je me suis fait recevoir par un "non" sans appel, qu'elle n'était pas pour ce type de traitement, et... genre ne serait-ce qu'"informer" sa copine et lui laisser la possibilité d'y réfléchir toute seule, comme une maman, quoi ? Capable et responsable, ce ne serait pas possible ? Eh bien il faut croire que non...
Bref, elle m'a gonflée/déprimée, et je suis triste pour le gamin de sa copine.


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Message non luPosté: 19 Nov 2017 11:00 
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Ba, y faut bien se dire qu'on ne peut pas suppléer au monde ni le "sauver" à soi toute seule (sans quoi on va droit je pense à sa propre destruction - c'est tout le problème du militantisme et du sacrifice). Bien sûr on en a aussi envie. C'est un problème insoluble vieux comme la civilisation, changer et survivre à la fois. Et les choix qu'on fait dedans ou auxquels, bien souvent, on est conduites ou forcées, nous laissent toujours un goût amer, parce qu'aucun ne règle tout. Ce qui ne veut pas dire baisser les bras. Mais voilà, la vie sociale des humains est une suite d'accidents et j'allais dire de contrariétés dans des cadres assez déterminés et étroits. Et quand ça bouge dedans ça coince ou ça se heurte. Il se passe de toute évidence quelque chose de massif dans la sexuation, avec un singulier jeu de retour entre des possibilités physiques apparues et la remise en cause (partielle puisqu'on reste dans le genre) du cadre général. Et ça va vite. On est une véritable grosse vague désormais. Mais ça ne passe pas dans un cadre social général où le sexe conditionne pour une très forte part la valeur des gentes. C'est d'ailleurs pour ça que je dis aussi que pour moi, les transitions vers m ou vers f ne sont pas "la même problématique", même si elles se déroulent dans le même cadre. Dans un sens tu gagnes du pouvoir, dans l'autre tu tombes très bas sur l'échelle de valorisation: femme, et fausse. Ni formage ni dessert quoi. Et la vie qui en découle n'est pas du tout la même (précisément là encore dans un cadre profondément inégalitaire). Nous restons, même les trans', coincéEs dans ce fonctionnement. J'ignore s'il est "dépassable", en tous cas ce n'est pas à l'ordre du jour (malgré les mouvements "non-binaires").

Hé oui, le corps médical est bloqué, mais pas que là dessus. C'est tellement un domaine non seulement de connaissance mais social, un peu féodal, qui s'est constitué depuis quelques siècles, que là aussi il faudrait un changement civilisationnel qui le déborde pour que cette attitude de "je vois à travers toi et je te dis ce que tu dois faire/être" se modifie. Je ne sais même pas d'ailleurs là non plus si c'est imaginable. Trans', nous nous trouvons en plus dans une position tout à fait paradoxale, parce que nous sommes quasiment néEs de la pratique médicale, que nous en avons généralement un besoin inévitable, et que nous sommes (en hexagonie du moins, les pays ont des spécificités à ce sujet) en conflit permanent avec. Certaines disent qu'il faudrait des toubibes trans'... Peut-être... Mais je crois que dans le contexte actuel ça ne règlerait pas tout, ces personnes seraient toubib avant d'être trans' (hé, on choisit aussi souvent ce qui donne socialement le plus de pouvoir). Bref il y aurait des automatismes reconduits. Rien n'est simple.

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Message non luPosté: 19 Nov 2017 11:08 
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Localisation: livradois mais Sainté y a moyen !
Bref, pour conclure, autant je pense il faut la ramener autant que possible sur les principes, autant il ne faut pas s'imposer (et imposer aux autres) de "sauver" tout le monde (et sauver de quoi aussi ? nous sauver des vies, hé oui imparfaites, que nous menons ?). Je vois déjà ce que donne souvent en interne à translande l'attitude de collègues qui pensent et veulent être indispensables aux autres, 24/24. C'est un désastre bien souvent. Alors vu de cislande (où je connais aussi un ou deux exemples de "personnes dévouées" dont les résultats, bon comment dire, posent aussi question...), à un moment, et même avec les autres rapports (parenté etc.) qui traversent ça, il faut je pense savoir se limiter, ne pas vouloir encore une fois suppléer au monde entier, même si celui ci est pas folichon,je dis pas, mais on risque d'en rajouter dans la pression au lieu d'en ôter. C'est effectivement un cas de conscience, mais des fois il faut écouter sa conscience avec circonspection et ne pas faire à l'instant tout ce qu'elle commande.

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Message non luPosté: 19 Nov 2017 12:59 
restreint
Je trouve ta façon de réagir très juste, rester à l'écoute est la meilleure des solutions. Après je ne pourrais pas t'éclairer plus ou te dire "oui c'est tout a fait ça" encore plus car comme le disait une personne on a tous des façon de vivre notre transidentité différente. Je n'ai pas du tout vécu les chose de la même situation: j'ai toujours été incapable de genré les choses ( que ce soit activité, musique,ou objet). Quand je disait que je voulais être un petit garçon et qu'on je demander pourquoi je répondait "je ne sait pas", je ne considérait pas que être un garçon était plus cool ni même l'inverse. Et pourtant beaucoup de personne FTM seront dans la situation de ton enfant, mais c'est pas mon cas, rien ne le définit vraiment seul le temps peu le confirmer.

Je vais te raconter une petit histoire (après c'est à toi de en faire ce que tu veut , en prendre en compte ou non). Quand j'ai ( vers mes 18ans) confirmé que ce désir d'être un homme n'étais pas de passage qu'il était toujours présent et que j'avais l'impression de devenir fou, elle s'en ai d'abord voulu de ne pas m'avoir écouter et d'avoir désirer un garçon lorsqu'elle était enceinte de moi ( je lui est donc expliquer que ça n'avait strictement aucun rapport que par rapport à ça il y avait pas de coupable). Elle m'a donc expliquer pourquoi elle n'avait jamais vraiment pris au sérieux le faite que je veuille être une garçon, la raison est très simple: elle a elle même émît le désir d'être un garçon quand elle était enfant-ados... Sauf que dans son cas c'était dût au faite qu'involontairement on lui faisait comprendre qu'il était mieux, plus "cool" d'être un garçon. Ca elle l'a compris seulement en grandissant d'ou le "ça passera" que j'ai entendu toute mon enfance et adolescence. Le message que je veux te faire passer avec cette histoire c'est que seul le temps t'apportera une véritable réponse, après tu as une bonne façon de réagir ce qui aidera énormément ton enfant.

Ce qui est pour ses frère c'est pareil le temps fera les choses si c'est dur à comprendre pour eux. Après je suis issus d'une famille nombreuse-recomposé (j'ai 3 frères, 3 soeurs) je suis le cadet et le lien de cette grande famille ( je suis le seul à avoir un parent en commun avec les six). Plus ils étaient proche de moi mieux ils l'ont accepté (voir s'en doutait), deux avait connu le cas inverse avec une de leur cousine, celui que je redoutais le plus mon frère ainé qui souffre de problème de schizophrénie (qui à toujours été très protecteur avec moi, c'est également mon parrain, même avec sa maladie) la très bien accepté (il n'a pas eu besoin de temps d'adaptation contrairement aux autres), j'en ai vraiment qu'une seule qui la pas accepté et ne l'acceptera jamais mais elle est brouillé avec toute la famille. Ce que je veut dire par la, et je vais me répété, le temps ferra les chose tes fils comprendront naturellement la situation, après leur expliqué aussi peut les aider à accepté.

C'est peut être un peu brouillon mais c'est dur de condenser, et je veux pas non plus te dire des connerie qui pourrons être mal pris ou interpréter. Je pense que tu fais tout pour aider et comprendre ton enfant, et ça peut paraître rien mais c'est énorme, et la dessus je vous admire (toi et ton compagnon) bravo


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Message non luPosté: 19 Nov 2017 17:11 
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VK. a écrit:
Bref, elle m'a gonflée/déprimée, et je suis triste pour le gamin de sa copine.

Ce genre de réaction, très commune de la part du monde médical en général, n'a rien de surprenant. C'est l'inverse qui est une exception. Ta frangine est totalement dénuée du sentiment d'empathie; c'est ce que sa profession exige d'elle pour pouvoir exercer dans de "bonnes conditions". Elle n'est donc pas apte à réagir comme toi. (Pardon pour le tutoiement).

J'imagine parfaitement la difficulté de trouver un terrain commun entre sa réaction et la tienne, mais heureusement pour ta fille ou ton "futur" garçon, toi tu es là avec ton propre ressenti, ta propre opinion et ton propre libre-arbitre, en attendant que l'enfant en question soit libre d'exprimer le sien de façon pérenne. Ce qui n'est pas le cas pour l'autre enfant dont tu parles et pour lequel tu ne peux rien, à moins de t'exposer comme renégate et de mettre en danger ton propre foyer.

Il y a certaines choses que tu as écrites, VK, avec lesquelles j'ai du mal. Cette incertitude sous-jacente malgré tous les témoignages (internationaux) dont tu as connaissance. Ces hésitations face au mur que tu rencontres, alors que ce ne sont que les prémices de ce à quoi ton enfant va se heurter plus tard si toi ne prends pas de décision avant lui. A ce moment là il sera tout seul.
Alors oui, ta fille te dira peut-être merci d'avoir hésité et de lui avoir laissé le temps de décider par elle-même.
Mais s'il se sent garçon, il te dira merci aussi pour les mêmes raisons. Car il aura eu le temps de décider par lui-même sans avoir à prendre en compte les dégâts que la puberté aurait (conditionnel) infligé à la personne qu'il se sent être depuis toujours.

Dans les deux cas tu auras eu raison de privilégier l'attente. Et dans ce cas ton incertitude aura laissé la préférence à la décision de ton enfant, enfin en âge de savoir qui il est exactement et qui il veut être pour l'avenir.

Que ta soeur soit contre ce type de traitement n'a rien à voir avec ce qu'elle pense elle (elle ne pense pas elle ânonne). Sa pensée est sclérosée par ce qu'elle a appris et de la façon dont elle l'a appris. Elle fait partie d'une communauté en dehors de laquelle il n'existe que l'ignorance (de ce qu'est une personne en dehors du fonctionnement de son anatomie), sans se rendre compte à quel point elle s'enferme elle-même dans le vase clos de l'institutionnalisation que représente sa profession.

Tant pis si ce que j'écris peut paraître péremptoire, ça ne l'est pas. Mais il est difficile de faire apparaître le bon sens au milieu de ce conglomérat d'absurdités. C'est à ton enfant que tu dois dire merci, et pas l'inverse. C'est lui/elle qui te fait avancer.

Je ne te souhaite pas bon courage parce que ce n'est pas le bon terme. Je te souhaite de réussir indépendamment du choix futur de ton enfant.

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Message non luPosté: 19 Nov 2017 21:05 
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Moi quand j'entends parler de bloqueur de puberté je me pose une question: est ce que ça bloque également le croissance (je parle de taille) et l'apparition des poils?

Car si la réponse est oui, c'est pas forcément une bonne idée de prendre l'initiative sans être sur que l'enfant est compris ce que ça impliquait... Bah oui, dans mon cas si je n'avait pas eu de puberté je mesurait environs 1m35, aujourd'hui je mesure 1m60 et c'est pas forcément évident dans la vie de tout le jour d'être un homme de petite taille. Pour ce qui est des poils ça fait parti des stéréotype masculin. Après je ne connais pas du tout les bloqueur de puberté c'est pour ça que je me pose la question. Après il y a les hormones de croissance, je mettais renseigner, mais ça fait pas gagner énormément de cm (4à 8 cm à coter de la vingtaine de cm gagner à la puberté c'est rien) .


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Message non luPosté: 19 Nov 2017 22:08 
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Pluplume a écrit:
il faut je pense savoir se limiter, ne pas vouloir encore une fois suppléer au monde entier, même si celui ci est pas folichon,je dis pas, mais on risque d'en rajouter dans la pression au lieu d'en ôter. C'est effectivement un cas de conscience, mais des fois il faut écouter sa conscience avec circonspection et ne pas faire à l'instant tout ce qu'elle commande.

Cheyenne a écrit:
Ce qui n'est pas le cas pour l'autre enfant dont tu parles et pour lequel tu ne peux rien, à moins de t'exposer comme renégate et de mettre en danger ton propre foyer.

Je pense aussi que ce serait compliqué. Hélas. C'est très difficile de ne pas agir, parfois, oui, mais d'expérience je sais aussi les cas où c'est stérile, voire contre-productif. Et là, effectivement, ça serait bien compliqué...

Cheyenne a écrit:
Il y a certaines choses que tu as écrites, VK, avec lesquelles j'ai du mal. Cette incertitude sous-jacente malgré tous les témoignages (internationaux) dont tu as connaissance. Ces hésitations face au mur que tu rencontres, alors que ce ne sont que les prémices de ce à quoi ton enfant va se heurter plus tard si toi ne prends pas de décision avant lui. A ce moment là il sera tout seul.

(Merci pour le tutoiement, j'apprécie :) )
Je comprends ton sentiment à ce sujet. Et merci de m'en faire part : je comprends que ça te dérange et c'est toujours mieux d'en parler, dans ce cas-là. :) J'avoue cependant que, même si je mets les choses plus clairement en place dans ma tête, bien sûr, je ne me sens pas compétente actuellement pour dire avec certitudes si ma fille a une dysphorie de genre ou non. Enfin, bien sûr, je vois : je me fais mes idées et, si je suis là, ce n'est pas pour rien, mais, comme je le disais, elle est encore très jeune (elle a 6 ans 1/2) et je ne me sens, actuellement, pas compétente pour établir une certitude sur quelque chose qui me dépasse encore pas mal, et pas non plus "pressée" de le faire dans la mesure où elle est encore jeune et, surtout, qu'elle ne manifeste aucune souffrance. Limite, l'empressement, je crois que c'est plus moi qui l'éprouve (le besoin de "savoir") que ma fille qui, elle, reste vraiment hyper enjouée et cool... Enfin bon, donc, je pense, je suis vigilante, mais je n'établis pas encore de certitude, oui.
Sinon, en fait, je suis moi-même du corps médical. Ou paramédical, plutôt : je suis infirmière. Du coup, autant je connais bien cette tendance au "j'incarne le savoir" que l'on retrouve parfois, effectivement (je l'appelle personnellement la "toute puissance des soignants"), autant je sais aussi que ça ne représente pas pour autant la totalité des soignants qui, normalement, ne sont pas trop mauvais en empathie (sinon, on ne fait pas ce taf). :)

Citation:
Le message que je veux te faire passer avec cette histoire c'est que seul le temps t'apportera une véritable réponse, après tu as une bonne façon de réagir ce qui aidera énormément ton enfant.

Merci beaucoup pour le partage de ton histoire, Lychiberus. :) Oui, en fait, en venant ici, j'étais vraiment en besoin de "savoir" : d'être sûre de que je supposais, ou au contraire de l'infirmer, mais j'ai compris que c'était encore trop tôt pour avoir des certitudes, et qu'il faut attendre, et qu'il ne faut pas non plus presser ma fille en la harcelant de questions... Bref, que je reste vigilante et à l'écoute mais sans la presser, et que j'attende de voir comment ça va se passer.

Concernant les bloqueurs de puberté, pour moi, j'avoue que ça représente toutefois le gros moment où il faudra être relativement clair, soit celui de la pré-adolescence, parce que (alors après c'est peut-être moi qui leur attribue des vertus trop "magiques", et il faudra que je me relative ça) je trouve vraiment top cette possibilité : parce que ça laisse le temps à l'ado soit d'acquérir un temps de maturation supplémentaire avant de choisir la puberté qu'il souhaite vivre, soit d'éviter de souffrir des changements dû à la puberté s'il est déjà sûr de sa volonté de transition. Et puis aussi parce que (alors là aussi ce serait à vérifier puisque ce ne sont des infos que je n'ai eues que via des reportages TV, mais qui sont cependant les mêmes dans ces différents reportages) : ça serait non seulement sans conséquence sur la puberté (elle reprendrait directement après l'arrêt de ces bloqueurs), mais aussi n'engendrerait rien de plus "gênant" pour l'enfant que de le garder dans un physique pré-pubère, avec une augmentation de taille normale (la taille continuerait à augmenter sous traitement de la même manière qu'elle augmente dans l'enfance), ce qui fait que, du coup, c'est une super option pour permettre d'attendre un traitement hormonal à 16 ans si l'enfant doit vraiment aller vers ça : ça n'empêche pas sa puberté mais la retarde juste, c'est sans conséquence sur sa croissance, c'est bien toléré, ça permet d'attendre 16 ans et de laisser à l'enfant le temps de préciser le genre de puberté qu'il veut faire ensuite. Et, à ce que j'ai entendu aussi, c'est utilisé depuis 20 ans aux USA avec succès. Donc ça a l'air vachement intéressant, je trouve.


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Message non luPosté: 19 Nov 2017 22:57 
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VK: merci pour cette réponse très instructive, c'est intéressant à savoir :mrgreen: . Pour ce qui est de l'âge de ta fille, c'est dans les âge ou je m'en suis rendu compte mais ça c'est confirmé plus tard vers mes 10-11ans (c'était en partir avec Erwan de Secret Story 1 que j'ai compris) et je les accepté encore après vers mes 18ans (dans mon cas ma mère faisait "blocage" et ont en parlait moins qu'aujourd'hui). Donc tu aura tes réponses bien assez tôt :mrgreen: (sans vouloir généralisé).


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Message non luPosté: 20 Nov 2017 16:06 
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VK. a écrit:
je ne me sens pas compétente actuellement pour dire avec certitudes si ma fille a une dysphorie de genre ou non. Enfin, bien sûr, je vois : je me fais mes idées et, si je suis là, ce n'est pas pour rien, mais, comme je le disais, elle est encore très jeune (elle a 6 ans 1/2) et je ne me sens, actuellement, pas compétente pour établir une certitude sur quelque chose qui me dépasse encore pas mal, et pas non plus "pressée" de le faire dans la mesure où elle est encore jeune et, surtout, qu'elle ne manifeste aucune souffrance. Limite, l'empressement, je crois que c'est plus moi qui l'éprouve (le besoin de "savoir") que ma fille qui, elle, reste vraiment hyper enjouée et cool... Enfin bon, donc, je pense, je suis vigilante, mais je n'établis pas encore de certitude, oui..


C'est la meilleure posture a adopter (le besoin de savoir et d'anticiper) sans pour autant précipiter les évènements, la seule personne capable d'exprimer une certitude étant l'enfant en question. Il est donc sage d'attendre que ta fille (puisqu'elle est référencée en tant que telle pour l'instant) soit capable d'émettre son propre desiderata, de façon claire et suffisamment tôt, pour échapper aux affres d'une puberté redoutée. A moins qu'elle-même ne soit sujette à une puberté précoce ce qui serait problématique. Mais même dans ce cas il reste quelques années avant de s'alarmer.
Lorsque j'évoquais la communauté médicale dans son ensemble, il va se soi que ma subjectivité ne concerne qu'une partie des décideurs et non pas la globalité des intervenants, chez lesquels, (et tu en es la preuve) heureusement, l'empathie existe.

Merci également d'avoir répondu à la question de Lychiberus au sujet de la croissance chez les sujets soumis aux bloqueurs d'hormones.
https://www.endocrine.org/news-room/pre ... -effective

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Message non luPosté: 16 Mar 2018 14:41 
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Je passe en coup de vent parce que je pars tout à l'heure, mais j'ai finalement pris RDV sur Paris avec l'une des pédopsy spécialisées sur le sujet de la transidentité sur les enfants, le docteur Bargiacchi (le temps passe et tout fait son petit chemin... A noter que la demande de changement de prénom reste persistante et que le sujet ressort actuellement quotidiennement chez ma fille : de manière directe ou détourner (alias "je suis lui" devant les dessins animés)). Je la rencontre mardi, avec mon compagnon (ma fille non : elle sera à l'école) avec notre foultitude de questions respectives (on est pas raccord à 100% avec mon compagnon, je sens que ça va être fun !). Je repasserai par ici pour raconter ce qu'on s'est dit. :)


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Message non luPosté: 23 Mar 2018 22:00 
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Je vais faire un post à part pour transmettre ce que j'ai encore en mémoire du RDV que j'ai eu avec la pédopsy de Paris, si jamais il y a d'autres parents d'enfants jeunes, comme c'est le cas de ma fille, qui passent par ici.
En même temps, je m'interroge sur le fait d'ouvrir un blog pour parler de mon vécu de parent et de l'évolution de mon enfant. C'est quelque chose qui m'a énormément manqué, au début, et qui me manque encore, même si rencontrer cette psy a calmé beaucoup de choses : le fait de voir d'autres parents d'enfants aussi jeunes ou enfants aussi jeunes témoigner de ce qu'ils vivent de leur côté. Ça manque terriblement... A voir.


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Message non luPosté: 24 Mar 2018 10:36 
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Bonjour VK.

j'ai lu ton autre post. pour ne pas le polluer, j'écris ici (en tant que parent, mais c'est moi qui ai la dysphorie).
le sujet des enfants est très délicat, alors bravo à vous pour ce que vous faites pour votre fille.
pour faire court, j'ai 46 ans et suis papa d'un petit de presque 9 ans.
j'ai moi-même fait les frais des psy et j'ai eu droit à un peu prêt tous les "qualificatifs".
il fallait rentrer dans les cases de la société!!!
l'ALD parle d'elle-même: ALD 31 (hors liste).
donc pas de case pour nous, car pas malade.
homme contrarié et forcé, mari et papa!
au bout du bout, je me révèle il y a deux ans!
aujourd'hui, pour le bien de tous, je dois quitter la maison.
si j'écris ici, c'est pour le bien des enfants (ils sont bien plus matures et ouverts que nous).
j'essais de trouver les mots justes pour les enfants.
je me suis rapprochée de l'association ANT (ils ont des petits fascicules simples).

voir: Sophie Labelle "assignée garçon" (bd et coloriages).

si ça peut aider???

peut-être y a-t-il d'autres post pour les parents transgenres?





_________________
Mariane
C'est compliqué de faire simple...
Ils ne savaient pas que c'était impossible; alors ils l'ont fait.


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Message non luPosté: 24 Mar 2018 11:35 
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Salut. Oh, je pense que tu peux commenter sur l'autre post, pas de soucis : c'est un forum, c'est fait pour échanger, et ça fait vivre les topics, aussi. :)
Et aie aie aie, c'est bien difficile que tu sois obligé de quitter ton foyer familial pour pouvoir vivre en accord avec ce que tu es...
Je pense que c'est pour ça que j'ai eu beaucoup de mal, personnellement, à aborder le sujet avec ma fille sans être dans le catastrophisme (et à ne pas être tout court dans le catastrophisme moi-même) : c'est que, pour les gens de notre génération (j'ai 39 ans), il fallait absolument rentrer dans les cases. Je me souviens, maintenant, de personnes que je voyais au lycée et qui me perturbaient parce que je ne savais pas s'il s'agissait de garçon ou de fille (des filles qui avaient de la poitrine mais une apparence par ailleurs très masculines, et qui étaient très renfermées sur elles-mêmes). On ne savait tellement rien, à l'époque... Bien sûr, il y a encore beaucoup de ça mais ça a progressé, quand même. Et effectivement, la pédopsy nous a parlé aussi de l'ALD hors liste (je vais l'ajouter dans le topic, du coup).
Sinon, je suis le travail de Sophie Labelle depuis un moment, oui. J'aime beaucoup ce qu'elle fait !
J'espère que tu pourras trouver les mots pour en parler avec ton enfant.
Je ne sais pas si ça pourra t'aider vu que nos situations sont différentes mais, dans mon foyer, c'est avec le grand frère que c'est difficile. Le petit dernier n'a que 4 ans, il a beaucoup moins intégré les notions de garçon/fille. Mon aîné a du mal par rapport à ce qu'exprime sa sœur. Hier soir, j'ai abordé le sujet sous l'angle de l'humour sur notre "famille particulière". Lui-même est précoce intellectuel, moi aussi je le suis, il bégaye (et pas qu'un peu) depuis ses 5 ans (il en a 10, maintenant), c'est un handicap le concernant, on a donc sa sœur qui veut être un garçon, et le petit dernier qui est très probablement précoce lui aussi et également singulier (tous mes enfants le sont). Je lui disais que c'était comme ça : qu'on était une famille un peu pas comme les autres, que lui-même était pas comme les autres, et que sa sœur aussi, que son petit frère probablement aussi. Que c'était également ce qui nous enrichissait. Et que le plus important était qu'on était une famille, et qu'on était là les uns pour les autres. Et ça s'est bien passé.


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Message non luPosté: 26 Mar 2018 20:24 
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Allez, je me suis finalement décidée à bloguer. Le lien est ici, j'y mettrai des sources, des liens, et tout ce que j'ai pu/pourrai récolter sur la question de transidentité des enfants, et aussi mon vécu personnel de maman... Bref, ce que j'aurais aimé trouvé au début en cherchant sur le net. Le titre n'est pas le meilleur dans le sens où il ne parle pas du "fils qui..." et dans le sens où "veut être" n'est peut-être pas non plus la meilleure formulation qui soit, mais il correspond aux termes de recherche que pourrait écrire un parent cherchant des informations, et vu que le but est d'offrir des informations à ces derniers...

https://mafilleveutetreungarcon.wordpress.com/

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Message non luPosté: 10 Mai 2018 20:09 
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Hello VK., je n'étais pas venue depuis quelques temps, bravo pour ce que tu fais, et bravo pour ton blog !!! Je pense que ça aidera beaucoup de gens.

J'ai adoré le post où tu parles des réactions dans les magasins. ça doit être super pour ton enfant d'être considérée comme un garçon par les gens dans la vie quotidienne. Je trouve ça aussi très bien les questions que tu lui poses. D'expérience c'est important de savoir à chaque moment de cette vie entre deux genres où on en est exactement dans sa tête pour faire exactement ce qu'on veut, et ne pas se tromper.

On peut diffuser le lien sur Facebook ?

A+, tout le meilleur,

Eloïse


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Message non luPosté: 10 Mai 2018 20:14 
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LilasLuz a écrit:
ça doit être super pour ton enfant d'être considérée comme un garçon


plutôt considéré d'ailleurs !!!

Désolée pour le mégenrage du participe passé :-)

Eloïse


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Message non luPosté: 11 Mai 2018 01:55 
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Accepter de regarder le trauma puis se demander comment passer haut de Là. Ouïe, Le sujet que personne n'ose jamais aborder, quoi.

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Message non luPosté: 13 Mai 2018 21:20 
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Oui, on en est au stade où tout les gens dans la rue (aux magasins, au resto), disent "et le petit garçon, qu'est-ce qu'il prendra ?" (ou "toi, mon petit") et où personne ne pipe mot : ni ma fille, ni ses frères (qui sont vachement plus apaisés à ce sujet), ni nous (ses parents).
Par contre, ma fille est restée sur sa position actuelle du "je ne veux plus être un garçon, je veux rester une fille", mais tout en adoptant à 200% une expression de genre de type "garçon" et, malgré ses cheveux déjà courts, elle se coiffe encore pour que ça ressemble encore plus à celle d'un garçon, donc bon...
RDV en juin avec elle avec la psy de Paris, en tout cas. On verra comment ça évoluera.
Ce qui est clair, c'est qu'elle est super contente de ses nouveaux habits, de sa nouvelle coiffure, et que les gens la voient comme un garçon dans la rue.
Et oui, ne te gêne pas pour diffuser sur fb : c'est fait pour être partagé. :)
(Et ne t'inquiète pas pour le mégenrage : moi-même, je mégenre probablement en continu... ou pas, je n'en sais rien. On ne le saura réellement pour de bon que plus tard, c'est comme ça)


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Message non luPosté: 13 Mai 2018 21:29 
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VK. a écrit:
Oui, on en est au stade où tout les gens dans la rue (aux magasins, au resto), disent "et le petit garçon, qu'est-ce qu'il prendra ?" (ou "toi, mon petit") et où personne ne pipe mot : ni ma fille, ni ses frères (qui sont vachement plus apaisés à ce sujet), ni nous (ses parents).
Par contre, ma fille est restée sur sa position actuelle du "je ne veux plus être un garçon, je veux rester une fille", mais tout en adoptant à 200% une expression de genre de type "garçon" et, malgré ses cheveux déjà courts, elle se coiffe encore pour que ça ressemble encore plus à celle d'un garçon, donc bon...
RDV en juin avec elle avec la psy de Paris, en tout cas. On verra comment ça évoluera.
Ce qui est clair, c'est qu'elle est super contente de ses nouveaux habits, de sa nouvelle coiffure, et que les gens la voient comme un garçon dans la rue.
Et oui, ne te gêne pas pour diffuser sur fb : c'est fait pour être partagé. :)
(Et ne t'inquiète pas pour le mégenrage : moi-même, je mégenre probablement en continu... ou pas, je n'en sais rien. On ne le saura réellement pour de bon que plus tard, c'est comme ça)


C'est super que vous soyez hyper attentif.ve.s à son évolution intérieure...Je pense que ça doit la rassurer, ça n'est pas évident de traverser ces questionnements, parce qu'on se rend compte qu'on touche à un truc assez sensible et déterminant dans notre bas monde...La division genrée. Ce qui peut faire peur, créer des angoisses, des sentiments de vertige ou de vide...Donc l'écoute est très importante dans ces moments. Bravo à la petite famille !!! Tout le meilleur pour la suite.


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Message non luPosté: 17 Mai 2018 11:04 
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Inscription: 27 Oct 2017 14:16
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Merci à toi. <3
Tous tes commentaires, comme tous ceux des membres du forum, sont un bonheur à lire. J'avoue être régulièrement épatée par la gentillesse et la qualité des réponses que l'on peut recevoir ici, d'autant plus pour mon cas qui est un peu "décalé", vu que je suis "parent de" mais pas trans moi-même. :)


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Message non luPosté: 27 Mai 2018 20:00 
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Inscription: 04 Nov 2014 08:32
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VK. a écrit:
Merci à toi. <3
Tous tes commentaires, comme tous ceux des membres du forum, sont un bonheur à lire. J'avoue être régulièrement épatée par la gentillesse et la qualité des réponses que l'on peut recevoir ici, d'autant plus pour mon cas qui est un peu "décalé", vu que je suis "parent de" mais pas trans moi-même. :)

Je pense personnellement que la transidentité est une grande école d'humanité...Qu'on la vive de l'intérieur ou d'à côté...
Tout le meilleur à ta famille et à toi-même :-)


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Message non luPosté: 28 Mai 2018 01:49 
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Oui !

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La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


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Message non luPosté: 01 Juin 2018 13:13 
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Inscription: 27 Oct 2017 14:16
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C'est vrai. :)
Et merci !
Je suis super contente, sinon. Un jeune garçon de 12 ans va rejoindre le blog que j'ai ouvert pour s'exprimer sur sa transidentité, c'est vraiment cool autant pour les jeunes personnes trans que pour les parents. Je suis sure qu'il pourra apporter beaucoup. :)


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Message non luPosté: 04 Juin 2018 21:23 
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Inscription: 04 Nov 2014 08:32
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VK. a écrit:
C'est vrai. :)
Et merci !
Je suis super contente, sinon. Un jeune garçon de 12 ans va rejoindre le blog que j'ai ouvert pour s'exprimer sur sa transidentité, c'est vraiment cool autant pour les jeunes personnes trans que pour les parents. Je suis sure qu'il pourra apporter beaucoup. :)


Super ! Tout le meilleur pour la suite !!!

Eloïse


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Message non luPosté: 19 Juil 2018 18:41 
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bonjour
J 'étais dans le cas de votre fils (parce que je pense que c'est mieux de le genre comme ca) dans mon enfance.
Du jour ou j'ai su parler je disais que j’étais un garçon.
je n'ai jamais lâcher l'affaire et a mon époque il était dur de trouver des infos et j'ai du gérer seul jus qu a assez tard ou l'internet s'est amener avec son aide pour trouver vraiment des infos.
heureusement que j'ai eu une famille très ouverte comme vous semblez l’être :)


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Message non luPosté: 20 Juil 2018 13:56 
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Salut !
Et rha, ma fille, mon fils... Mon enfant (là, c'est neutre :) ) est ambigu encore à ce sujet, donc je ne sais que trop comment dire. C'est "je veux être un garçon" et en même temps "je suis une fille", et parfois c'est "je suis contente qu'on me dise "mon garçon"" et parfois "mais non, je suis une fille donc je veux rester avec les filles" ou parfois "je veux rester une fille mais faire tout comme les garçons"... Il y a de ça une semaine, encore, l'affirmation du fait qu'elle était une fille ressortait avec sa cousine qui, pourtant, lui proposait d'aller dans le groupe des garçons pour une activité. La conversation était un peu drôle, d'ailleurs, parce que sa cousine est très bienveillante à ce sujet, et que c'était mignon, du coup. En tout cas, rien n'est fixé, encore... Mise à part l'expression de genre, qui est claire, l'identité de genre est encore fluctuante.
Et du coup, je dis ma fille, oui... En attendant que ça se clarifie, si ça se clarifie, quelle que soit la manière dont ça se clarifiera... Ce n'est pas forcément plus facile. Je crois que je préfèrerais qu'on soit clair et puis voilà : on pose les choses une fois pour toutes et on va de l'avant, mais ce n'est ni en mon pouvoir, ni mon histoire : c'est celle de mon enfant et c'est comme ça. Du coup, je dis encore "ma fille", mais dans ma tête c'est indéterminé (je ne suis pas très à l'aise avec les "iel", etc. ... ça viendra peut-être aussi, aussi), et je n'ai pas de soucis avec le fait que tu dises "mon fils". Tout me va. :)
Et merci !!! J'ai beaucoup d'insuffisances, en fait, malgré toute l'ouverture et la bonne volonté que je veux avoir. Je me suis rendue compte, et avec tristesse, en revenant des 15 jours de vacances que j'ai passé juste là avec mes enfants que, alors que je ne m'en étais pas rendue compte, j'avais bien moins de photos de ma fille/fils que de ses 2 frères... Inconsciemment, je l'ai moins photographiée, alors que j'avais tendance à avoir le défaut inverse avant. Et je sais pourquoi : c'est parce que son apparence me trouble encore, même si je sais que c'est ainsi qu'il/elle est bien. Ça m'a vraiment peinée de me rendre compte de ça... Mais bon, c'est comme ça. On a tous notre chemin à faire, moi en tant que maman aussi.
Et c'est chouette de voir que ta faille t'a aidée ! Oui, on a beaucoup plus accès à des infos aujourd'hui qu'encore peu avant, même s'il reste un bon chemin à faire encore. :)


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Message non luPosté: 21 Juil 2018 06:50 
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Localisation: Haute-Marne
Salut VK.

ce que tu fait est génial. quand des parents accompagnent leur enfant ou ado à la permanence de l'asso, c'est super. les plus jeunes mtf et ftm échangent leur trucs, les parents et trans adultes partagent entre eux. tout se passe bien et tout le monde y trouve son compte. tout est normal. tu es très attentive au sujet et active avec tout ce que tu fait. tes contacts avec les spécialistes doivent, je pense, te demander de laisser faire, d'attendre, d'observer, d'être à l'écoute, de prendre du recul (que ça ne devienne pas une obsession) et laisser faire. beaucoup ici et là n'ont pas eu cette maman que te es. j'en sais quelque chose. les photos (années 70-80)... pas comme maintenant. après coup, on regarde et on analyse. faut pas toujours tout analyser. vivre avec cet équilibre de trois enfants tels qu'ils sont sans oublier ta vie de femme. c'est tout un équilibre. juste de l'amour et de l'attention, et vivre. merci pour ce que tu fait pour les enfants, et merci pour ces retours intéressants.

_________________
Mariane
C'est compliqué de faire simple...
Ils ne savaient pas que c'était impossible; alors ils l'ont fait.


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Message non luPosté: 21 Juil 2018 07:20 
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Inscription: 05 Juil 2018 07:57
Messages: 32
Localisation: Grenoble
Hello VK,

J'ai lu tes posts précédents et visité ton blog.
Tu portes à l'égard de ton enfant une empathie et une volonté de compréhension fantastiques. Une bienveillance réelle qui l'aidera à s'affirmer en tant que tel ou telle, peut-être un peu plus tard.
Tout le monde ressent les choses différemment, mais je reste persuadée que la transidentité survient dès le plus jeune âge. On le sait très très vite ! La conscience est présente et la pensée ne s'estompe jamais. Ensuite, plusieurs mécanismes (société) peuvent interférer avec cette pensée et c'est l'ouragan de questions, de doutes et d'omelette cérébrale. Surtout dans l'enfance où tout se construit, où on découvre, où on veut faire comme ci ou comme ça parce-qu'on a vu là bas que c'était comme ci ou comme ça.
Je ne doute pas que ton enfant trouve son chemin lorsqu'il saura vraiment l'exprimer, même si ce doit être déjà très clair dans sa tête. L'accompagner comme tu le fais est la meilleure façon de l'aider, au milieu de ce brouhaha d'interrogations! Il est normal qu'il y en ait, je pense, comme il est normal que tu souhaites emprunter une route plus éclairée. Quoi qu'on puisse dire, cette route est sinueuse et difficile et tu donnes tout ce que tu as pour ton enfant, ne culpabilise pas de faire tout ce que tu peux pour lui/elle :) .

Je vous souhaite tout le bonheur possible
Bises


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Message non luPosté: 21 Juil 2018 09:19 
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Inscription: 21 Mai 2018 08:27
Messages: 903
Localisation: Aquitaine
Hello VK,

Une attitude qui réchauffe le coeur.
Très peu d'entre nous ont eu cela, rejet ou hostilité entrainant des tragédies.
Un enfant a un grand besoin d'un foyer où il se sente en sécurité.

L’évolution future est incertaine, H ou F ou... autre ?

Bises,

Meav

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Libérée, Délivrée...


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Message non luPosté: 21 Juil 2018 18:37 
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Inscription: 27 Oct 2017 14:16
Messages: 48
Merci beaucoup à vous trois ! Ça me touche vraiment beaucoup et... oui, ça me fait plaisir de lire vos messages. Merci. :)
Oui, c'est l'une des difficultés : on est tellement habitué à genrer les enfants direct à la naissance et voilà c'est réglé, que voir mon enfant dans ce cheminement, avec toutes ces inconnues et possibilités, encore, s'oppose à quelque chose en moi qui voudrait, d'une certaine façon, le ou la genrer pour de bon, d'une manière ou d'une autre, mais que ce soit déterminé. Mais ça ne marche pas comme ça et, oui, il faut attendre. Wait and see, toujours.
Et, Marianne : Oh, tu es à quelle association ? J'aurais tellement envie de venir à une de ces permanences ! C'est quelque chose qui me manque. Pour l'instant, j'ai vu celles d'Outrans, qui accueillent aussi les parents/enfants, mais c'est très loin de chez moi, et déjà qu'il va falloir monter 2x/an voir la pédopsy, ça me parait lourd de caser une troisième montée pour aller à une permanence... Du coup, j'envisage d'essayer de caler, si c'est possible, l'un de ces RDV avec la pédopsy sur une date de ces permanences, pour faire les deux. J'en ai parlé à la pédopsy et elle est OK pour qu'on essaye d'accorder les deux dates (elle est vraiment cool), mais ça ramènera à début 2019 puisqu'on a déjà un RDV avec l'endocrino (1er contact explicatif, etc.) à l'automne. Je n'ai pas de meilleure option pour l'instant, en tout cas, et encore : je ne sais même pas si ça pourra vraiment se faire. Et sinon, oui, elle m'a donné exactement les conseils dont tu parles. :)


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