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 Sujet du message: Arrêt du THS
Message non luPosté: 03 Sep 2018 13:59 
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Inscription: 02 Juil 2018 09:22
Messages: 72
Bonjour à toute!

Je me posais une question, peut-on arrêter le traitement à tous moments sans risque si l’on se rend compte que ce n’est plus ce que l’on veut ?

Bisous à vous
Floriana


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 Sujet du message: arrêt du THS
Message non luPosté: 04 Sep 2018 01:26 
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Inscription: 08 Jan 2017 17:58
Messages: 1703
Hélas, ce n'est pas raisonnable mais c'est possible.

S
i tu restes longtemps (au-moins un an et demi ou 2 ans) sous hormones exogènes ta production endogène de testostérone peut ne plus repartir ou mettre très longtemps à le faire, si tu n'y es que modérément resté(e) elle redémarrera au bout de 3 semaines d'arrêt du traitement hormonal.

S
ans hormones sexuelles tu risques au-moins l'ostéoporose et la dépression (dysthymie) et sûrement d'autres choses que je ne connais pas. Ce n'est pas bon. (Évidemment tu n'auras pas de libido non-plus.) si c'est prolongé il pourrait donc te falloir prendre de la testostérone, il faudrait idéalement des bilans sanguins pour investiguer ta production même si le ressenti peut suffire au diagnostic (c'est mon cas)

P
sychologiquement tu le sentirais passer aussi. j'ignore s'il peut y avoir un effet négatif physiologique du fait de changer plusieurs fois d'hormones sexuelles (yo-yo)

_________________
La drague c'est comme le cortisol : il en faut pour vivre mais on s'en habitue et quand y en a trop ça tourne mal.

t
ransitionner c'est s'abandonner à soi


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 Sujet du message: Re: Arrêt du THS
Message non luPosté: 04 Sep 2018 05:54 
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Inscription: 02 Juil 2018 09:22
Messages: 72
Salut!

D’accord, merci.

J’ai une connaissance qui s’est rendu compte que son besoin d’être femme était en fait lié à sa libido /testostérone.

Après quelques mois (6) de traitement, il a réalisé que ce n’était pas ce qu’il voulait car le besoin de se sentir femme n’était plus là. Il a donc arrêté.

Donc 6 mois, ce n’est pas encore trop dangereux ?

Bisous


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 Sujet du message: Re: Arrêt du THS
Message non luPosté: 04 Sep 2018 08:05 
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Inscription: 12 Avr 2003 14:09
Messages: 5721
Localisation: Au pays des tielles et du mistral gagnant
Ta connaissance a eu de la présence d'esprit et de la lucidité de faire cette démarche
Comme dit Plume il peut y avoir des effets négatifs à l’arrêt d'une THS
comme pour tout principe actif il est préférable d’arrêter peu à peu que brusquement
Maintenant il faut savoir ce que l'on entends par THS

Seulement les estrogènes ? Estro + anti androgene et si oui quel AA
Progestérone ou pas etc

Chez la femme XX l’arrêt de imprégnation hormonale s’appelle la ménopause ...

_________________
«Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.» [ Paul Valéry ]
«Courage is contagious» [ Julian Assange - WikiLeaks ]
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 Sujet du message: Re: Arrêt du THS
Message non luPosté: 04 Sep 2018 08:13 
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Inscription: 16 Mai 2017 10:08
Messages: 1539
Bonjour Floriana,

Comme à l'accoutumée, rien de mieux quand une non professionnelle de santé comme Plûme donne des conseils (mais bon une fois n'est pas coutume...)

Un THS doit être mûrement réfléchi ce qui explique d'ailleurs le passage par la case psy (mais si beaucoup répugnent au motif de l'auto-détermination). Un THS modifie énormément de paramètres dans un organisme et ce dès 1 mois de traitement bien conduit (donc à doses efficaces).

Si ton THS est efficace, la croissance mammaire démarre doucement entre 3 à 6 mois (parfois plus vite en fonction de ta propre génétique). Donc si tu avances dans ton THS et que ta croissance mammaire est avancée et que tu veux réverser vers ton statut masculin antérieur, il n'y aura pas que ton souci de testo à voir mais aussi supprimer chirurgicalement ta gynécomastie (là c'est beaucoup moins drôle).

Le temps d'inertie proposé par Plûme de 3 semaines est faux... (elle n'est pas médecin non plus) car le temps d'inertie hypophysaire n'est pas de 3 semaines... mais de 3 à 6 mois (à titre de comparaison, pour que tu comprennes bien, un THS a un effet contraceptif indirect à l'image de la pilule contraceptive de la femme cis... or la reprise de cycles ovulatoires nécessite selon les femmes cis entre 3 à 6 cycles donc 3 à 6 mois)

L'exemple de la connaissance dont tu relates l'épisode est l'exemple caricatural où la case psy est obligatoire pour détecter un diagnostic différentiel (là je pense plutôt vers une dysmorphophobie avec modification de perception du schéma corporel)

Ce qu'il faut bien comprendre, un THS n'est absolument pas un test thérapeutique qui va te dire si ça convient ou pas de se sentir en femme (celles qui osent dire le contraire sont au mieux des ignares, au pire des criminelles...)

Rania


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 Sujet du message: Re: Arrêt du THS
Message non luPosté: 04 Sep 2018 10:34 
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Inscription: 02 Juil 2018 09:22
Messages: 72
Bonjour à vous ,

Je vous remercie pour vos réponses.

Il est bien évidemment suivi par une psy. Je m’inquiètais juste de sa santé. Mis à part quelques mois pour le retour de la testostérone et une légère poitrine , risque-t-il autre chose?

Ses petits seins ne le dérange pas, il ne souhaite pas les opérer.

Merci,
Bisous
Floriana


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 Sujet du message: arrêt du THS
Message non luPosté: 05 Sep 2018 02:14 
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Inscription: 08 Jan 2017 17:58
Messages: 1703
Non. Si cette personne est autogynéphile elle n'a qu'à se travestir et ne pas forcer les trans saines à voir des psys.
L
es doses en France ne sont pas efficaces. Quand j'ai perdu ma thymie j'étais sûre depuis longtemps d'être une fille et c'est pour ça que j'ai continué car je me suis aussi posé la question d'arrêter. Ça n'a é qu'un passage. Cette personne aurait dû prendre de la progestérone pour soutenir sa thymie et voir si l'envie d'arrêter se maintenait. On ne peut pas prendre de décision quand on n'est pas dans son état normal. Sous testostérone son envie initiale reviendra et vu d'ici on ne sait pas si elle peut se contenter du travestisme. attaquer un traitement hormonal n'est pas rien même si c'est par erreur, c'est preuve de détermination et de maltre

J'a
vais lu 3 semaines il y a bien longtemps et je ne sais plus où. Peuttre qu'ils prenaient en compte autre chose que l'inertie hypophysaire pour dire ça. À même pas 4 mois de traitement j'ai dû arrêter les hormones pendant un mois faute de médecin pour m'en prescrire. Les premiers temps je me sentais pas trop biena se vérifie toujours si je fais des tests similaires maintenant, ça doit juste être dû au manque d'hormone) et puis vers 3 semaines d'arrêt je me suis sentie très mal, je redevenais comme avant, une sorte de sècheresse spirituelle, d'invasion d'un autre mode de fonctionnement indélicat, de non-quiétude permanente, de forte réactivité aux choses et un retour de la désagréable et envahissante libido masculine (j'ai même envie de dire "malsaine"). J'ai paniqué de me voir redevenir comme avant car c'est bien de ça qu'il s'agissait, même si je le voyais avec le regard nouveau d'avoir pu connaitre ce que ça faisait de vivre sans. Je voulais plus jamais revivre comme ça. Je me suis dépêchée d'obtenir un renouvellement d'ordonnance, j'ai eu la chance de pouvoir. Mais j'ai dû revivre ça pendant à peu près une semaine. J'ai pas réagi tout de suite, je voulais voir si ça s'installait vraiment (et comment je me sentais avec) et c'est quand j'ai vu que c'était le cas que j'ai paniqué (un peu plus chaque jour jusqu'à ce que ça boute feu à mon inertie et déclenche ma recherche de médecin). C'est obligé que ce soit la testostérone qui me rende comme ça. Y a pas d'autre explication possible. Quelques jours/temps de recul plus tard je me suis dit "C'est marrant, la testostérone haute est revenue au bout d'à peu près 3 semaines comme j'avais lu !" car j'ai l'habitude de prendre avec légèreté ce type de lectures (là où les données sont précises). Donc j'y crois.

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