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 Sujet du message: Roman transgenre
Message non luPosté: 04 Oct 2010 14:38 
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Inscription: 04 Oct 2010 14:26
Messages: 1
Bonjour,

Merci pour votre indulgence, j'ai commencé à écrire à l'adolescence. Ceci est mon 1er roman transgenre.

Bises

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L'Esthéticienne
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- Tiens Olivier, c’est ta tasse.
Je finis de boire mon café et posais la tasse dans l’évier de la cuisine de Jesse. Jesse enfila son jean à pates d’eph’, sa chemise en satin noir. Elle mit sa petite veste en cuir rouge qu’elle venait d’acheter en soldes, enfila ses bottines en cuir noir verni. Elle glissa son téléphone mobile de couleur rose dans son petit sac à main en vinyle noir. Jesse devait aller chez l’esthéticienne. Je lui proposais de l’accompagner avec plaisir. Comme ça elle ne serait pas seule dans la salle d’attente.

Mais quand on arriva dans la salle, je fus soudain pris d’une violente migraine. Ayant terriblement mal à la tête, je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait mais ma tête tournait. Tout ce dont je me rappelais avoir avalé était le café que Jesse m’avait préparé chez elle… La dernière image que je vis fut le visage de Jesse faisant un signe de la tête.
Aussitôt deux jeunes filles en blouse blanche d’infirmière se portèrent à mon secours, m’empêchant de tomber. Je pensais qu’elles allaient m’emmener prendre l’air, me donner un verre d’eau… Mais il n’en fut rien.
J’étais à la limite de l’évanouissement quand je vis que les filles m’emmenèrent dans la direction opposée, vers une pancarte marquée « salle d’opérations ». Derrière le hublot je distinguais dans le flou une pièce encore plus étrange. J'avais quelques doutes sur la sophistication de l'endroit. Elle ressemblait à une salle d’opérations ultra-moderne, comme celles qu’on voit dans les séries télé américaines. Il y avait des instruments bizarres et des flacons remplis de choses de couleurs étranges à perte de vue. Les seringues étaient les instruments qui m’effrayaient le plus.
Je ne pouvais rien faire. Je ne comprenais pas tout ce qu’il se passait mais les deux jolies infirmières me tenaient fermement. Je regardais sans réagir, me sentant comme paralysé. Mes muscles ne répondaient plus, pas plus que ma volonté. Jesse se tourna vers moi.
- Ah ah ! Olivier, tu ne vas pas me croire si je te dis la vérité. Pourtant ces deux infirmières étaient comme toi avant !
- Jesse, que veux tu dire ?? Je ne comprends pas. Des... Des hommes ??
- Et oui ! Tu vois ce qu'on peut faire avec les nouvelles technologies ! Et à vrai dire, toi aussi tu seras bientôt comme elles ! Après cela je doute que tu sois encore un garçon rebelle et misogyne. Une fois que je me serais occupée de toi, tu n’auras plus vraiment envie de traiter les femmes comme des bonniches… En fait ce sera toi la… nouvelle femme de ménage.

Je regardais la photo d’une soubrette en uniforme que Jesse me montrait sur l’écran de son téléphone dernier cri. Avant de réaliser que je serai transformé comme elle je vis Jesse partir derrière la vitre de sécurité. Dans la salle de contrôle, elle regardait ce qu’on était en train de me faire. Je sentis des mains me prendre pour m’allonger et m’attacher fermement sur une table à l’aide de ceintures de cuir. L’une d’elle, la plus jeune, me fit une piqûre. Je me sentais partir peu à peu. Je vis Jesse pendant un moment puis elle disparut. Elle ne semblait pas inquiète par mes appels à l'aide. Mon sort en était jeté. Je sombrais dans un profond sommeil. Je rêvais de mes deux infirmières.

Quand je me réveillais, je vis le visage de Jesse qui me souriait.
- Bonjour Livia ! Tu vas bien ?
Je ne comprenais pas pourquoi Jesse m’appelait avec un prénom féminin. Elle insista et m'appela encore « Livia » devant les deux infirmières. C’était la première fois que j'entendais ce prénom, la première fois aussi qu'on m'appelait comme une fille. Je balbutiais.
- Si tu veux Jesse tu pourras m'appeler comme tu veux à la maison, mais relâche moi. Ce sera notre petit secret si tu veux ?
Je me sentais gêné que Jesse m'appelle ainsi devant d’autres personnes, même si ces infirmières étaient à priori si spéciales. Pourtant rien ne les distinguait des vraies femmes, de loin comme de près. Jesse avait apparemment l'intention de me faire partager leurs petits jeux très spéciaux.
- Tu vas adorer ta nouvelle vie. Tu vas prendre plaisir à ce que je te déguise en fille.
Je me rappelais de la collection de Barbie de Jesse dans sa chambre. Jesse avait toujours rêvé de jouer à la poupée grandeur nature. Elle allait enfin pouvoir se venger de toutes les humiliations de son mec mais aussi réaliser son rêve de petite fille.
Au début je n’avais pas voulu. Je secouais la tête négativement. Mais Jesse avait su trouver des arguments pour me convaincre. J'avais fini par céder. Je revoyais les posters de filles… de femmes dans sa chambre. Des actrices et des top-models. Sa bisexualité était revenue à la surface malgré mes efforts pour la convaincre de changer de bord. C'était désormais moi qui avais changé… de bord. Pour la satisfaire sans limite, j’étais devenu peu à peu sa poupée humaine. Chaque fois qu’elle avait envie, je la laissais jouer avec moi comme elle voulait.

Bientôt elle en parla à sa meilleure amie sans m'en parler bien sur. Je découvris par hasard que Laurie était au courant de tout. Elle était sa seule confidente, et elle n'avait aucun secret l'une pour l'autre. Mais elle n'était pas la seule des copines. En fait notre secret n'était plus vraiment un secret. Jesse était bavarde. Toutes ses amies étaient au courant de la situation. Elle avait bien du expliquer ce qui était arrivé à son petit ami. Non il n’avait pas disparu mais il avait changé. Cela l’excitait tellement de faire de moi une jeune et jolie fille. Je dois dire que depuis que j’avais repris connaissance, je souffrais d’amnésie partielle. Certaines choses m’échappaient complètement. Je ne me rappelais pas par le passé avoir eu de telles attirances pour les choses si féminines et maintenant en regardant le sourire de Jesse, cela m’excitait beaucoup chaque fois qu’elle m’emmenait faire du shopping et qu’elle me faisait essayer ses jolis vêtements. J’avais une préférence pour ses robes, ses jupes et ses talons hauts. A vrai dire elle savait communiquer sa passion pour la mode féminine.
Je me croyais encore dans un rêve et j’allais me réveiller normalement. J’ouvrais les yeux lentement. Jesse ordonna qu'on enlève l'appareil d'hypnose posé sur mon cerveau comme une espèce d'éponge. J'avais l'impression d'avoir le cerveau vidé. Je regardais autour de moi. En voyant mon corps, c’est alors que je compris la situation. Celle salle d’opération, ces infirmières à la plastique irréprochable… Ce n’était pas un rêve, plutôt un cauchemar. Jesse s’était occupée de tout organiser. Absolument tout.
Je regardais mon corps. Ma peau était différente. On m’avait totalement épilé, comme une fille. J’avais des jambes lisses, tout était lisse, même mon torse. Mes cheveux étaient teints et la coiffeuse du salon m’avait fait des tresses. J’avais des piercings un peu partout, sur mon nez comme les chanteuses à la mode, mais aussi un sur le nombril et ce que je sentais dans ma bouche n’était pas un chewing-gum pour l’haleine… Un dernier piercing sur… ma langue ! Mes oreilles étaient aussi percées. Mais ce n’était pas la seule transformation qu’avait subi mon corps. Jesse m’avait aussi fait tatouer un tatouage de fille sur mon épaule : « Livia » avec une jolie poupée Barbie.
Dans le miroir, il n’y avait pas que mon corps de changé. Mes vêtements avaient disparu sur moi comme dans la pièce. Impossible de retrouver chemise ou pantalon. Mes nouveaux vêtements m'allaient à ravir. J’étais habillé en chemise de nuit en satin rose, comme une adolescente de 16 ans. Je me sentais soudain gêné de me sentir presque nu, sans rien sur moi devant elle. Tout le monde autour me regardait et me souriait. Surtout ils m’appelaient tous Livia et me traitaient comme une lycéenne. Les infirmières sortirent et Jesse m’annonça qu’elle m’avait apporté des vêtements et que nous allions enfin quitter la clinique d’esthétique. Ce n'était pas trop tôt pensais-je. Je me sentais encore confus. J’espérais que Jesse allait me sauver de ce nouveau piège. Peut être avais je trop bu ? peut être ces médicaments me faisaient rêver comme si tout cela était en réel mais en apparence seulement ?
Plus j’essayais de reconstituer mon emploi du temps, plus ma mémoire semblait s’estomper et bientôt je ne me rappelais plus comment j’étais arrivé ici. Impossible de remettre la main sur mon BlackBerry où tout était noté dans l’agenda. Je me confiais à Jesse qui se montra très compréhensive.
- Ne t’inquiète pas, la mémoire va sans doute te revenir progressivement. C’est du à l’accident de voiture.
- Quel accident de voiture ??
- Tu ne te rappelles pas cela non plus… Ta voiture a fait plusieurs tonneaux avant de percuter un arbre. Tu étais sévèrement blessée, heureusement on a pu t’opérer tout de suite afin de faire disparaître les cicatrices sur ton visage et ton corps…
Quand elle ouvrit le sac, je fus déçu. Elle me tendit rien que des vêtements de fille. Il me semblait reconnaître les affaires de sa garde-robe. C’était donc bien la réalité. Etrange comme je ne me rappelais plus que j’étais une fille féminine, vu le contenu du sac de voyage en vinyle noir. Je voulais à tout prix quitter cet endroit bizarre où on m’avait opéré en cachette et transformé ainsi, faisant de moi une sorte de nouveau cobaye pour des expériences très spéciales. Enfin je n’étais plus vraiment sur qu’on m’ait opéré. N’était ce pas plutôt pour augmenter la taille de mes seins que je trouvais un peu petit ? Je commençais à me rappeler de ce détail. Peut être était ce les effets secondaires des somnifères pour l’anesthésie générale précédant le bloc opératoire ?
Pendant un instant je me demandais si je n’étais pas aux mains des extra-terrestres. Je cherchais la porte électronique d'une soucoupe volante. J'allais de surprise en surprise. Tout cela respirait l’atmosphère étrange de la zone 51 de Roswell. Je m’attendais bientôt à ce qu’on me dise que j’étais « enceinte ». Pourtant je me sentais bien d’être ainsi traité et manipulé… L’effet des calmants sans doute. Je me sentais encore vaseux, comme tremblant sur mes jambes. On aurait dit Bambi sur la glace avec ces talons.
Jesse me prit dans ses bras pour m’aider à marcher. A ses côtés je me sentais à l’abri. Jesse me déshabilla doucement. Elle se pencha sur moi et regarda encore mes piercings et mon tatouage.
- Tu es encore plus belle qu’avant, ma chérie
Il n'y avait aucune cicatrice. Mon corps était parfaitement lisse. Jesse caressa mon corps devenu si doux. Ma nouvelle peau était parfaitement lisse. Je me sentais gêné par son attitude audacieuse et je rougis sans le vouloir.
- Tu rougis comme une petite fille timide, Livia. C’est normal. Il te faut un temps d'adaptation. Je t’aiderais à redevenir celle que tu étais. Tu verras tu vas te souvenir de tout. Avec moi tu feras vite des progrès. Je t’apprendrais tout ce que tu dois savoir pour redevenir une fille aussi coquette et extravertie que moi !
Je me laissais faire. Je n'avais plus la force de lutter. Quelque chose dans mon esprit m'en empêchait de toute façon. Jesse m’habilla de la tête aux pieds. Elle me fit porter une petite jupe rose, un chemisier blanc ainsi qu’une veste rose et des chaussettes blanches avec des chaussures à brides roses. Elle me tendit un sac à main en vinyle rose.
- C’est ton sac préféré. Tu te ne te rappelles pas ? il faut dire que tu es restée 3 semaines inconsciente…
Je reconnus là toutes les fringues de la nombreuse garde-robe que possédait Jesse. Jesse me poussa sans hésiter devant son miroir. Quand je me regardais dans la glace, j’avais tout l’air d’une de mes séduisantes copines d'école. En fille, j’avais l’air tellement sexy que je commençais à me plaire. Je le sentais dans mon nouveau corps. Ma réaction me fit peur, mais Jesse posa sa main sur la mienne et me dit que j’allais faire un tabac pour mon retour à l’école ! Elle prit doucement mes mains et m’enfila des bagues à presque chacun de mes doigts.
- Une fille aime les bijoux. Tu dois toujours porter des bagues !
J’acquiesçai sa décision et continuais de me laisser totalement faire. Je n'écoutais plus que sa douce voix me guider pas à pas sur le chemin d'une nouvelle vie. C’était des bagues avec des symboles étranges ou des motifs floraux. Jesse me demanda de tendre mes mains ce que je fis. Elle inspecta mes doigts un par un. Elle me mit une montre rose à mon poignet gauche, une gourmette marquée « Livia » à ma main droite. Elle me l’attacha sans me demander mon avis. Elle m'enfila un bracelet en acier très féminin avec une fée dessinée dessus. Elle passa à mon cou et attacha un collier ras de cou à motifs à fleurs violet, très féminin. Ma nouvelle prof me demanda de me regarder enfin dans la glace.
- Livia, il te manque encore quelque chose !
Je n’avais pas vu qu’elles avaient aussi touché à mes oreilles. Je passais le bout des doigts sur mes lobes. Elles étaient percées pour toujours. Jesse me mit de grandes boucles créoles en argent. Elle regarda ma coiffure et donna un coup de brosse à cheveux violette pour me rendre aussi féminine que possible. Enfin elle m’aspergea de son parfum féminin, une odeur forte et exaltante. Elle me maquilla comme elle, d’un maquillage très sophistiqué. En même temps, elle me montrait tous les gestes qu’il fallait faire. Elle était très minutieuse dans son travail, à la façon d’une artiste.
- Tu devras t’habiller et te maquiller comme une grande bientôt ! Ce sera ton tour !
Elle me parlait comme à une gamine débutante tandis qu’elle passait le maquillage sur mon visage. Enfin elle s’arrêta et stoppa du même coup ma longue séance de torture. Dans le miroir, j’avais un autre visage. Je ne me reconnaissais plus mais une chose était sure. J'avais l’air totalement féminin... e.

Je n’étais pas au bout de mes surprises. Jesse me fixa un livre sur la tête puis me demanda de marcher comme une fille avec mes talons, et de me déhancher. Je devais avoir une démarche sexy qui attire l’attention et soit aussi féminine que possible. Je m’essayais aussitôt selon ses conseils. J’avais du mal à marcher normalement, comme elle. Elle avait plus d'expérience avec les talons que moi. Heureusement elle m’aida et me donna de nouveaux conseils. J’avais déjà vu des défilés mais j’étais incapable de marcher comme une de ces filles sur un podium de la Fashion Week de Paris. Sur ses ordres, je recommençais plusieurs fois les exercices de marche. Tant que je n’aurais pas réussi, nous ne partirions pas de ce maudit endroit.
Après plusieurs tentatives que je ne comptais plus, enfin, elle fut satisfaite par mes efforts. Je me faisais à l’idée que je pouvais marcher presque aussi bien qu’elle. Je n'avais plus peur d'avoir mes pieds déformés et ma façon de marcher altérée. Quand je remettrais des chaussures sans talons, mes nouveaux reflexes ne me quitteraient plus d'aussitot. C'était comme une transformation définitive. J'avais adopté pour toujours une nouvelle façon de marcher, absolument féminine. Au moindre regard qui me croiserait ma véritable identité serait trahie. Faire une marche arrière dans ma transformation devenait de plus en plus improbable.
- Livia, mes vêtements vont presque mieux sur toi que sur moi !
Je rougis encore devant ce compliment. Jesse rangea le maquillage dans mon sac à main, puis on frappa à la porte. Mon coeur se mit à battre très vite. J'avais peur qu'on me surprenne ici. Je fus moins inquiet quand je vis apparaître deux copines de Jesse. Jesse prit alors ma main et m’emmena. Les deux autres filles me regardèrent et sourirent poliment. Elles savaient déjà qui j’étais avant. Elles semblaient excitées par le nouveau jeu organisé par Jesse. Elles semblaient même complices et j’avais peur de la suite. J’imaginais le pire. Et de ce qu’on allait bien pouvoir me faire. Je savais que l’épilation était définitive et que mes poils ne repousseraient plus jamais. Si jamais j’en avais eu un jour. Bizarre cette sensation dans mon esprit de flou et de ne plus savoir qui je suis. L’étrange impression d’avoir été un jour un garçon alors que j’avais toujours été une fille à priori. Je me sentais étrange dans mon corps, qui me semblait pourtant de plus en plus féminin. Dans ma tête je me disais que je ne serais plus jamais un homme. Pourtant en regardant le miroir j’étais livré au doute.
Etais je un homme ou une femme avant mon accident ?
Je savais aussi que pour les piercings, le tatouage ainsi que mes oreilles percées, cela resterait toujours. Jesse avait posé cela sur mon corps comme des marques de propriété. Je lui appartenais en quelque sorte depuis le premier jour de notre rencontre. Jesse dut voir ma peur dans mon regard car elle me murmura à l’oreille.
- Tu es désormais ma petite Livia... pour toujours !
Je fus gêné et je rougis violemment, ce qui fit éclater de rire les trois filles. Jesse semblait contente que cela me plaise. Mon caractère avait beaucoup changé. J’étais heureux d’être sa poupée Barbie pour toujours. Elle allait m’éduquer et me féminiser totalement pour faire de moi sa servante la plus soumise qui soit. Elle m’avait choisie parmi de nombreux prétendants et je n’avais plus d’autre choix que d’accepter cette destinée. J'en étais même fier.

Elle m’emmena faire du shopping avec les autres filles. Résigné, je les suivais. Quand je regardais la vitrine d'un magasin je me surpris à être aussi ressemblante que mes nouvelles camarades de jeux. Nous avions l’air de quatre filles coquettes qui écument les magasins de mode et les soldes parisiennes les uns après les autres. Jesse achetait tout ce qui lui plaisait. Les filles me poussèrent d'abord en me choisissant de nouveaux vêtements, puis en me forçant à les essayer dans les cabines des magasins. J’avais bien appris ses leçons et je fis bientôt la même chose qu’elles, me laissant guider par leurs mains douces et expertes. Bientôt je me prêtais au jeu en essayant sans honte ni hésitation des robes, des jupes, même des chaussures autrefois hors de prix.
Quand le soir arrivait, on rentrait chez Jesse, les mains pleines de sacs de marques, Kookaï, Morgan, Pimkie, Jennyfer, H&M, Lacity, Zara… Jesse avait choisi tous mes vêtements et n’avait pris que des vêtements ultra-féminins, sexy et de couleurs roses, mauves, violettes, blanches ou noires. Elle m’avait aidé pour acheter et concevoir une garde-robe complète. Mon relooking avait été total et sans modération. Quand je voyais le nombre impressionnant de vêtements que je possédais désormais, j’avais de quoi remplir au moins plusieurs valises.
Je ne croyais pas si bien dire. Le lendemain au réveil, Jesse me dit de faire ma valise. J’ôtais alors ma nouvelle petite nuisette. Elle m’emmenait à l'étranger avec elle pour toutes les vacances.
- Ce sera tes premières vacances de fille. Je suis sûre que ces congés vont te plaire !
Jesse me fit un clin d’œil avec son regard tout excité de me voir pendant plus de deux mois traité et habillé totalement en Livia, selon ses désirs. Dans ce coin de la planète, elle était une princesse parce que sa famille était originaire de ce village et là-bas, j’aurai donc le statut de servante personnelle. Je devrais être avec Jesse tout le temps et être parfaitement présenté. C’était elle qui décidait tous les jours des vêtements que je devrai porter. Je n’avais pas un mot à dire sur ma tenue ou mon emploi de temps. Il s'agissait de respecter son dress-code et son time-code. Il me suffirait simplement de lui obéir en permanence. Simplement ? Oui mais voilà il me fallait être très attentive à ma façon de m'habiller.
En sortant de l’avion, Jesse me regarda dans ma minijupe noire et mon petit débardeur rose avec écrit "Von Dutch" en blanc. Avec mon sac à main Gucci, j’avais l’air d’une de ces adolescentes des séries américaines qu'elle affectionnait tant. Comme Titia, l’esthéticienne de Jesse, m’avait aussi fait la pédicure et la french manucure et vernis mes ongles, j’avais peur à tout instant de me casser un ongle. Jesse rigolait intérieurement de mes nouveaux soucis, mais moi je ne rigolais pas. Pour me rassurer, elle prit ma main aussitôt. Nous avions l’air de deux copines de classe, tellement elle m’avait métamorphosé de bas en haut.
Intérieurement Jesse jubilait. Si jamais un jour j’avais été un grand homme macho, il ne restait plus rien. En apparence elle ne voyait plus qu’une fille timide et obéissante qui se laissait guider par sa nouvelle maîtresse. Elle avait mis en avant toute sa féminité, sa fragilité et sa sensibilité qui semblaient désormais portées à fleur de peau. Elle avait métamorphosé son corps en un clin d’œil un peu à la façon d’une sorcière, mais elle était consciente qu’elle aurait besoin de plus de temps pour transformer et féminiser son esprit, gommer tous ses anciens souvenirs de garçon. Jesse prenait beaucoup de plaisir à faire cela. Elle s’amusait avec son nouveau jouet.
Ce n’était pas tant travestir un garçon que transformer son esprit qui l’amusait. Elle avait souvent rêvé de leur faire porter des collants et des chaussures à talons hauts pour se moquer d’eux.
Arrivés à la maison, Jesse me donna ma chambre puis m’indiqua déjà ce que je devrai faire comme travail pour elle. Je serai sa secrétaire personnelle et je devrai surtout l’aider à faire tous ses devoirs et ses révisions pour la rentrée scolaire. Elle m’indiqua ma tenue vestimentaire. Elle me semblait au premier abord assez stricte. Je devrai être en tailleur souvent pour faire tout le secrétariat. Mais je devrai aussi faire le ménage et porter un uniforme de soubrette avec un petit tablier blanc. Elle savait que cela me plairait de changer souvent de vêtements féminins, surtout devant elle. Bien sûr je serai aussi sa camériste, son habilleuse officielle. A ma charge de l’habiller et la déshabiller aussi souvent qu’elle en aurait besoin. Sans réfléchir je m'en réjouissais déjà.

Jesse voulait se baigner dans la piscine de la maison. J’enfilai un des maillots de bain qu’elle m’avait choisi. C’était la première fois que je portais un maillot de bain de fille. J’hésitais entre le une pièce et le deux pièces, puis sur les conseils éclairés de Jesse, je me rabattais sur le deux pièces. Elle me regarda vêtue d’un bikini rose et noir, semblable au sien. Ses deux autres copines me sifflèrent avant de rigoler. Elles se moquaient de mes seins plus plats que les leurs. Ils poussaient avec peine.
Puis on plongea toutes les quatre dans l’eau. Cela faisait du bien de nager dans de l’eau fraîche. Il régnait ici une chaleur si écrasante à cette époque de l’année. Nous étions seulement entre filles. On sortit de l’eau pour faire bronzette. S'allonger sur une serviette à l'ombre des palmiers ne pouvait me faire que du bien. Bientôt Jesse qui savait que j’adorais masser me demanda de passer de la crème solaire sur les trois filles, y compris les seins et les fesses. Je fus gêné au début, mais Jesse me rappela à l’ordre.
- Depuis quand une fille est gênée de masser une autre fille ?
- Pardon Maîtresse.
- J’aime mieux ça, Livia !
Les deux mois de vacance au soleil s’annonçaient plutôt bien. Je prenais vite des couleurs et Jesse espérait que je devienne aussi bronzée qu’elles trois. Ce n'était pas chose évidente à faire avec ma peau fragile et laiteuse. Ainsi bronzée, j’aurai l’air vraiment d’être sa sœur. Tous les jours Jesse m’apprenait à danser comme elles. Elle avait emmené des CD de danse depuis Paris. Bientôt elle me promit qu'on sortirait ensemble. On irait en discothèque le samedi suivant. Elle voulait que je danse aussi bien qu’elles trois. Ce n’était pas évident car je ne savais pas ou plus danser. Heureusement toutes les filles me donnaient des conseils et me faisaient danser avec elles. Jesse leur avait dit que j’étais une pure lesbienne. Elles n’étaient pas gênées de danser avec moi. Je faisais vite des progrès, surtout en souplesse. Peu à peu le rythme commençait à rentrer sous ma peau.

Le samedi suivant en boite, ce fut du délire. Jesse et moi, on dansa toute la nuit. Elle m’avait donné auparavant de l’alcool local qui avait fait un effet stupéfiant sur moi. Le rhum agissait sur moi comme un euphorisant, comme de la drogue. Je me sentais décoller. Je n'étais plus moi même. Jesse m’embrassa même sur la bouche, avant de me dire que quand on rentrerait en France, je serai devenu totalement fille selon ses désirs, la femme de ses rêves… Une fille féminine, une vraie poupée comme elle en avait toujours voulu dans son enfance. Elle aurait gagné son nouveau pari et aurait fait de moi tout ce qu’elle voulait.

Deux mois plus tard. Quand on rentra en France, je fus content mais pas tant que ça. Jesse me réveilla le matin et m’annonça qu’il fallait vite s’habiller pour partir au lycée. Elle avait falsifié mes papiers et m’avait inscrit pour de bon dans sa classe. Ce qui était pendant un instant de vacances une parole en l'air était devenu vérité vraie. Je n'avais pas d'autre choix que de lui obéir.
Jesse me tendit les vêtements qu’elle m’avait choisi pour gagner du temps. On était presque habillées comme deux sœurs jumelles. J’avais désormais les cheveux aussi longs qu’elle et presque la même coiffure. Elle me tendit mon sac de classe, poussant le détail jusqu’à me donner les mêmes stylos feutre rose pour écrire. Dans la cour du lycée, Jesse me présenta ses copines et nous bavardâmes ensemble de choses de … filles ! Je ne me rappelais pas avoir parlé de tout cela auparavant dans ma vie. Autour de moi j’entendais des garçons parler des voitures, du sport, le football… Cela me semblait bizarrement moins étranger et pourtant je me surpris à éprouver un vif intérêt pour la mode, les marques qui font fureur, les nouveaux maquillages et parfums ou encore les films d’amour, les séries télé comme « Desperate houseviwes », « gilmore girls », « Clueless », « Charmed », « Dawson » ou encore « Popular », et bien sûr les derniers tubes qui passaient à la radio et les inévitables potins de stars. Je regardais mes ongles vernis et je pensais que j'étais définitivement installée dans un salon de coiffure permanent.
Soudain la sonnerie sonna et il fallait rentrer en classe pour notre premier cours. J'avais hate de m'installer à côté de Jesse. Il n'y avait que des filles dans notre classe de secrétariat.

Quand la sonnerie s’arrêta, je me retrouvais au fond de mon lit et le réveil annonçait « 7:00 », l’heure de se lever ! Tout cela n’était qu’un cauchemar !! Je me levais et ouvris ma penderie pour m’habiller. Là soudain j’eus un doute. Mes vêtements avaient bel et bien disparu, comme par enchantement. Il n’y avait que des vêtements de… fille : robe, jupe, pantalons violets, lingerie féminine, sacs à main en vinyle, panthère… Les mêmes vêtements que dans mon rêve. Même ma montre sport avait disparu et remplacé par une petite montre rose de jeune fille, la même que dans mon rêve. Je regardais autour de moi quand la porte de la chambre s’ouvrit et Jesse m’annonça qu’il fallait se dépêcher ce matin si nous voulions faire les meilleures affaires aux soldes. Hors de question de passer les vacances scolaires à roupiller. Naturellement, j’enfilais mon soutien-gorge, mit mon tailleur-pantalon violet et rangeais mon maquillage dans un nouveau petit sac à main en vinyle blanc, j’avais du mal à choisir car j’adorais les collectionner. J’attachais les brides de mes chaussures noires à talons, jetais un coup d’œil sur mon visage puis rejoignis Jesse. Nous avions l’air de deux sœurs jumelles, si ce n’est qu’elle était en tailleur pantalon noir avec un sac noir.
On prit alors l’ascenseur et sortit dans la rue pour prendre le bus ! J’ouvris mon sac à main et commençai à lire naturellement un magazine pour filles, « Jeune et jolie », Jesse en lisait un autre, « 20 ans ». Depuis que Jesse m’avait fait découvrir les magazines féminins j’adorais lire les conseils mode et maquillage et aussi la psycho. Jesse m’avait dit que c’était ce qu’il y avait de mieux dans ce magazine. Puis elle me fit un clin d’œil. Pendant un instant, j’aurai voulu partir en courant… Mais qui étais je vraiment au fond de moi ?
Quand je descendis du bus, je faillis louper la marche avec mes talons. Mes nouvelles chaussures glissaient un peu. C’était la sixième paire en trois mois que j’achetais. Jesse m’avait transmis sa fièvre acheteuse et sa boulimie du shopping. Elle m’avait appris à aimer courir les magasins ensemble. Nous étions devenues deux filles inséparables qui se rejoignaient sur de nombreux points communs. Elle m’avait appris à adorer changer de fringues et de chaussures souvent. J’étais devenue comme elle, je n’aimais plus que les choses neuves. Je ne supportais plus de porter deux fois le même vêtement, la même jupe, les mêmes chaussures ou le même sac à main.

Le soir nous nous couchions crevées. Je m’endormais assez facilement. La nuit passait toujours trop vite. Je rêvais encore du bus. Je ne cessais de tomber mais la dernière fois je terminais ma chute dans… mon lit. Cette fois-ci je me pinçais en regardant mon réveil. Pour être sur d’être redevenu moi, je courus à ma penderie et j’ouvris la porte du dressing. Je m’étais bien réveillé dans ma chambre... Je reconnaissais les murs roses et les peluches et les poupées posées sur la commode.. jusqu'aux posters de mannequins féminins et de chanteuses ornant les murs ! Nul doute que j'étais chez moi... chez Livia !

© 2010 Livia


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