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 Sujet du message: le miroir d'alice
Message non luPosté: 11 Sep 2003 08:24 
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Inscription: 24 Juin 2003 22:48
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Je vous livre quelques réflexions sur une enquête que j’ai menée auprès des travesties et transsexuelles depuis plusieurs années.
Afin, qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur mes propos, j’ai 46 ans, je me travestis comme beaucoup d’entre nous par intermittence depuis mon adolescence, et aujourd’hui, libre de contraintes familiales et autres, j’assume plus volontiers mon ambivalence, et en fait j’y trouve un équilibre personnel.

Ce qui m’intéresse le plus, c’est le travestissement, non pas que le phénomène transsexuel me choque, mais je pense qu’il provient d’une autre démarche, même s’il y a des passerelles entre nous.

Cette enquête a été menée pendant trois ans, Internet, réel, professionnelles, mais je commencerai par autre chose.

Dans le cadre de mon travail, j’ai réalisé un livre sur les touaregs du Niger, durant cette « expédition » nous sommes restés 4 jours avec les Peuls Bororo, qui sont un peuple de bergers aux confins du ténéré.
Ce peuple remonte à des temps immémoriaux et a une particularité, les hommes se travestissent pour séduire leurs épouses et pour faire la fête.
Quand je dis travestissement, ce n’est pas un costume, ils s’habillent en femme, se maquillent, portent bijoux et perruques, et c’est à qui sera la plus belle.
La fête est une danse de séduction, ou les « travestis » rivalisent d’artifices et de charme pour conquérir, femmes et hommes.
Car, ils sont avant tout doux et tendres, en fait ils ont inscrit dans leur tradition, « la féminité », mère de paix, de douceur et de plaisir.
Et en fait, c’est bien de cela dont il s’agit, quelle importance devons nous donner à la féminité qui est inscrite en chacun de nous, et à son corollaire, la masculinité.
Dans un monde, où les femmes revendiquent le droit de s’habiller et de se comporter en « hommes », tout en essayant de conserver leurs prérogatives « féminines », que nous reste-t-il ?
Nous n’avons aucun droit en fait, c’est ce dont je me suis rendu compte, l’exclusion, le ghetto, et je ne parle pas des quolibets, injures et autres « excommunions ».
Qui peut aujourd’hui revendiquer haut et fort cette envie de féminité autour de « elle/lui », si ce n’est dans le cercle fermé de nos petits groupes.
Pourtant, il y a un fantastique malentendu, un homme habillé en femme est qualifié de « entraineur du FC Limoge », or, combien d’homosexuels dans le milieu travesti, une minorité, beaucoup d’hétéros, de bi, assez peu d’homosexuels, car ils ne sont pas intéressés par cette féminité.

Avons nous envie d’être désirées par un homme quand nous ne sommes pas travesties ?
Et pourquoi les hommes nous désirent quand nous sommes travesties ?

Ce sont là, les deux seules vraies questions, car elles sont le fonds de ce que nous essayons d’être, non pas des femmes, mais des affirmations de notre propre féminité, et j’allais dire heureusement, car nous ne serons jamais une femme, la différence « maternelle » étant la négation de ce que nous voulons être.



Les hommes habillés en femme, ou jouant le rôle de femme n’est pas nouveau, il suffit de regarder le théâtre traditionnel japonais et chinois jusqu’à aujourd’hui ou européen jusqu’au 17éme siècle, les femmes n’ayant pas le droit d’être actrices, les hommes assumaient leur rôle dans les spectacles.

Il convient d’ailleurs de noter le plaisir certain qu’ont les acteurs a jouer ces rôles, de nombreux s’y sont essayés, de « Certains l’aiment chaud » à plus récemment « le pharmacien de garde », Tony Curtis, jack Lemmon, Alec Guiness, Dustin Hoffman, Gene Hackman, Michel Serrault, Gérard Depardieu, Michel Blanc, Mel Gibson, Vincent Perez, Robin William, liste non exhaustive mais oh combien éloquente, cependant dans la plupart de ces films, le travestissement est souvent montré comme une supercherie, une obligation de s’habiller en femme, ne répondant pas à une réelle volonté d’exprimer sa personnalité.

Il est quand même assez intéressant de constater que dans beaucoup de ces films, l’homme travesti en femme suscite l’intérêt des autres hommes, Tootsie ou Jack Lemmon, auront du mal à résister aux avances de ces messieurs.
Mais ce cinéma « grand spectacle » ne vas pas fouiller très loin dans le phénomène, le travestissement reste le prétexte du scénario, mais ne va pas jusqu’au bout de l’ambivalence, d’autant qu’il repose avant tout sur le mensonge.
A cet égard, Pedro Almodovar est le seul qui ce soit vraiment intéressé au sujet, allant jusqu’au bout de cette problématique.

Car c’est bien de cette notion de mensonge que provient toute notre difficulté à nous exprimer et à vivre sereinement notre féminité.
Si l’homme se travestit en femme, c’est pour cacher quelque chose, dissimulation égale mensonge, mensonge égal perversité ou péché, le pas est franchi, le travestissement est un délit (cf. ordonnance de la préfecture de police de paris), la société civile et religieuse a tranché !

La médecine pour sa part, dès l’émergence de la psychanalyse s’attache au phénomène, la définition donnée par la psychanalyse de l’identité sexuelle est tout à fait explicite : « La question de l'identité sexuelle s'analyse dans le fait de se reconnaître comme de l'un ou l'autre sexe, et d'être reconnu comme appartenant à l'un des deux. Or la répartition biologique des sexes ne garantit pas l'identité sexuelle. Celle -ci, en effet, est le produit d'une identification. C'est dire que le sexe anatomique ne constitue pas l'indication la plus sûre de l'identité. »

Je ne vous livrerai pas ici le digest des conclusions des psy sur les différents phénomènes allant du fétichisme à la transexualité, je peux vous les envoyer par retour mail si vous le souhaitez.


Mais dans les deux cas, on rencontre une constante, le travestisme est un acte négatif, mensonge pour les bonnes gens, négation partielle ou totale du phallus ou dérive psychotique pour les psy.

A aucun moment n’est pris en compte l’acte positif, l’expression de toute ou partie de sa personnalité profonde.

Notre société n’accepte que les normes, ne pas s’y conformer est inacceptable, preuve en est l’amalgame actuel entre les homosexuels et les travestis.
Puisque la force du « lobby gay » a obligé la société à les accepter, et qu’ils existent aujourd’hui en tant que groupe social normé, « pourquoi ne pas ranger ces pauvres petits travestis avec les homos ».
Ayant vécu 10 ans en plein Marais, je peux vous dire qu’il y a loin de la coupe aux lèvres !

Mais voilà, satisfaction, on nous a casé quelque part, et même si je trouve cela très sympa, je ne me sens pas concernée par la « gay pride », si ce n’est dans son affirmation identitaire.

Pourtant tout cela ne réponds pas aux deux questions précédemment énoncées, à aucun moment dans toutes ces réflexions ne sont intervenus les aspects de personnalité, d’affectivité ou de sexualité.

Car à l’usage, les travestis ne sont pas un milieu homogène, hétéros, bi, homosexuels, simples fétichistes ou à la limite de la transexualité, on trouve tous les stades de goûts ou de pratiques sexuelles, dont la seule constante est l’affirmation plus ou moins poussée ou possible de notre propre féminité.

Pour certaines cela s’exprime souvent en secret, en cachette, sans qu’il y ait forcement d’ailleurs à terme de stimulis sexuels, ce qui a pu être au départ qu’une simple excitation fétichiste devient quelque chose de plus inconscient et plus psychologique. Le sentiment d’être différente, de se sentir sortie des carcans qu’impose la société à notre identification sexuelle génétique.
Pour d’autres il est important de franchir le pas de la solitude et de partager avec d’autres, c’est sans doute pour cela que j’ai pris ce pseudo, car c’est bien là que se trouve notre identité.

N’avons nous pas toutes été des Alice, face à notre miroir, le traverser c’est nous offrir ou nous exposer au regard des autres et concrétiser notre féminité c’est la partager sexuellement avec un autre.

Il arrive un moment ou le miroir ne suffit plus, et cela certains hommes l’ont bien compris, nous exprimons leur goût du fétichisme, de la féminité sans l’instinct maternel ni matériel, mais aussi, sans doute une meilleure connaissance de leur plaisir que beaucoup de femmes, leur goût de l’interdit, et de la domination, dominer une femme et un homme à la fois, quel plaisir.

Alors, comportements homosexuels mécaniques, cela ne fait pas de doute, mais pas homosexuels dans leur motivation, peu ou pas d’hommes rencontrés ne s’occuperaient de nous lorsque nous sommes « masculins » et je ne pense pas que nous soyons systématiquement attirées par les hommes lorsque nous sommes revenues de l’autre coté du miroir.

La question de l'identité sexuelle s'analyse dans le fait de se reconnaître comme de l'un ou l'autre sexe, et d'être reconnu comme appartenant à l'un des deux. Or la répartition biologique des sexes ne garantit pas l'identité sexuelle. Celle -ci, en effet, est le produit d'une identification. C'est dire que le sexe anatomique ne constitue pas l'indication la plus sûre de l'identité.L'identité sexuelle est le résultat d'un «procès », celui de la sexuation proposé par Lacan dans le séminaire Encore et dans le séminaire L'Étourdit. Ce «procès » va exprimer comment un sujet va être amené à se reconnaître homme ou femme, élaboration qui ne peut se faire que par rapport au phallus et à la castration. Ainsi le cœur du processus de la détermination de l'identité sexuelle est -il constitué par l'objet phallique, et la question de la sexuation repose tout à la fois sur la question de l'attribution phallique » et sur la dynamique de la «circulation du phallus ». L'examen, à l'aide de quelques exemples, de ce problème permettra de prendre la mesure des fluctuations possibles de l'identité sexuelle en fonction du rapport que chaque être humain entretient avec l'attribution phallique.L'attribution phalliqueQu'entend -on par là ?La trajectoire imposée par le complexe d'Œdipe à l'enfant pose essentiellement à celui -ci, nous dit Freud, la question de l'appréhension de la différence des sexes, jusque -là restée ignorée ou énigmatique, et se situe pour Freud, comme d'ailleurs pour Lacan, au moment du «stade phallique ». Lors de cette phase, l'enfant percevra cette différence en termes de «châtré » ou de «non châtré », et ce n'est qu'à la «phase génitale », c'est-à-dire après la puberté, qu'interviendra la différence homme-femme proprement dite.L'évolution œdipienne constitue donc l'élaboration subjective de l'enfant qui cherche à répondre à la question mystérieuse de la différence des sexes. De cette élaboration dépendront son identité sexuelle et sa structure psychique proprement dite. Il faut ici souligner le fait que, lorsqu'on parle d'«élaboration subjective » à laquelle se livre l'enfant, cela n'a d'autre sens que de faire valoir le fait que le contexte du complexe d'Œdipe est strictement imaginaire, et que c'est dans un tel contexte que vient se poser la question de la différence des sexes. L'enfant qui ne peut l'intégrer directement va être tenu de franchir diverses étapes : dans un premier temps, la relation fusionnelle qui existe entre la mère et l'enfant va conduire ce dernier à considérer que lui seul peut combler le désir de sa mère. Être le phallus constitue d'abord pour lui une place imaginaire mais confortable, et ce n'est que l'apparition du tiers qu'est encore le père qui viendra faire bouger cette position. Le père reste longtemps «étranger » à la relation mère-enfant, et son intervention va faire vaciller l'enfant sur sa positio, et la remettre en question : saisi de l'intuition de l'intérêt que la mère porte au père, il commencera à douter qu'il est l'objet de son désir et, au-delà, qu'elle a toujours été dépourvue du phallus, c'est-à-dire «manquante ». Le père intervient alors comme celui qui a le phallus, et comme celui qui rend la mère dépendante. Ainsi la position de l'enfant se déplace, soutenue par les paroles que sa mère lui adresse et qui font référence au père. C'est dans cette «médiation signifiante » que l'enfant pourra accéder au symbolique en intégrant le fait que c'est le père qui a le phallus. Le père devient alors le rival et la question qui se pose alors pour l'enfant est celle d'avoir le phallus et, dès lors que l'enfant se trouve dans une telle position, c'est qu'il a renoncé lui -même à être l'objet phallique parce qu'il est parvenu à comprendre que c'est son père qui «l'a » et qui peut le donner à la mère «manquante ». L'enfant, à ce moment -là, a accepté la castration, autrement dit, il a renoncé à être ou à avoir le phallus. Il est nous dit Lacan «désassujetti » (Dialectique de l'être et de l'avoir, Lacan ).




L'attribution phallique et ses avatarsLa question de l'identité sexuelle est donc dépendante du rapport que chacun entretient avec l'attribution du phallus : la seule condition qui permettra à l'enfant de symboliser la castration, c'est que le père sache apporter la preuve qu'il «l'a » bien. Or certains cas de figure mettent en évidence de façon caractéristique l'existence d'une ambiguïté à l'endroit de cette identité.1 ) Ainsi, la femme hystérique : elle se situe bien sur le terrain phallique, mais sur le mode du défi, celui jeté à l'homme de prouver qu'il en est un, de prouver sa virilité ; pour l'hystérique, il ne suffit pas d'avoir un pénis pour être viril ; sa démonstration consiste à accuser la différence entre le pénis (le sexe anatomique ) et le phallus (objet imaginaire ) au point de les opposer : telle femme de ce type reproche à son partenaire non pas de ne pas la faire jouir, mais, par exemple, de ne pas être capable de la défendre en cas de danger …2 ) La femme homosexuelle : celle -ci va plus loin dans la récusation de l'attribution phallique. La femme homosexuelle ne peut renoncer à «avoir » le phallus qu'elle n'a pas. Comme l'hystérique, elle refuse la relation hétérosexuelle, et ne peut donc recevoir le phallus. Son attitude est aussi celle d'un défi lancé au père, défi renforcé par le fait que, n'ayant jamais le phallus, elle le donnera d'autant mieux pour prouver aux hommes qu'elle peut, elle, le donner à une femme, donc faire ce que lui ne peut pas faire. La femme homosexuelle se met ainsi en position de représenter le phallus, et, ne se référant qu'à l'identité masculine, elle se situe davantage que l'hystérique, en deçà de la castration, la distinction pénis-phallus étant, pour elle, moins claire.3 ) En ce qui concerne le fétichiste ou le travesti, on franchit là un pas de plus dans le déni et dans la récusation de l'attribution phallique : le fétichiste dénie l'attribution phallique du père, et conserve l'idée de la mère, de la femme pourvue d'un phallus, par le moyen de l'objet fétiche. Le travesti, quant à lui, va plus loin encore : il «est » lui -même le phallus que la mère et la femme doivent avoir, il se désigne lui -même comme le phallus.Chacun de ces exemples se situe dans la confrontation à la castration. Dans tous les cas sont présentes les questions de l'attribution phallique et de la circulation du phallus. C'est dire que persiste toujours la distinction entre l'organe (le pénis ) et le phallus. Dès que cette distinction s'atténue, le sujet se trouve confronté à une identité sexuelle impossible, chimérique. Tel est le cas du transsexualisme, qui constitue la position extrême de déni au regard de l'attribution phallique.4 ) Le transsexualisme : c'est le fait de la croyance fixe d'appartenir à l'autre sexe, entraînant la demande que le corps soit corrigé en conséquence.La question de la structure psychique des transsexuels a été beaucoup débattue : d'un côté certains, (les psychiatres surtout ) considèrent le transsexualisme comme un délire partiel, un symptôme psychotique. Pour d'autres, au contraire, on rencontre chez les transsexuels autant de névrosés, de pervers ou de psychotiques qu'ailleurs.C'est R.J. Stoller (Recherches sur l'identité sexuelle, 1978 ) qui va dégager une structure distincte du transsexualisme au regard de deux autres identités sexuelles, celle des homosexuels et celle des travestis. Ainsi, le «sentiment d'identité » serait différent. À la différence des homosexuels et des travestis, les transsexuels masculins ne se «sentent pas » hommes, et là ou ceux -ci jouissent de leur organe, les transsexuels le haïssent. Ils se sentent féminins, vivent comme des femmes avec un véritable sentiment d'identité féminine. En outre, Stoller met l'accent sur la spécificité du lien du transsexuel avec sa mère : dès le plus jeune âge, il a adopté un comportement féminin, sa mère l'aime sans séduction ni ambivalence. Elle ne se présente pas pourvue d'un phallus, il «est » son phallus.Telle est l'origine du rêve du transsexuel : être la femme idéale, avec l'exigence d'être sans sexe. À la différence des homosexuels, les transsexuels masculins répugnent au coït. Ils ne cherchent à susciter ni désir, ni amour. Le désir, pour certains d'entre eux, d'être modifié corporellement pour devenir une belle femme semble signifier pour eux l'envie de se débarrasser de toute vie sexuelle et de leur identité masculine. «Je suis malade d'être un homme », telle est la nature de leur souffrance.Quant au transsexualisme féminin, il est d'une nature spécifique. Pour la transsexuelle, il s'agit de «réduire » le plus possible le phallus à l'organe lui-même. En toute hypothèse, transsexuels hommes et femmes tentent de s'identifier au sexe opposé et, pour eux, il s'agit de relever le défi d'une identification impossible. Impossibilité qu'il faudra neutraliser par un changement de sexe dans la réalité. En dépit de quoi, ils resteront captifs d'une identité sexuelle impossible et chimérique, d'une position «hors sexe », comme le dit Lacan.



ps : Alice est repassée de l'autre coté du miroir, elle ne regrette et ne renie pas son passage, mais pour différentes raisons, sa part masculine est plus identitaire dans son vécu quotidien, ne vous étonnez donc pas si souvent jules parle comme alice, kiss


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