Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

1
Je sentis ses lèvres sur mes épaules.
Indisposant le rituel de l’infaillible réédition
à l’ordre des choses.
Était et rien n’était avec elle.

A sa posture sans cesse résolue dans l’issue du réel.
Son errance dévoilait toutes les énonciations
dans l’unique prétention d’expliquer le doute
par l’anéantissement du visible.

2
Elle était l’avant garde d’une résistance totale
devant les postillons éthiques, la délinquance
des convictions, le flottement devant le trou de la tombe.

La fallacieuse linéarité des idées qui ne nous virent
jamais tous deux dans nos effarements émerveillés.

3
Elle croisa ses mains autour de ma poitrine.
Donnant ainsi à la tendresse, un marche pied à l’action
qui reste soumise à la règle du premier qui pourra en jouir.

Le vertige tint en quelques mots soufflés
à mon oreille et finit empalé par une langue.
Où par nos bouches, nous laissâmes
nous abandonner aux aboyats, au seuil du vrai,
dédié là.... A notre seule folie parvenue
sans plus rien attendre de l’aube
de ceux qui ne savent plus voir.

4
Fidèle à celles qui sont des maniaques du vide,
son palet n’avait plus l’indignation
d’être un pur mouvement à sucer.

Le monarque que je fus devenu fit de sa croupe divine,
de son cul de reine le lieu d’une persécution,
d’un éloge d’une goinfrerie impudique,
d’une bouffe radicale en guise d’asile spontané.

5
Profondément enfouit dans la bave,
je répondais tel un rostre bourrant une vague
d’étrave au con qui s’éveillait à moi.

Ses courbes frayait son propre chemin,
son apparence était sa seule certitude.
Elle désignait divinement la mue,
la pure métamorphose d’une double opposition
dans l’émerveillement, l’accomplissement du
surhomme par le nûment féminin.

6
Dieu ! De cet effort est sortie la création toute entière,
la forme qui représente son propre sens,
la racine même de l’arbre de la vie
une fois pour toute renversée.

7
Nos vues s’éclaircissaient.
Un moment fut inhumé par le silence
et la rage que d’autres ne savent plus lever.
En l’entraînant contre moi, je couvris l'anus
en la pénétrant de mon doigt.

Et avec un mobile apparent ce fut l’abolition de l’autre,
de soi même. Le règne d’une marrée têtue
par la possession de la sodomie,
hachant jusqu’au fond des reins dans le ventre cambré,
ce qui est insupportablement vrai dans l'écartèlement
la désarticulation, la sueur, le foutre.

8
Les bourrelets de peaux agrippées
étaient devenus l’espace de cette célébration.
Pour dire à rebours, pour répondre au dépérissement
du monde par ce qui se laisse d’un seul hurlement.

Où les doigts sur sa gorge, ses cheveux longs pris
pour tordre sa nuque quand sa face était trop
prés de terre. Donnaient à ses morsures
l’énergie pour prononcer l’éternel abus des vertus
et des vices.

9
Là, où la passion par la fulgurance anéantit les mots
qui évoquent comme seule évocation,
l’interprétation comme une mutilation.

10
Pour l’abandon de l’orgasme qui de sa silhouette
défonce aux traînés de la suée.
Ce qui éclaire son tribu quand le sexe devenu mou
reste affalé dans le trou.

Quand tout le corps de l’autre aillant été connu
et que tout fut fait pour ce faire connaître.

Quand il reste à la torture lucide de l’amour
le viol du moindre essoufflement.

Quand le relent de l’anémie de la matrice coule
dans le bonheur avec le jus de la merde.

Quand on caresse. Quand on aime. Quand on se tait !