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Message non luPosté: 17 Aoû 2011 22:18 
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(De Lille) A 9 heures, près de Lille, la bibliothèque de Lézennes est encore déserte. Jusqu'à ce que deux femmes franchissent les portes de l'établissement les bras chargés d'une grosse caisse remplie de livres pour enfants. Certains sont truffés de préjugés sur la place de l'homme et de la femme dans la société. D'autres non.

Depuis juillet 2010, Véronique Cochard et Brigitte Kaiser mènent un projet qui a encore peu de doublons en France. Avec leurs organisations respectives, le Collectif régional pour l'information et la formation des femmes (Corif) et l'Institut lillois pour l'éducation permanente (Ilep), elles luttent contre les stéréotypes de genre qui sont véhiculés dans les livres pour enfants

Au premier étage de la bibliothèque, douze femmes – pas un seul homme n'est présent – bavardent joyeusement. Elles travaillent toutes dans le secteur de la petite enfance et suivent l'atelier créé par les deux collègues.

Après avoir travaillé sur l'égalité homme-femme dans le monde professionnel, puis avec les lycéens et collégiens, Véronique Cochard s'est rendu compte que la sensibilisation devait commencer encore plus tôt. Pour éviter que le sexisme ne soit intégré par les enfants dès leur plus jeune âge, rien de mieux selon elle que d'agir auprès des adultes qui prennent soin d'eux au quotidien.
« Le masculin, toujours mieux à même de représenter l'universel »

Ce projet, financé par l'Union européenne, est également mené en Italie, en Belgique et en Suède.

Le livre est pour les deux femmes un support intéressant : l'enfant le tient entre ses mains dès l'aube de sa vie et les stéréotypes sont encore nombreux à se glisser entre ses pages.

La mise en cause de la littérature jeunesse comme médium de transmission des rôles des femmes et des hommes dans la société n'est pas nouvelle. En 1949, Simone de Beauvoir avait déjà fait ce constat dans »Le Deuxième Sexe ». Plus de cinquante ans après, les inégalités perdurent dans la littérature jeunesse. Contacté par Rue89, Sylvie Cromer, sociologue spécialiste des questions de genre et maîtresse de conférence à l'université Lille-II, précise :

« Il n'y a plus beaucoup d'ouvrages où la maman fait la vaisselle pendant que le papa lit son journal dans le fauteuil. Mais malgré tout, les stéréotypes perdurent car le masculin est toujours mis en avant, il est toujours mieux à même de représenter l'universel. »

Elle précise que les hommes sont toujours dominants dans les histoires, particulièrement lorsqu'il s'agit d'adultes : ils représentent 60% des personnages. Les clichés sont nettement plus marqués dans les ouvrages destinés aux plus petits « Une fille aura toujours une jupe ou une robe et des bijoux »

Dans les magazines adressés aux 0-6 ans, les garçons entretiennent des relations plus diversifiées que les filles, qui restent plus facilement cantonnées à la famille.

Brigitte Kaiser confirme que les stéréotypes sont particulièrement visibles pour les très jeunes :

« Pour la formation, nous avons cherché des ouvrages non-sexistes pour les tout-petits, nous avons eu énormément de mal à en trouver. »

De manière générale, les personnages masculins sont également moins « marqués » :

« Un garçon n'aura pas forcément une barbe ou des lunettes alors qu'une fille aura toujours une jupe ou une robe et des bijoux. »

En espérant que le soir, « ça discute en famille »

A Lézennes, c'est la troisième et dernière fois que les douze femmes se retrouvent pour parler sexisme. Assises autour d'une grande table et avant de s'atteler au décryptage de la série de livres Martine, elles partagent leurs impressions sur la veillée de contes organisée quelques jours auparavant à la bibliothèque.

Un à un, Brigitte Kaiser et Véronique Cochard sortent des ouvrages de leur caisse. Tous ceux qui ont été lus aux enfants étaient entièrement non-sexistes.

A l'évocation du livre « A quoi tu joues ? » qui démonte les stéréotypes tels que « les garçons, ça ne joue pas à la poupée », Isabelle Renard, responsable d'une halte-garderie, pense que « le soir, ça a dû discuter en famille ».

Elle suppose qu'à l'avenir, les parents penseront que leur garçon deviendra un bon papa plutôt que de dire qu'il risque de devenir une fille Depuis la première séance, le discours des participantes a sensiblement évolué. Selon Véronique Cochard, elles sont à présent capables de sensibiliser les enfants comme les parents. Florence Bernard, qui encadre les enfants à la garderie, a apprécié la formation :

« Je ne m'étais jamais posé ces questions sur les stéréotypes. Cet atelier permet d'avoir un autre regard sur les livres que nous lisons aux enfants et de mieux les choisir. »

C'est aussi la première fois qu'Anne-Lise Hainant, toute jeune bibliothécaire, suit une formation sur la littérature non-sexiste. La jeune femme assure que l'influence de la formation dépasse sa propre personne : lors des réunions avec ses collègues des autres établissements, elle ne manque pas de « les sensibiliser ».
« Je ne mets plus forcément un bavoir rose à une petite fille »

Parti du livre, l'atelier permet néanmoins de faire évoluer le regard des professionnels sur l'univers dans lequel les enfants évoluent. C'est notamment le cas avec les jouets, qui reproduisent sensiblement les divisions entre hommes et femmes. Florence Bernard reconnaît :

« Avant, on avait le réflexe de ne sortir que la caisse des jouets de garçons si aucune fille n'était à la garderie. Ce sont des habitudes dont on cherche à se débarrasser. »

Isabelle Renard, responsable d'une halte-garderie, a conscience que la distinction entre filles et garçons est reproduite par les adultes :

« Quand les enfants sont très petits, ils n'ont aucun préjugés sur les jeux, les garçons vont vers le coin poupées d'eux-mêmes. Les petites filles sont aussi contentes de jouer aux petites voitures. »

L'atelier l'incite à être plus attentive à certains gestes du quotidien, répétés de manière inconsciente : « Je ne mets plus forcément un bavoir rose à une petite fille. »

Pour les garçons, la peur constante de l'homosexualité

Une participante feuillette un livre de la série Martine (Marie Kostrz/Rue89).Ce qui n'est pas toujours évident, la société accusant un retard dans le domaine :

« Nous avons refait le coin poupées, avec la volonté de ne pas acheter de meubles roses. Nous avons eu énormément de mal à en trouver d'une autre couleur ! »

Malgré le succès évident de l'atelier, certains préjugés ont la vie dure. Brigitte Kaiser regrette que si les filles s'aventurent assez facilement dans le domaine réservé habituellement aux garçons, le contraire est beaucoup moins fréquent :

« Pour une fille, se comporter “comme un garçon” est valorisant, alors que le contraire est encore honteux. Chez les parents des petits garçons, il y a toujours la peur de l'homosexualité. »

Pendant l'atelier, une des éducatrices lance :

« Hors de question que mon fils fasse de la danse, sauf si c'est du hip-hop ! »

Sylvie Cromer, sociologue, a aussi remarqué que cet obstacle est difficile à franchir :

« Il y a une croyance très vivace que l'égalité des sexes va apporter une confusion entre les sexes. »

Un déterminisme fabriqué qui bloque les enfants

Face à cette crainte, les enfants intériorisent certains comportements. Les professionnels de la petite enfance évoquent souvent le cas de petits garçons « honteux de dire qu'ils aiment jouer à la poupée ».Sylvie Cromer poursuit :

« L'assignation des sexes n'est pas naturelle. Il faut qu'on arrive à faire comprendre que le sexe ne doit pas être un déterminisme car cela bloque le potentiel des enfants. »

La sociologue n'est pourtant pas pessimiste : dans les livres, les personnages d'enfants sont de moins en moins clivés, contrairement à ceux des adultes. Les rôles des filles et des garçons sont beaucoup plus interchangeables qu'auparavant. Les enfants sont également plus réceptifs au discours antisexiste. Elle affirme :

« Dans les livres comme dans la société, les rapports entre les sexes bougent. »Mis à jour le 17/08/2011 à 17h20 : Sylvie Cromer est maîtresse de conférence et non professeur.

Photos : Véronique Cochard tient un livre pour enfants véhiculant des clichés sexistes, en mai 2011 à Lille ; des livres de la série Martine ; Véronique Cochard présente l'ouvrage « A quoi tu joues ? » ; une participante feuillette un livre de la série Martine ; un catalogue de livres pour enfants non-sexistes

http://www.rue89.com/rue69/2011/08/17/d ... ine-218159

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en fin je dis d'ailleurs je suis convaincu est jamais vu autant de clichés sexistes que chez les personnes trans identitaires ,on peut même les remarquer chez les bayrou du mouvement qui crache sur le binaire mais qui font tout le possible pour être le plus proche de tout ses clichés c'est profondément inculqué est combien de personnes trans identitaires avec des enfants eux même transmette se là comme "valeurs " a leurs enfants :idea:
espérons que la génération mangas , qui se instruit par eux mêmes ,est surement avec de meilleurs utiles que se que les parents eux leurs veut inculquer ,puisse y être les maitres de l’abolition du sexisme dans l'avenir
est encore bravo a ses parents ses "femmes" qui se sont mise déjà a contribution

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Oui je corrobore. Y'a pas plus sexiste qu'une bayrou du mouvement. Qu'une shemale aussi. mdr

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Et que les vieux pervers qui vont avec. FLF

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Vieux pervers qui ont peur qu'on les prennent pour es homos... :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

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des fois que ce serait honteux. sait-on jamais. :lol: :lol: :lol:

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Mère de trois enfants (deux garçons, une fille) et professeur à l’Université Rosalind Franklin à Chicago, la chercheuse Lise Eliot publie en 2009 Pink brain, blue brain —sur le point d’être traduit en France— qui réfute de façon tranchante tout ce que nous croyions savoir depuis quelques années sur la différence entre l’homme et la femme. «En 1995, une équipe américaine a constaté, par IRM, que les femmes utilisaient les deux hémisphères du cerveau alors que l’homme utilisait plutôt la partie gauche. Tout le monde se rappelle de cette étude surmédiatisée. Personne n’est au courant qu’entre-temps, une vingtaine d’autres études utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont été réalisées sur des pannels bien plus grands, et que ces études ont toutes donné des résultats contradictoires. Même chose pour le corps calleux: en 1982, dans le sérieux magazine Sciences, les chercheurs Lacoste et Holloway ont publié un article intitulé “Sexual dimorphism in the human corpus callosum” qui établissait que ce faisceau de fibres reliant les deux hémisphères cérébraux était plus épais chez la femme. Comme ce “corps calleux” est lié aux émotions, certains en ont déduit que tout ce que la femme entendait se nuançait d’affect… Cette étude a été complètement discréditée par la suite, mais, dans les medias, qui en a parlé ?» Des 50 études sur le corps calleux publiées de 1982 à 1997 et concernant 2 000 sujets, aucune différence anatomique statistiquement significative entre les sexes n’a effectivement pu être démontrée.

Dès que l’on dispose d’un échantillon de sujets important, les différences entre les sexes se trouvent gommées. Quand elles existent, ces différences sont si minimes qu’elles n’expliquent rien du tout. «Certains psychologues affirment qu’on peut déduire de ces études que les hommes se déplacent mieux, qu’ils ont une meilleure imagerie 3D dans la tête et que les femmes, elles, communiquent mieux et sont plus capables d’empathie… Mais ce n’est pas sérieux. Si les hommes développent certaines capacités (plus actifs, meilleurs en math et en sciences) et les femmes d'autres (plus intuitives, meilleures en communication), c'est uniquement parce qu'ils grandissent dans une société qui encourage les garçons à conquérir d'autres planètes et les filles à rester sages».
Lise Eliot ne nie absolument pas les différences entre hommes et femmes. Elle part juste d’une constatation: dans l’état actuel de la science, il est impossible, voire dangereux, d’attribuer ces différences comportementales au cerveau que nous recevons de naissance. «On ne peut être sûr que d’une chose.» dit-elle: «Les cerveaux masculins sont 9% plus gros que ceux des femmes. Evidemment, il y a des hommes que cela remplit d’aise. “Nous avons un plus gros cerveau”. Mais c’est normal puisque proportionnellement, l’homme est plus grand et plus massif. Tous les organes masculins sont 9% plus gros… Il existe d’ailleurs une autre différence: les cerveaux féminins contiennent plus de matière grise… Là encore, pas de quoi pavoiser. Cette différence est infime et ne semble pas avoir de répercussion sur le quotient intellectuel. Ce qui en a beaucoup d’importance, en revanche, c’est l’éducation.» Les différences entre hommes et femmes ne sont pas innées, dit-elle. Elles sont acquises. Reléguant au rang de croyance rétrograde ces histoires d’hémisphères, Lise Eliot ne cesse de répéter: «Notre organe cervical n’a pas de sexe, pas plus que notre foie ou notre pancréas. S’il y a des différences physiques, elles comptent pour rien. Ce qui compte, en revanche, c’est la façon dont l’enfant grandit dans la société.»
Pour Lise Eliot, tout est question d’apprentissage. C’est au fil de son développement que l’être humain exploite plus ou moins certaines fonctions de son cerveau. La stimulation répétée d'une partie du corps (par exemple: les doigts de la main gauche chez les violonistes) entraîne une modification significative des zones de représentation sensorielle à l'intérieur du cerveau. Répondant aux questions du journaliste Jan Füchtjohann, la chercheuse explique: «Toutes les synapses de notre cerveau évoluent continuellement. Elles se renforcent ou s’affaiblissent en fonction des sollicitations auxquelles l’organe est soumis. En ce sens, c’est un organe capable de performances incroyables. Il faut donc favoriser toutes les compétences mentales et sociales de vos enfants et, surtout, ne pas se laisser enfermer par des histoires de sexes.” Lise Eliot, bien sûr, connait les limites de l’éducation: il y a des parents qui viennent la voir, désespérés, en lui disant «J’ai donné une poupée à mon fils et il ne veut pas jouer avec.» Elle les rassure : «A l’âge de 1 ans, tous les enfants jouent avec tous les jouets, sans distinction de sexe, car ils n’ont pas encore conscience de l’altérité. A partir de 2 ans, ils commencent à prendre conscience de la différence des sexes et se positionnent, ce qui est normal.» Quand un garçon enfile les chaussures à talons de sa maman, même quand ses parents ne disent rien, il sent qu’il y a quelque chose d’anormal et il s’oriente, naturellement, vers les jouets que son environnement lui désigne comme appropriés à son sexe…
Il est important, dans les sociétés humaines, que la différence de sexes existe. Il est donc normal que les enfants soient influencés par ce standard culturel. Lise Eliot ne milite pas pour une société de clônes sexuels. Elle se contente de dire qu’il faut juste ouvrir au maximum les perspectives de développement de l’enfant, sans tenir compte de ces idées pseudo-scientifiques qui assignent à la femme le rôle de future mère aimante et à l’homme celui d’ingénieur. «Nous possédons en nous un spectre très large de capacités mentales, dit-elle. Si vous éduquez votre enfant uniquement en fonction de son sexe, c’est comme si vous le placiez dans une prison! Il ne lui reste donc plus que la moitié de l’univers pour se développer. Pourquoi les enfants devraient-ils renoncer à leurs passions, leurs talents? Ne devraient-ils pas plutôt pouvoir s’exprimer pleinement sans peur de paraître trop féminins ou pas assez?». Laissez-les vivre, demande-t-elle. Laissez-les devenir ce qu’ils veulent, sans restreindre leur champ d’expériences, ni les limiter aux activités «conformes». Leur cerveau est une si merveilleuse page blanche.

Ici : une conférence de Lise Eliot en vidéo, 41 minutes.

Je me permets de citer un article fantastique de la neurobiologiste Catherine Vidal (co-auteur : Simone Gilgenkrantz) : «Cerveau, sexe et préjugés»
«Force est de constater qu’en dépit des progrès des connaissances en neurosciences, les vieilles idées sur les différences cérébrales entre hommes et femmes sont toujours vivaces, alors qu’elles datent pour la plupart de 20 ans et plus. (…) En 1995, était publié dans Nature un article montrant que pour reconnaître des rimes entre les mots, les 19 hommes testés utilisaient l’hémisphère gauche alors que 11 femmes sur 19 présentaient une activation bilatérale. Cette expérience a eu un grand écho dans les médias qui clamaient qu’on avait enfin la «preuve scientifique que les hommes et les femmes pensent différemment» (Le Nouvel Observateur et Herald Tribune, mars 1995). Depuis lors, de nombreuses équipes de recherche en IRMf se sont penchées sur la question. Une étude de synthèse des travaux parus entre 1995 et 2004, comparant plusieurs centaines d’hommes et de femmes, permet d’éclairer le débat: le bilan ne montre pas de différences statistiquement significatives dans la répartition des aires du langage. Ce résultat n’est pas étonnant, vu l’importance de la variabilité individuelle dans le fonctionnement cérébral, qui l’emporte le plus souvent sur la variabilité entre les sexes. De toute façon, le fait de voir des différences fonctionnelles entre individus ou entre les sexes n’implique pas que ces différences sont inscrites dans le cerveau depuis la naissance, et qu’elles y resteront.»

http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_ ... %A8re.html

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Message non luPosté: 21 Aoû 2011 23:23 
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Catherine Vidal est neurobiologiste et directrice de recherche à l'Institut Pasteur. Elle a beaucoup travaillé sur le lien entre genre, sexe et cerveau.

Vous trouverez plusieurs de ses ouvrages en librairie (liste ici)

- - - - - - - -

Osez le féminisme !- Les différences de comportement entre les sexes sont-elles inscrites dans notre cerveau ou sont elles le fruit de notre éducation ?

Catherine Vidal - De tout temps, il y a eu débat sur les réponses qu’on pouvait fournir à cette question. La réponse était fonction de la société et de l’histoire dans laquelle celle-ci était posée. Par exemple, au XIXème siècle, on disait que si les femmes n’étaient pas présentes dans la société, cela signifiait qu’elles étaient moins intelligentes. Cette moindre intelligence découlait de la plus petite taille de leur cerveau.

Depuis une quinzaine d’années, de nouvelles techniques d’exploration du cerveau sont apparues. C’est ce qu’on appelle « l’imagerie cérébrale », en particulier l’IRM. On peut désormais voir un cerveau vivant en train de fonctionner.

Il s’agit donc d’une révolution dans les méthodologies, et par conséquent d’une révolution dans les concepts du fonctionnement du cerveau. On a découvert des choses qu’on n’imaginait pas auparavant. En particulier, on a mis à jour ces propriétés extraordinaires qu’on appelle la « plasticité cérébrale » qui font que le cerveau se fabrique en permanence des circuits de neurones, en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Rien n’est jamais figé dans le cerveau.

Par conséquent les vieilles idées, qui prétendent entre autres que les femmes sont naturellement douées pour le langage ou que les hommes sont naturellement doués pour faire des maths, sont complètement caduques.

Osez le féminisme !- Concrètement, cela veut-il dire qu’on n’est pas capable de différencier le cerveau d’un homme et d’une femme ?

Catherine Vidal - Ce qu’il faut dire tout d’abord, c’est que lorsqu’on regarde deux cerveaux, on ne peut pas deviner s’il s agit d’un cerveau d’homme ou de femme. Il n’existe pas de traits anatomiques spéciaux qui différencient les deux sexes. Les différences entre les individus d’un même sexe sont tellement importantes qu’elles l’emportent sur les différences cérébrales qui pourraient exister entre les sexes.

Osez le féminisme !- Pourquoi alors continue-t-on de justifier « biologiquement » les différences de comportement entre les sexes ?

Catherine Vidal - Dans une société dans laquelle des inégalités existent, la biologie peut être utilisée à des fins idéologiques. Il est plus simple d’expliquer celles-ci en disant « les hommes les femmes sont biologiquement différents par exemple dans leurs aptitudes à l’école » que d’accepter l’idée que ces inégalités sont dues à l’organisation de la société. C’est du fait de cette organisation, et non de la biologie, que les femmes s’occupent des enfants et soignent les personnes âgées tandis que les garçons sont ingénieurs et font de la politique. Si l’on explique ces différences par la biologie, cela veut dire qu’on évacue les raisons historiques, sociales et politiques. La société, et en l’occurrence les politiques qui l’organisent, ne sont dans cette optique pas responsables des inégalités hommes/femmes.

http://www.osezlefeminisme.fr/article/i ... biologiste

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n couple canadien a décidé de ne pas révéler le sexe de son bébé pour lui permettre de développer sa propre identité sexuelle.
Storm n'est pas un enfant comme les autres. Le bébé né en janvier 2011 n'a officiellement pas de sexe. « Nous avons décidé de ne pas partager le sexe de Storm pour l’instant – un hommage à la liberté et au choix, une reconnaissance de ce que le monde pourrait devenir au cours de sa vie », ont écrit les parents Kathy Witterick et David Stocker à leurs proches.

"Si l'on veut vraiment apprendre à connaître quelqu'un, on ne lui demande pas ce qu'il a entre les jambes!", explique David Stocker. Même si les organes génitaux de Storm sont normalement constitués, le sexe du bébé reste un secret bien gardé, même pour les grands-parents de l'enfant.

Déjà parents de deux petits garçons de 2 et 5 ans, Jazz et Kio, les parents Witterick ont également décidé de leur laisser choisir comment ils souhaitent s'habiller ou se coiffer. «Les parents prennent trop de décisions à la place de leur enfant; c'est prétentieux », se justifie le couple. Du coup, les deux garçons portent les cheveux longs et il arrive à Jazz de mettre des robes.

Cette annonce fait polémique et l'éducation du couple est fortement critiquée. Bien qu'un enfant doit être libre de ses propres choix, le manque d'encadrement des parents est pointé du doigt. D'autres leur reprochent aussi d'utiliser leurs enfants comme ambassadeurs d'un débat de société lourd à porter pour des petits.
Le débat sur le genre n'est pourtant pas nouveau. Le spécialiste en psychiatrie infanto-juvénile, Jean-Yves Hayez explique d'ailleurs sur son site que "jusqu'à l'âge de six ans ou six ans et demi, l'existence de la différence des sexes ne pose guère problème." Il rajoute cependant que "la nature corporelle de la sexuation est bien interpellant pour la curiosité des petits, et souvent au cœur de leurs préoccupations : c'est l'âge d'or des explorations sexuelles. Ce stade est fondamental pour donner à l'enfant une base solide à sa propre identité, à partir de ce qu'il constate et de ce qu'il entend de lui, et à partir de ses comparaisons avec les autres différents."
http://www.lalibre.be/societe/insolite/ ... -sexe.html

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Citation:
Déjà parents de deux petits garçons de 2 et 5 ans, Jazz et Kio, les parents Witterick ont également décidé de leur laisser choisir comment ils souhaitent s'habiller ou se coiffer. «Les parents prennent trop de décisions à la place de leur enfant; c'est prétentieux », se justifie le couple. Du coup, les deux garçons portent les cheveux longs et il arrive à Jazz de mettre des robes.

je pense que ceux a qui on crache dans la soupe souvent ses hétéros "genres binaires" on des lutes biens plus belles est constructives que la plupart des pseudos trans qui veut parler aux nom des trans identitaires :lol: veneration bravo bravo bravo bravo bravo

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Alexia a écrit:
Citation:
Déjà parents de deux petits garçons de 2 et 5 ans, Jazz et Kio, les parents Witterick ont également décidé de leur laisser choisir comment ils souhaitent s'habiller ou se coiffer. «Les parents prennent trop de décisions à la place de leur enfant; c'est prétentieux », se justifie le couple. Du coup, les deux garçons portent les cheveux longs et il arrive à Jazz de mettre des robes.

je pense que ceux a qui on crache dans la soupe souvent ses hétéros "genres binaires" on des lutes biens plus belles est constructives que la plupart des pseudos trans qui veut parler aux nom des trans identitaires :lol: veneration bravo bravo bravo bravo bravo

c'est ça aussi etre un homme ou une femme veneration bravo bravo bravo bravo

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[youtube]qBIsFnHpStA&feature=player_embedded#![/youtube]


http://femmeuses.org/

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http://pvevent1.immanens.com/fr/pvPage2 ... a=183&nu=1

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Pas assez d’autorité, trop d’œstrogènes et de vernis à ongle, les garçons sont déstabilisés, ne se reconnaissent plus dans l’école. Celle-ci ne leur est plus adaptée. A eux et à leur virilité naissante qui ne peut plus librement s’exprimer dans cette étouffante atmosphère rose bonbon à l’odeur de violette qui imprègne nos salles de classe.

http://lespoupeesenpantalon.blogspot.co ... .html#more

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Je pressens tout ce qui m’entoure, mon âme d’enfant est une grande excitée.
Je crie ma liberté cueillie en cette vie flamboyante, j’en suis émerveillé.
des peurs.
J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.


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 Sujet du message: s
Message non luPosté: 19 Sep 2011 19:19 
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Inscription: 15 Sep 2011 17:28
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Merci pour toutes ces pages très intéressantes que je viens de parcourir très rapidement. Je me réserve la possibilité de les relire à tête reposée. Un vrai régal pour les neurones et à la portées de toutes les femmes que nous sommes.
Je rebondis sur ta dernière intervention en ce qui concerne la composition féminine du corps professoral. Il est sur-représenté par les femmes qui rappelle à un peu trop le rôle maternel de la femme. Dès lors l'enfant mâle n'a plus aucune balise claire entre le rôle maternel et celui de l'enseignante. Ils en viennent à ajouter la fonction d'enseignante à leur mère alors que celle-ci a certainement beaucoup de bonne volonté pour aider à domicile mais dont le rôle n'est pas de se substituer à l'enseignante. Ce constat signalé il y a quelques semaine au JT Belge par un pédopsychiatre a soulevé un tolé de la part de la gent féminine .. elles ont presque crié au machisme pure et dure. Et pourtant le constat est là :)


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Message non luPosté: 04 Jan 2012 10:37 
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elle est juste adorable et en colère en se questionnant sur les couleurs et jouets pour garçons et les fille
et elle trouve ça injuste car les ils font des super heros pour les garçons mais les filles aussi peut aimer les super héros dit elle adorable et bravo bravo bravo bravo


youtu.be/Lpp4Zt4caZY

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Message non luPosté: 05 Jan 2012 10:37 
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qui a dit que les enfants ne comprendraient pas ???? :D

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Message non luPosté: 05 Jan 2012 10:45 
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Inscription: 01 Sep 2009 21:05
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Localisation: citoyenne du monde
nataschas06 a écrit:
qui a dit que les enfants ne comprendraient pas ???? :D

elle est adorable elle va juste a comprendre la manipulation du marketing sexiste dans les magasins :lol: bravo bravo bravo
ça na pas était élevée par des dindes et moutons cette petite fille :lol:

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Message non luPosté: 05 Jan 2012 11:12 
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Inscription: 22 Nov 2010 20:22
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http://www.gallimard-jeunesse.fr/Catalo ... e-cow-girl

ou encore

http://www.altersexualite.com/spip.php?article419


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