Le forum I - TRANS - Transgenre et Transsexualité | Transidentité - Infos et Rencontres

Support. Transgenre. Strasbourg tiendra une conférence-débat le mercredi 11 juin 2014 à 18h30 à Strasbourg, dont le thème sera :

"Vous avez mal au Genre ? Nous aussi...
...et nous allons vous montrer pourquoi cela nous concerne touTEs

Interdites d'exister, stérilisées, niées, exclues, privées de tous droits : c'est ainsi que le "Pays des Droits de l'Homme" traite toujours les personnes transgenre, en 2014. Cela concerne en apparence une minorité de la population, mais en réalité un même esprit politique face à la notion de Genre gouverne la société française entière. Support.Transgenre.Strasbourg va montrer ce qu'est la transidentité et en quoi elle est un exemple."

Lieu : Maison des Syndicats, 1 rue Sédillot, 67000 Strasbourg (tramway lignes A ou D, arrêt Étoile-Bourse)

Cet événement sera public et gratuit, et aura lieu dans le cadre de la 13ème Quinzaine de la Visibilité Homosexuelle, Bisexuelle et Transgenre organisée par le collectif FestiGays (voyez le programme ici : http://festigays.net/images/synthese2014.jpg ).


Au plaisir de vous y rencontrer,


Support. Transgenre .Strasbourg

Oui, enfin bon, "privées de tout droit", ce n'est tout simplement pas vrai. La transse nationale classe moyenne bénéficie d'une majeure part de la flopée de droits liés au statut citoyen ordinaire. Il y a ici confusion entre la stigmatisation - c'est à dire le rapport social - et les statuts juridiques. Confusion ordinaire non seulement chez nous, mais dans toute la revendication sociale actuelle où on a avalé que le droit était la matrice du réel. Le droit positif moderne est la traduction de la valeur d'échange de la personne, agrémentée ou non de quelques "dignités" dont l'effectivité est dépendante de sa valorisation collective (c'est clair qu'une transse française est, dans ce cadre là, actuellement, plus digne qu'une cisse malienne).

Mais cela se retourne, puisque nous avalons par cela aussi que les droits protègeraient, modifieraient les rapports sociaux. Or ça, une tradition aussi vieille que l'histoire, et particulièrement abondée depuis deux siècles, démontre le contraire. On a massacré en masse des groupes sociaux qui bénéficiaient (quelquefois après une longue évolution) des droits ordinaires. Et la magie des droits fait qu'on peut faire disparaître personnes et groupes en les leur ôtant, également. Par ailleurs, notamment en période de crise, le rapport social prime toujours assez brutalement les autres dispositions.

Donc d'une part ça me paraît faux de nous décrire "sans droits" ; mais même j'ose tenir la thèse que les droits n'arrangeront pas forcément considérablement notre situation (là je cause spécifiquement des nanas transses). Et que faire confiance à ça pour nous octroyer une vie vivable risque fort d'être très amèrement déçu. Il n'y a que nous qui pouvons faire ça. En nous organisant - et pas en assoces ou autres formalisations issues de cette société d'individus propriétaires et concurrents qui nous laissent en réalité seules et vulnérables, mais en collectivités matérielles et déterminées.

_________________
La fem-garoue ! Toujours aussi mal épilée, toujours intenable malgré ses rhumatismes les nuits de pleine lune et les jours de révolution sociale. Et pis aussi, faut bien le dire, quand y a du bon vieux punk-rock raisonnablement mélodique des années 80...