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Message non luPosté: 09 Avr 2007 09:41 
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Inscription: 06 Mai 2003 11:43
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Salut et fraternité!

Prise d'un accès militant j'ai décidé cet après midi de répondre moi-même à une de mes "questions qui tuent" : si on refuse d'être classées dans les maladies mentales, où peut on nous classer, SI ON VEUT CONTINUER A BENEFICIER DE L'ALD (Affection Longue Durée permettant d'être pris en charge à 100% par la sécurité sociale).??

J'ai donc parcouru le classication internationale DMI 10 et jai découvert que nous somme classées actuellement dans le chapitre V "Troubles mentaux et du comportement" sous section "troubles de la personalité et du comportement chez l'adulte"
alors que il existe un chapitre XXI "Facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé " qui comporte des sous sections interessantes : je cite des extraits ci dessous (mais vous pouvez aller voir vous même sur le site http://www.dimdi.de/dynamic/en/klassi/d ... fr-icd.htm ) :

Sujets dont la santé peut être menacée par des conditions socio-économiques et psycho-sociales
(Z55-Z65)
.....
Z60 Difficultés liées à l'environnement social
Z60.0 Difficultés d'ajustement aux transitions entre les différentes périodes de vie
Adaptation à la retraite [pension]
Syndrome du "nid vide"

Z60.1 Situation parentale atypique
Difficultés liées à une situation parentale (éducation des enfants) telle que famille monoparentale ou autre que celle dans laquelle les deux parents biologiques cohabitent.
Z60.2 Solitude
Z60.3 Difficultés liées à l'acculturation
Migration
Transplantation sociale

Z60.4 Exclusion et rejet sociaux
Exclusion et rejet pour des motifs liés à la personne, tels que apparence physique, maladie ou comportement anormal.
A l'exclusion de: cible d'une discrimination pour motifs raciaux ou religieux ( Z60.5 )

Z60.5 Cible d'une discrimination et d'une persécution
Discrimination ou persécution, réelle ou perçue comme telle, pour des raisons d'appartenance à un groupe (défini par la couleur de la peau, la religion, l'origine ethnique, etc.) et non pour des raisons liées à la personne.
A l'exclusion de: exclusion et rejet sociaux ( Z60.4 )

Z60.8 Autres difficultés liées à l'environnement social
Z60.9 Difficulté liée à l'environnement social, sans précision



Z61 Difficultés liées à une enfance malheureuse
A l'exclusion de: syndromes dus à de mauvais traitements ( T74.- )

Z61.4 Difficultés liées à de possibles sévices sexuels infligés à un enfant par une personne de son entourage immédiat
Difficultés liées à une forme quelconque d'exposition ou de contact physique entre un membre adulte de la famille de l'enfant et celui-ci, ayant entraîné une excitation sexuelle, que l'enfant ait ou non participé volontairement aux actes sexuels (par exemple, contact génital, attouchements ou exposition délibérée des seins ou des organes génitaux).
Z61.5 Difficultés liées à de possibles sévices sexuels infligés à un enfant par une personne étrangère à son entourage immédiat
Difficultés liées à un contact ou à une tentative de contact avec les seins ou les parties génitales de l'enfant ou de l'autre personne, exhibition en confrontation étroite ou tentative pour déshabiller ou séduire l'enfant, de la part d'une personne beaucoup plus âgée n'appartenant pas à la famille de l'enfant, mais profitant de sa position ou de son statut ou agissant contre la volonté de l'enfant.
Z61.6 Difficultés liées à de possibles sévices physiques infligés à un enfant
Difficultés liées à des incidents au cours desquels l'enfant a reçu par le passé de la part d'un adulte de sa famille des blessures d'une gravité telle qu'elles ont nécessité un traitement médical (par exemple fractures, ecchymoses marquées), ou qui ont impliqué des formes de violence anormales (comme frapper l'enfant avec un objet dur ou contondant, le brûler ou l'attacher).
Z61.7 Expérience personnelle terrifiante
Expérience comportant une menace pour l'avenir de l'enfant, telle qu'un enlèvement, une catastrophe naturelle où la vie est menacée, une blessure mettant en danger l'image de soi ou le sentiment de sécurité, ou la survenue d'un traumatisme grave chez une personne aimée.
Z61.8 Autres difficultés liées à une enfance malheureuse
Z61.9 Difficulté liée à une enfance malheureuse, sans précision

Z62 Autres difficultés liées à l'éducation
A l'exclusion de: syndromes dus à de mauvais traitements ( T74.- )


Z62.6 Pression parentale inappropriée et autres défauts de l'éducation
Parents forçant l'enfant à se comporter de façon différente de la norme locale, que ce soit par rapport à son sexe (en habillant un garçon en fille), par rapport à son âge (en forçant un enfant à prendre des responsabilités plus lourdes qu'il ne peut en assumer pour son âge) ou pour d'autres raisons (obligeant l'enfant à entreprendre des activités contre son gré ou des activités trop difficiles pour lui).
Z62.8 Autres difficultés précisées liées à l'éducation
Z62.9 Difficulté liée à l'éducation, sans précision

Z63 Autres difficultés liées à l'entourage immédiat, y compris la situation familiale
A l'exclusion de: difficultés liées à:
· éducation ( Z62.- )
· enfance malheureuse ( Z61.- )
syndromes dus à de mauvais traitements ( T74.- )

Z63.9 Difficulté liée à l'entourage immédiat, sans précision

Z64 Difficultés liées à certaines situations psycho-sociales

Z64.2 Recherche et acceptation d'interventions physiques, nutritionnelles et chimiques connues comme dangereuses et nuisibles
A l'exclusion de: dépendance envers certaines substances - voir Index alphabétique

Z64.3 Recherche et acceptation d'interventions comportementales et psychologiques connues comme dangereuses et nuisibles

Z65.8 Autres difficultés précisées liées à des situations psycho-sociales
Z65.9 Difficulté liée à des situations psycho-sociales, sans précision


IL ME SEMBLE QUE NOUS AVONS CI-DESSUS MATIERE A REFLECHIR ET A FAIRE DE PROPOSITIONS REALISTES AU MINISTERE DE LA SANTE POUR CHANGER LE TRANSSEXUALISME DE CATEGORIE.

Ce qui m'étonne, c'est que je n'ai trouvé mention de ces possibilités dans la bouche ni sur les sites d'aucune association militante!!

Qu'en pense-t-on sur ce forum ?

Anne-Gaëlle

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"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder ils s'habitueront." René Char


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 12:42 
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Inscription: 12 Avr 2003 14:09
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Localisation: Au pays des tielles et du mistral gagnant
Et bien maintenant c'est en bonne place sur le premier forum trans

Merci Anne Gaelle pour cette contribution et le travail de recherche
A nous d'en faire bon usage ou de preferer donner notre temps a ca qu'aux pertes de temps zizaniesques.

A une epoque on proposais à Trans'Act, car nous sommes des usager(e)s de la medecine sans etre des malades de voir du coté des interventions sur femmes enceintes. Car là aussi il y a:
Traitement medical voire hormonal
Prise en charge medicale et suivi
Geste chirurgical souvent
Accompagnement psy si on le desire
Prise en charge au niveau de sa mutuelle ou de la SS
Et même congé professionnel ( pourquoi ne pas envisager un congé pour operation ou pour une periode donnée pendant la phase la plus inconfortable de la transformation )



et tout ca sans que les femmes soient des malade ou inscrite comme foldinques ( enfin a part madame Maigret )


A nous de jouer

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«Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.» [ Paul Valéry ]
«Courage is contagious» [ Julian Assange - WikiLeaks ]
«L’homme ne doit pas tenter de dissiper l’ambiguïté de son être mais au contraire accepter de la réaliser.» [ Simone de Beauvoir ]


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 16:35 
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Inscription: 23 Jan 2006 14:17
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Localisation: canada
La classification telle qu'exprimée aujourd'hui dans nos sociétés ne tient pas compte, du moins pas encore, des dernières découvertes en génétique, en biologie et en psychologie humaine. Nous avons déjà, entre nous, une manière de nous codifier qui se distingue d'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre, d'une religion à l'autre, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les préjugés de la médecine s'y réfèrent.

Si les termes transexuelle, transgenre et intersexué ont des liens communs (un esprit de genre dans un corps biologique contrariant), elles sont toutefois les hôtes de particularités distinctives conséquentes. Étant historienne et auteure qui s'est fortement penchée sur la question dans l'espoir de mieux me comprendre et de mieux m'accepter, j'en suis arrivée à la conclusion que l'un n'est pas nécessairement l'autre.

Ainsi, selon ce que je décode de cette classification de genre, j'estime (c'est donc très personnel) qu'un (ou une) intersexué(e) relève soit de l'hérédité, soit de la culture dans lequel il a évolué ; ce qui nous reporte sinon à la conception du moins à la socialisation de l'individu. Dans cette perspective, relisez les conclusions d'enquête de l'anthropologue d'Anglure qui a étudié les sociétés inuites (anciennement les Esquimaux) du grand nord canadien, c'est la famille clanique qui choisit le sexe social de l'individu pour palier aux déséquilibres d'une nature particulièrement hostile au sexe biologique féminin. Des comportement sociaux similaires ont du reste marqué toutes les communautés autochtones d'Amérique, le cas des berdaches d'Amérique du Nord en étant un parmi bien d'autres.

Contrairement à l'intersexué(e) (biologique ou social), la transexuelle, FtM ou MtF, entreprend et rend à son terme un parcours médical de rétribution de sexe et vit avec l'identité de genre recherchée. Si un intersexué peut suivre ce parcours de rétribution de sexe, il ne veut pas dire pour autant que l'inverse soit vrai puisqu'il y en a beaucoup, le site I-Trans en est régulièrement témoin, qui découvrent leur propre malaise au cours de leur vie. Certains le découvrent dès la pubèreté, d'autres à l'âge adulte.

Pour ce qui est du transgenre, considérons qu'il s'agit d'un parcours identitaire qui, pour une raison ou pour une autre, n'a pas subi l'opération de rétribution de sexe.

Pour ma part, je me considère donc comme une intersexuée-transgenre (intersexuée, qui réfère à ma condition biologique ; et transgenre, qui réfère à mon état identitaire que j'affirme socialement et que j'appuie par une médication hormonale appropriée.

Cela dit, si nous pouvions nous entendre sur une définition universelle dans laquelle sont nettement démarquées les origines et les moyens d'être rétabli(es) en l'état, je crois que les corps médicaux de tous les pays n'auraient pas le choix d'accepter de s'y conformer. Comme un homme biologique ne peut pas comprendre les émotions d'une femme biologique (à moins d'être hormoné(e) en conséquence), un médecin qui ne vit pas dans cette pénible situation ne peut pas comprendre ce que nous sommes. Et, cela est triste à dire, mais il faut admettre que les sociétés n'évoluent pas à la même vitesse, que leur histoire culturelle nourrit des préjugés sociaux qui leur est propre, et que l'ignorance reste le dénominateur commun de la persécution dont plusieurs des nôtres, hélas, doivent subir quotidiennement de leur entourage et de leur société.

Aurore Boréale


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 16:48 
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Inscription: 18 Déc 2006 14:29
Messages: 3385
En tout cas, voilà, enfin, du concret, et des choses qui concernent bien, l'un des problème de la transsexualité!

Voilà, un des point à revendiquer, réaliste et sérieux! :wink:

ça nous change, d'une certaine pétition! :wink:

Célia


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 19:22 
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Inscription: 06 Mai 2003 11:43
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Localisation: Toulouse
EN CE QUI CONCERNE LE PARALLELE AVEC LA GROSSESSE:

Oui, on m'a souvent cité les femmes enceintes, mais ca m'a toujours fait "tiqué". Pourquoi?

Parce que pour l'avenir de l'humanité, la sauvegarde des femmes et de leur capacité à enfanter est fondamentale. Ce n'est pas une maladie mais un état physiologique qui se déroule normalement par lui-même sans intervention de médicaments ou de chirurgie. Simplement, la maternité met les femmes dans la difficulté à exercer des activités physiques et économiques normales sauf à prendre des risques pour elles et leur procréation. Il est donc politiquement et humainement essentiel de les aider, notamment financièrement.
Ainsi, le premier article (art. L. 111-1) de la loi sur la sécurité sociale dit ceci :

L'organisation de la Sécurité Sociale est fondée sur le principe de la solidarité nationale.
Elle garantit les travailleurs et leur famille contre les risques de toute nature suceptibles de réduire ou de supprimer leurs capacités de gain. Elle couvre également les charges de maternité et les charges de famille.


En revanche, le cas de quelques dizaines de personnes qui en France chaque année "veulent" "changer de sexe" ne peut susciter la même solidarité, surtout si ces mêmes personnes prétendent qu'elles ne sont affectées d'aucun trouble anormal.
Il faut s'imaginer le discours que l'on devrait tenir devant l'Assemblée Nationale pour faire voter une loi qui ferait appel à la solidarité des assurés sociaux afin de prendre en charge le parcours transsexuel tout en affirmant que la transsexualité n'est pas une maladie mais un besoin physiologique aussi naturel et fort que la maternité. Que je sache, nous n'accouchons pas de nous-mêmes par voie naturelle, comme une chenille devenant papillon : nous devons prendre des médicaments et faire modifier notre corps par des chirurgiens, pour une opération qui n'est finalement que d'apparence....
Si on accepte de prendre en charge des "non malades", alors il faut accepter de rembourser toutes les opérations de chirurgie esthétique. Pourquoi Mme Boudu, ma voisine, qui rate sa vie parcequ'elle est compléxée d'avoir de trop gros seins et un gros nez (alors qu'ils n'ont rien d'extraordinaire), devrait elle cotiser pour me payer mes beaux nénés tout neufs et ma foufoune foufounante?
Je ne sais pas répondre à cette question si je n'invoque pas le fait que je suis "malade" (ou victime d'une anomalie génétique) et elle non.

Donc dépsychiatrisation oui, dépathologisation non (par réalisme économique).

Anne-Gaëlle

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Message non luPosté: 09 Avr 2007 19:29 
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Inscription: 29 Mar 2007 15:49
Messages: 1036
Anne_Gaelle a écrit:
EN CE QUI CONCERNE LE PARALLELE AVEC LA GROSSESSE:

Oui, on m'a souvent cité les femmes enceintes, mais ca m'a toujours fait "tiqué". Pourquoi?

Parce que pour l'avenir de l'humanité, la sauvegarde des femmes et de leur capacité à enfanter est fondamentale. Ce n'est pas une maladie mais un état physiologique qui se déroule normalement par lui-même sans intervention de médicaments ou de chirurgie. Simplement, la maternité met les femmes dans la difficulté à exercer des activités physiques et économiques normales sauf à prendre des risques pour elles et leur procréation. Il est donc politiquement et humainement essentiel de les aider, notamment financièrement.
Ainsi, le premier article (art. L. 111-1) de la loi sur la sécurité sociale dit ceci :

L'organisation de la Sécurité Sociale est fondée sur le principe de la solidarité nationale.
Elle garantit les travailleurs et leur famille contre les risques de toute nature suceptibles de réduire ou de supprimer leurs capacités de gain. Elle couvre également les charges de maternité et les charges de famille.


En revanche, le cas de quelques dizaines de personnes qui en France chaque année "veulent" "changer de sexe" ne peut susciter la même solidarité, surtout si ces mêmes personnes prétendent qu'elles ne sont affectées d'aucun trouble anormal.
Il faut s'imaginer le discours que l'on devrait tenir devant l'Assemblée Nationale pour faire voter une loi qui ferait appel à la solidarité des assurés sociaux afin de prendre en charge le parcours transsexuel tout en affirmant que la transsexualité n'est pas une maladie mais un besoin physiologique aussi naturel et fort que la maternité. Que je sache, nous n'accouchons pas de nous-mêmes par voie naturelle, comme une chenille devenant papillon : nous devons prendre des médicaments et faire modifier notre corps par des chirurgiens, pour une opération qui n'est finalement que d'apparence....
Si on accepte de prendre en charge des "non malades", alors il faut accepter de rembourser toutes les opérations de chirurgie esthétique. Pourquoi Mme Boudu, ma voisine, qui rate sa vie parcequ'elle est compléxée d'avoir de trop gros seins et un gros nez (alors qu'ils n'ont rien d'extraordinaire), devrait elle cotiser pour me payer mes beaux nénés tout neufs et ma foufoune foufounante?
Je ne sais pas répondre à cette question si je n'invoque pas le fait que je suis "malade" (ou victime d'une anomalie génétique) et elle non.

Donc dépsychiatrisation oui, dépathologisation non (par réalisme économique).

Anne-Gaëlle


Kikoo, il y a un an et demi j'avais tenu le même discours, et l'on m'avait dit:

"Ah c'est la question qui tue...!!!"

A cette question, il n'y a jamais eu de réponse claire... j'ai constaté que beaucoup se voilent les yeux en attendant que l'on oublie d'avoir posé cette question et aussi pour ne pas comprendre la réalité de la logique de notre assurance maladie.


Bises

Cathy


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 19:37 
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Inscription: 23 Jan 2006 14:17
Messages: 142
Localisation: canada
La manière d'aborder la transidentité en France diffère totalement de ce que nous vivons au Canada qui, par sa Constitution toute récente (1982), se fait devoir non seleument de protéger les minorités et l'orientation sexuelles, mais de favoriser également leur intégration dans la société, au sein des institutions gouvernementales et dans tous les milieux de travail.

Ainsi, je donne une conférence d'histoire dans un ministère fédéral, d'ici quelque semaines, et on s'est dit en ces lieux très heureux de m'accueillir en l'état, que cela ne dépendait que de moi d'être en jupe ou en pentalons, maquillée ou pas. Autre exemple tout aussi probant, la semaine dernière le Nouveau Parti Démocratique a fait l'annonce à la une des journaux que sa candidate dans le comté de Québec sera une transgenre, ce qui, chez ces gens, est une preuve d'ouverture d'esprit et d'humanité.

Voilà d'où je veux en venir avec les perceptions dues à la culture, au coutumes et à l'histoire.

Aurore Boréale


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 19:55 
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Inscription: 25 Aoû 2003 17:42
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c’est vrai qu’en puisant dans les rubriques indiquées par Anne Gaëlle on pourrait avoir
classification moins « traumatisantes » pour les personnes transsexuelles

mais si se sont encore les psys qui sont seul habilités à déterminer qui entre dans cette catégorie.. où est le progrès !


pour la sécu un état de grossesse est diagnosticable avec certitude


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 20:07 
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Inscription: 23 Jan 2006 14:17
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Localisation: canada
Je crois que vous devriez prendre connaissance de la manière de procéder dans un pays qui avantage au lieu de discriminer (le Canada en est un), et d'utiliser cette expérience positive pour obliger votre collège des médecins à s'adapter à une réalité psycho-sociale et identitaire qui leur échappe.

Une manière d'y arriver serait de tirer profit d'un parti progressiste qui acceptera de porter haut et fort votre message et vos revendications.

Aurore Boréale


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 22:11 
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Inscription: 18 Jan 2007 00:05
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Merci à Anne-Gaelle de poser un vrai problème.

Tout d'abord, un commentaire sur le formulation : attention aux choix des mots, ils font référence à des représentations qui peuvent être différentes.
Par exemple, dans des posts successifs , il est fait régérence à la transexualité, au transgendérisme, et enfin à la transidentité.
Il est toujours possible d'employer ces mots indifféremment, mais cela à mon sens va induire une confusion potentielle : dans sa propre pensée, comment se représente-t-on ? accepte-t-on d'utiliser ces termes de maniére indifférenciée pour se qualifier/définir ?

Ma réponse est non ! Pour moi, transexualité est un mot qui décrit un concept trop réducteur (problème de sexualité) alors que mon problème est encore plus profond : la nature m'a fait une vacherie en me donnant une identité (une conscience ?) féminine dans un corps masculin. et j'en souffre!! l'attribut sexuel ne reflète qu'une partie du problème. Preuve en est pour moi, que même jorsque je serai opérée, certaines caractéristiques subsisteront dans mon corps, et de maniére indélébile. Quoique je fasse, je puis simplement affirmer :"je me sens femme", mais il me sera toujours inaccessible "d'être une femme".

Là je sens que ca va décoiffer ... mais cela n'est pas tout !!! :D

Pourquoi vouloir à tout prix se faire prendre en charge par la société, en plus de maniére "dégradante", alors qu'il est possible de faire autrement;
je veux dire par là que les consultations médicales (généraliste, psychiatre, endocrino) sont prises en charge par la sécu, ainsi que le traitement hormonal; n'ayant fait aucune demande de type "ALD", je constate une prise en charge totale. cela me parait normale, car les produits délivrés ne sont pas en accès libre. En revanche que l'épilation laser soit prise en charge, cela me choque; au même titre que toute opération de chirurgie esthètique, y compris FFS et SRS ! Cela s'appelle un pavé dans la mare !!. :shock:
Il s'agit d'histoire individuelle, et non pas de parcours de santé, même s'il en faut une sacré pour le faire.

Enfin, Anne-Gaelle soulève un problème que nous vivons toutes au quotidien : dans la société francaise de 2007, nous ne sommes toujours pas égales !! On peut parler de discrimination identitaire, ceci probablement parce que nous vivons dans une société à culture profondément judéo-chrétienne, et que la France est la fille ainée de l"Eglise" catholique romaine ! (pour info église vient de écclesia qui veut dire assemblée en grec).

Ce long monologue pour exprimer une colère contre l'inégalité dont je souffre, dont nous souffrons, plutôt que de rechercher à être prise en charge par un modèle social qui bafoue une de mes libertés fondamentales : celle de pouvoir choisir mon apparence, mon image, mon style vie, indépendemment de mes caractéres génotypiques.

Bises à toutes

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Philosopher, c'est penser sans preuves, mais point penser n'importe quoi, ni n'importe comment


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 22:37 
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Effectivement, Chantal, tu jettes un sacré pavé! :D

Car si tout le monde pouvait trouver 7000 euros (pour les MTF, bien davantage pour les FTM) et aller se faire opérer dans les règles de l'art en Thaïlande, le problème ne se poserait pas dans les mêmes termes. Nous pourrions nous battre sur un terrain plus philosophique, celui du droit à disposer de son corps et de son apparence et nous nous rapprocherions de cette chère Stéphanie. Mais peut-on vraiment préconiser cette voir ultra libérale?

Une question à Aurore Boréale : au Canada, comment est classé le transsexualisme?* Les Canadiens ont ils trouvé autre chose que "maladie mentale"? Ce serait formidable!

* Pour moi, (mes définitions à moi, qui sont la synthèse de ce que j'ai pu lire) :
- une transsexuelle (MTF ) ou transsexuel (FTM) c'est quelqu'un qui souhaite vraiment se faire opérer de l'appareil génital. La transsexualité c'est ce dont souffre la personne, le transsexualisme c'est l'action qu'elle entreprend pour se transformer.
- Un ou une transgenre c'est quelqu'un qui veut vraiment conserver son équipement génital d'origine mais souhaite s'habiller et se comporter comme le genre opposé.
- L'ensemble des deux s'intègre dans la catégorie des gens ayant un trouble de l'identité de genre...

Merci pour vos réactions si constructives, continuez! Bisous

Anne-Gaëlle

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Message non luPosté: 09 Avr 2007 22:48 
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il ya un probleme AG car nombre de FtM ne veulent pas se faire operer de l'outillage genital
donc tu classe d'office bon nombre de FtM dans la case transgenre ( si j'ai bien tout compri)

le fait de ne pas vouloir se faire operer tien a la modification du sexe avec la testo + diverses façon de se vivre en homme sans forcement avoir besoin d'une bite attachée a demeure si je puis dire ;)


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Message non luPosté: 09 Avr 2007 23:01 
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Tu as raison Oscar, le cas des FTM est plus complexe.

Je sais que pour eux l'opération phalloplastie est plus hasardeuse et que beaucoup se satisfont de rester à l'étape précédente, une fois enlevés les seins et que la testo agit. L'action de la testo est spectaculaire et en plus ils peuvent changer d'identité sans avoir besoin de la phalloplastie (je crois). Donc la frontière du changement de sexe est pour eux plus floue;
Donc tu as raison, il faudrait une défition un peu moins simpliste que la mienne qui vise les MTF...
Cela dit, "transgenre" n'est pas une injure ni même un qualification dévalorisante. C'est juste pour s'y reconnaitre dans le classement...
Bisous
Anne-Gaëlle

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Message non luPosté: 09 Avr 2007 23:27 
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Anne Gaelle écrit :
Code:
Une question à Aurore Boréale : au Canada, comment est classé le transsexualisme?* Les Canadiens ont ils trouvé autre chose que "maladie mentale"? Ce serait formidable!


Chez nous, il y a obligation de considérer cette sorte de différences comme faisant partie de l'innée et non pas de l'acquis. Que ce soit l'orientation sexuelle (l'homosexualité) ou l'identité de genre, les Canadiens comprennent qu'on naît ainsi et qu'il faut respecter cela. Et que ce soit de naissance ou par choix, c'est du pareil au même, le mot d'ordre social et l'usage s'entendent pour non seulement tolérer mais pleinement accepter sinon faciliter.

Permettez que je me donne en exemple pour mieux vous faire apprécier. Il y a trois ans, on (mon fils aîné) m'a réchappé du suicide. Mon ami médecin généraliste qui voulait à tout prix me soulager de cette indiscible souffrance, m'a engagée sans attendre dans mon hormonothérapie et m'a organisée une rencontre avec un psy. La semaine d'après, j'ai rencontré ce psy ; il m'a posé des questions et, au bout d'une demie-heure, il m'a dit : vous répondez positivement aux dix questions, vous êtes une femme depuis votre conception, si vous voulez vous engager dans le processus de rétribution de sexe je puis vous recommander à de bons spécialistes et vous donner l'autorisation pour procéder en suivant le protocole des spécialistes qui comptent parmi les meilleurs au monde. Je n'ai pas voulu y aller à cause de l'âge, par peur des complications.

Certes, j'imagine que tous n'ont pas cette facilité à entrer dans le processus. Mais c'est pour vous dire à quel point notre société a fait du chemin en un quart de siècle. Nous sommes passés de Moyen-Âge à l'äge atomique.

Autre exemple. Lors de la dernière campagne électorale qui s'est terminée le 26 mars, un animateur radiophonique très connu a qualifié de « antenne satellitte » un candidat péquiste qui était parti perdant. Tout le Québec s'est pris d'affection pour le jeune homme qui a terminé l'élection grand premier. L'animateur vedette (le king de cette sorte de radio) fut mis au rencart pendant trois semaines et, pour pouvoir reprendre son micro, il a dû s'excuser sur les ondes et dans les journaux.

Chez nous, l'homosexualité, la transexualité, le transgendenrisme et l'intersexualité logent à la même enseigne de l'acceptabilité sociale.

Aurore Boréale


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Message non luPosté: 10 Avr 2007 00:03 
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Messages: 35
Mon argumentaire est mal construit, car je ne suis en aucune maniére ultra-libérale.
En réclamant une prise en charge ALD par la Sécurité sociale, on admet implicitement la médicalisation (et sa conséquence la psychiatrisation) de la transidentité (ou transsexualité comme tu l'as définie). Expliquer que la transidentité/transsexualité ne relève pas de la maladie, et simultanément persister dans le remboursement de tous les frais par l'assurance maladie me semble relever de l'aporie.
Maintenant, tentons de dépasser la contradiction.. Ne faut-il pas assouplir le protocole tel qu'il a été défini par des psychiatres qui ne nous aiment pas, et parallèlement faire en sorte qu'en France (ou en Europe !) une opération de SRS soit possible pour un cout raisonnable ?
Cela impose un changement radical à l'image de ce qu'a fait le Canada en terme de mentalité ... et puis cela parait plus juste, tant sur le plan individuel que sur le plan socal.
Certes, position probablement trop idéaliste ...mais il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour perséverer (Guillaume d'Orange)

Bises

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Philosopher, c'est penser sans preuves, mais point penser n'importe quoi, ni n'importe comment


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Message non luPosté: 10 Avr 2007 00:28 
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je repond a AG :)


<<Je>>

exact et de + il existe une autre operation ( meta) moins hasardeuse
apres tout depend de chacun
et la phallo est rarement demandé pour le changement d'etat civil


<<Donc>>

je t'inviterais a consulter des photos de clit sous testo, je crois qua ce moment moment la la frontiere du changement de sexe est pas forcement + floue :)


<<Cela dit, "transgenre" n'est pas une injure ni même un qualification dévalorisante. C'est juste pour s'y reconnaitre dans le classement...>>

pas de soucis, je ne le prend pas comme une insulte
je crois qu'en fait les modifications corporelles sont tellement eloignées de celles des MtF que le " classement " doit etre revu ;)


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Message non luPosté: 10 Avr 2007 06:29 
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Saut Anne gaëlle,
Ta définition d'une personne transgenre serait plutôt celle d'un travesti. Ce n'est pas aussi simple, dans toutes les rencontres que j'ai pu faire et les commentaire de personnes se qualifiant elle même de transgenre que j'ai pu lire, il y a eu a un moment de leur vie une volonté de se faire opérer.
Citation:
Cela dit, "transgenre" n'est pas une injure ni même un qualification dévalorisante. C'est juste pour s'y reconnaitre dans le classement...

Avec ta définition personnel, je pense justement qu'elle est dévalorisante et en plus j'aime pas les cases.
Citation:
Effectivement, Chantal, tu jettes un sacré pavé!
Car si tout le monde pouvait trouver 7000 euros (pour les MTF, bien davantage pour les FTM) et aller se faire opérer dans les règles de l'art en Thaïlande, le problème ne se poserait pas dans les mêmes termes. Nous pourrions nous battre sur un terrain plus philosophique, celui du droit à disposer de son corps et de son apparence et nous nous rapprocherions de cette chère Stéphanie. Mais peut-on vraiment préconiser cette voir ultra libérale?

Je suis d'accord avec toi AG, on peut le faire seule sans personnes mais il faut avoir de l'argent.

Nataschas


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Message non luPosté: 10 Avr 2007 09:36 
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Merci de ces contributions, mes ami(e)s!

Je reviens sur "transidentité" : j'ai oublié d'en parler plus haut, mais je suis tout a fait partisante de dire "transidentité" plutôt que "transsexualité". Le mot est plus riche de sens et plus vrai. Pour l'utiliser davantage, on butte sur un problème technique : par quoi alors remplacer "transsexuel(le)"? Par une personne "transidentifiée"??? "transidentitaire"???....

Transgenre est déjà pris, dans un sens qui veut inclure ceux qui veulent l'opération et ceux qui ne la veulent pas... Sachant que le mot "opération" ne recouvre pas la même chose chez les MTF et les FTM... Sachant que le mot "vouloir" peut se discuter....

En revanche je ne pense pas que ca se confonde avec "travesti" : pour moi, un travesti est une personne qui prend un plaisir sexuel à se voir habillée en femme, et il le fait plus ou moins occasionnellement et il ne veut pas se priver du pénis qui lui procure tant de plaisir à ces occasions... (à remarquer que ce phénoméne de se regarder dans l'apparence de l'autre et d'en jouir parait braucoup moins répandu chez les femmes...)

Pour moi un(e) transgenre situe beaucoup moins la sensation au niveau du plaisir génital qu'au niveau de sa vie globale, de son rapport au monde, de son identité. Mais pour moi sa démarche est plus "politique" : il (elle) veut imposer à la société sa liberté de se montrer et de se comporter comme il (elle) veut, quite à provoquer (mais certain(e)s, qui "passent" bien, se contentent de vivre discrètement dans le genre choisi). Il est vrai que si ils (elles) sont normalement constitué(e)s et ne prennent pas d'hormones, leurs plaisirs sexuels peuvent se rapprocher de ceux des travestis...

Pffuh! Assez pour ce matin! :)

Bonne journée mes chéri(e)s!

Anne-Gaëlle (sexologue adjointe stagiaire intérimaire !)

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Message non luPosté: 10 Avr 2007 11:15 
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Je pense qu'il serait bien de se baser sur le message d'Anne-Gaëlle qui commence par:
Anne_Gaelle a écrit:
EN CE QUI CONCERNE LE PARALLELE AVEC LA GROSSESSE:
Car pour que de telles discussions puissent aboutir à quelque chose de un peu concret il fauts avoir laisser de côté quelques temps toutes les considérations idéologiques et faire preuve d'un maximum de réalisme et de pragmatisme.

Je pense que le phrase d'Anne-Gaëlle :
"Donc dépsychiatrisation oui, dépathologisation non (par réalisme économique)." est absolument fondamentale.
Si l'on accepte pas cela je pense que l'on va se retrouver trés vite dans un impasse et envisager des solutions excellentes du point de vue idéologique mais qui à mon sens se révelerons non profitales dans la vie de tous les jours et tout particulièrement la vie de celles et de ceux qui sont en phase de transition.


Concernant le terme : "maladie" et par extension "maladie mentale".
Sans sortir d'une pathologie je pense qu'il est possible d'exclure ces deux mots de la problématique.
On ne connait pas aujourd'hui les causes du transsexualisme. C'est un fait accepté par tous, même le corps médical. C'est quelque chose dont on peut se servir. D'ou le mot "Syndrome" qui est parfois utilisé et je crois à juste titre. Un Syndrome comme une Maladie est un ensemble de symptomes. Mais en théorie le Syndrome se différencie de la Maladie par le fait que l'on n'en connait pas les causes d'ou Syndrome d'Identité de Genre ou Syndrome de Benjamin pouvant être un qualificatif.

Si vous relisez le premier message de Anne-Gaëlle avec la classification internationale DMI 10, vous verrez apparaitre plusieurs fois le mot Syndrome, dans les problèmes pris en compte. Je prend par exemple : Syndrome du "nid vide"... Je sais pas ce que c'est, ca tombe bien, et je n'ai pas du tout eu le reflexe de penser que cela puisse être une maladie.

D'autre part comment justifier "la solidarié nationale" ? Je pense que cela va de soit car les transsexuel(e)s peuvent resentir une souffrance infinie, de part leur état. Il ne faut pas s'en cacher ! C'est une réalité ! Chantal en parle d'ailleurs dans un message précédent. Certaines souffrances psychologiques sont tout aussi graves que certaines souffrances physiques car toutes les deux peuvent conduire à la mort.

Maintenant concernant la psychiatrie, je crois pas qu'il faille l'exclure totalement. Cela serait une erreur. On peut voir la psychiatrie comme une composante médicale (optionelle) prenant par dans le traitement médical des transsexuel(e)s au même titre que l'endocrinologie, la dermathologie, la chirurgie (à détailler).

La psychiatrie est aujour'dhui mise extrêment en avant tout simplement parce que c'est elle qui est sencée prendre en charge la personne en tout premier lieu et surtout, surtout donner le "GO" pour un THC pouvant être pris en compte par la couverture sociale.
Et la on en arrive à un problème que l'on ne peut en aucun cas éluder quand on parle de dépsychiatrisation :
"Qui donne le "GO" pour débuter un THC ?

La réponse que beaucoup donneront c'est de toute évidence la personne elle même et je serais quand même de cet avis.
Mais cela veut quand même dire que l'on (la société...) est pret à accepter le suicide social, ou "suicide tout court au transsexualisme" d'une minorité de personnes qui elles pourraient effectivement souffrir de certains troubles psychiques... "Pertes acceptables" à l'encontre du nombre plus important de personnes que cela pourrait aider ? Hummm cela pose quand même de sérieux problèmes d'étique...

Je pense que pour être crédible en demandant une dépsychiatrisation, il faud être en mesure de donner une réponse à cette question (peut être imparfaite mais en tout cas acceptable). Pas facile mais je crois indispensable ...

Bisous Bisous

Abi.

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Message non luPosté: 10 Avr 2007 12:24 
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Abigael a écrit:
Et la on en arrive à un problème que l'on ne peut en aucun cas éluder quand on parle de dépsychiatrisation :
"Qui donne le "GO" pour débuter un THC ?

La réponse que beaucoup donneront c'est de toute évidence la personne elle même et je serais quand même de cet avis.
Mais cela veut quand même dire que l'on (la société...) est pret à accepter le suicide social, ou "suicide tout court au transsexualisme" d'une minorité de personnes qui elles pourraient effectivement souffrir de certains troubles psychiques... "Pertes acceptables" à l'encontre du nombre plus important de personnes que cela pourrait aider ? Hummm cela pose quand même de sérieux problèmes d'étique...

Je pense que pour être crédible en demandant une dépsychiatrisation, il faud être en mesure de donner une réponse à cette question (peut être imparfaite mais en tout cas acceptable). Pas facile mais je crois indispensable ...
Abi.


Merci Abi, je crois que l'on fait bien avancer le raisonnement et, pour une fois, dans la sérénité et loin des invectives idélologiques. Car toi, moi et n'importe qui peut ici se tromper, l'important est que nous recherchions sincérement la lumière et dans le respect de la recherche des autres. (Amen! )

Donc la question que tu poses ci-dessus est effectivement fondamentale à la suite des réflexions précédentes. Nous nous concentrons ici sur le cas des personnes qui veulent être opérées. Pour celles qui ne le veulent ou ne le peuvent pas, l'obligation de se soumettre à un protocole lourd et psychiatriser peut évidemment être contestée.
Je suis d'accord pour dire que, au fin du fin, c'est nous-même qui faisons notre "autodiagnostic" et que le rôle de l'équipe médicale (pas seulement le psy) est de nous y aider.

Mais si je me mets à la place de la "société" , je dis :
"bon , d'accord, j'ai compris qu'il y a des gens victimes d'un mystérieux syndrome de transidentité qui les fait beaucoup souffrir et peut les conduire aux pires extrémités et à l'exclusion si nous ne les aidons pas à transiter, notamment financièrement. OK. Mais moi, la société, qui vais mettre la main à la poche, je voudrais tout de même bien reserver ce processus lourd et dangeureux à ceux qui sont réellement dans cette démarche, à ceux à qui la "réassignation sexuelle" va être réellement profitable. Je ne voudrais pas que le remède soit pire que le mal, comme on dit. Or, il n'est pas évident que toutes les personnes demandeuses soient pleinement informées, aient pu sereinement faire leur autodiagnostic, ne se trompent pas, et soient en mesure de faire un choix irréversible "éclairé". Donc, moi, la société, je délègue un médecin pour évaluer la réalité de la demarche, la constance et la force (due à la douleur) de la demande , avant de prendre en charge. Et quel médecin voulez vous que je délègue si ce n'est un médecin psychiatre puisque manifestement le malaise se passe dans votre tête (en supposant le cas le plus fréquent que toutes les analyses physiques,hormones etc sont normales)?

Donc pour moi, Anne-Gaëlle, le probléme n'est pas celui de l'intervention d'un psy, c'est celui
- de la compétence,
- de l'état d'esprit
- du pouvoir de ce psy
- et de la durée de la prériode d'évaluation.

Si "on" nous remet entre les mains d'un malfaisant ou d'un ignare en la question, et qu'en plus personne ne peut contester ou contourner sa décision, alors là, oui, il y a scandale. Ce qu'il faut, c'est mettre au point un "protocole dans le protocole" qui permette de choisir un psy compétent, non transphobe, et que si les choses se passent mal avec lui (il faut reconnaître que parfois nous y sommes aussi pour quelque chose...), nous puissions faire appel à un autre et / ou qu'il y ait un arbitrage par une commission indépendante... Et que ça ne dure pas des années!!!

D'ailleurs nous devons pareillement ne pas être jetées dans les pattes d'un chirurgien incompétent en plasturgie de sexe et qui ne partage pas notre attente quant au résultat de son geste (ce peut être un excellent chirurgien par ailleurs dans le domaine du coeur ou de l'estomac, par exemple, mais qui n'est ni exercé ni intéréssé par les réassignations de sexe. En disant cela, nous ne jetons donc pas l'oprobe sur les chirurgiens francais qui ne sont pas forcément responsables de leur mauvaise formation. ).

Boudu! Je suis bavarde! :?

Bon appétit!

Anne-Gaëlle

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Message non luPosté: 10 Avr 2007 15:07 
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Non, vous n'êtes pas « bavarde, Anne Gaelle. La question que vous soumettez dans ce forum est fondamentale et universelle.

Comment se fait-il que des pays aient surmonté cette difficulté, alors que d'autres comme la France de toutes les révolutions soient encore à l'âge de la pierre sur cette question ? Cela coïncide pour une bonne part, selon ce que je peux en comprendre, avec la culture même de ce peuple toujours favorable aux clivages sociaux, à une certaine aristocratie et à une culture des titres et de l'inégalité réelle entre les sexes en dépit des beaux discours politiciens.

Comment peut-on encore imaginer, dans un pays qui a produit l'époque des Lumières, Voltaire, Rousseau, Montesquieu et le Chevalier D'Éon ; comment peut-on encore croire, sur le plan médical, que l'identé de genre soit une maladie mentale qui doit être abordée comme la schyzo, la névrose ou la psychose ? Le pas qui vous restent à faires, chères amies françaises, est énorme mais pas infranchissable dans un délai relativement court. Ce problème, qui en est un de préjugés indéfendables sur le plan médical, relève d'abord du politique et c'est là qu'il vous faut frapper.

On vous demande, à vous, qui semblez toutes très bien équilibré(es) et en pleine possession de vos facultés d'analyses, de prouver que vous êtes en mesure de faire ces choix en fonction de critères destinés à vous déclasser au lieu de vous favoriser. Alors que ce devrait être, plutôt, au collège de médecins de démontrer et prouver —scientifiquement— le bien-fondé de leurs croyanceseu égard à l'intersexualité et à l'identité de genre. Et cette preuve que nous portons en nous, nous savons tous et toutes qu'ils ne pourront jamais la produire puisqu'ils sont dans une totale errance.

Aurore Boréale


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Message non luPosté: 10 Avr 2007 15:29 
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Anne_Gaelle a écrit:
"bon , d'accord, j'ai compris qu'il y a des gens victimes d'un mystérieux syndrome de transidentité qui les fait beaucoup souffrir et peut les conduire aux pires extrémités et à l'exclusion si nous ne les aidons pas à transiter, notamment financièrement. OK. Mais moi, la société, qui vais mettre la main à la poche, je voudrais tout de même bien reserver ce processus lourd et dangeureux à ceux qui sont réellement dans cette démarche, à ceux à qui la "réassignation sexuelle" va être réellement profitable. Je ne voudrais pas que le remède soit pire que le mal, comme on dit. Or, il n'est pas évident que toutes les personnes demandeuses soient pleinement informées, aient pu sereinement faire leur autodiagnostic, ne se trompent pas, et soient en mesure de faire un choix irréversible "éclairé". Donc, moi, la société, je délègue un médecin pour évaluer la réalité de la demarche, la constance et la force (due à la douleur) de la demande , avant de prendre en charge. Et quel médecin voulez vous que je délègue si ce n'est un médecin psychiatre puisque manifestement le malaise se passe dans votre tête (en supposant le cas le plus fréquent que toutes les analyses physiques,hormones etc sont normales)?

Perso. je fais un copier coller de ces quelques phrases et je les garde au chaud. Anne-Gaëlle j'espère qu'il n'y a pas de copyright dessus :roll:

En parlant du psy tu évoques :
- la compétence,
- l'état d'esprit
- le pouvoir de ce psy
- la durée de la prériode d'évaluation.

Je rajouterais la :
- la responsabilité
Aujourd'hui le psychiatre emet un diagnostique formel de Transsexualisme qui permet de débuter un traitement hormonal. C'est lui qui décide. Si c'est un bon psychiatre, le fait de prendre cette décision devrait mentalement le rendre quelque part un peu (beaucoup...) responsable de votre bon devenir. Je me met quand même à la place du psy et je dois dire que dans le cas d'un psychiatre bienveillant (oui ca existe!) cela doit quand même être une responsabilité pas facile à porter. D'ou des périodes d'évaluations extremements longues, et c'est quelque part compréhensible, enfin je trouve ...
La solution : Déresponsabiliser le psy, ce n'est pas à lui de porter ce "fardeau", j'en parlerai aprés.

Maintemant si je reprend chacun des points voila ce que je pourrais dire :

1) Compétence et Etat d'esprit.
Je les mets ensembles car je crois que tous les deux relèvent de la formation et de l'information des psychiatres dans le domaine du Transsexualisme. Cela relève pourquoi pas du travail des associations pour certains points d'information mais aussi du bon vouloir des pouvoirs publics.

2) Pouvoir et Responsabilité
Je les mets ensembles car ils sont tous les deux octroyés au psychiatre par le protocole qui est mis en oeuvre. Si on change le protocole on peut diminuer ce pouvoir et cette responsabilité.

3) Durée de période d'évalution
C'est lié au protocole mis en oeuvre.



Voila ce que de mon simple point de vue je pourrais "imaginer" en terme de protocole ( à critiquer largement, c'est le but ) :
Pour pas faire trop long je ne parlerai que de la partie permettant de démarrer un traitement hormonal avec attribution de l'ALD pour le remboursement des visites, des examens et des produits pharmaceutiques.
Voila ce que pourraient être les prérequis pour que vous puissiez vous présenter devant un endocrinologue sans que celui-ci ne vous "ferme la porte au nez" :

1) Faire une évaluation Psychiatrique attestant que ne vous souffrez d'aucun trouble psychologique grave.
On ne demande en aucun cas un diagnostique de transsexualisme.
En terme de durée, cela va trés trés vite. Cela relève d'un examen psychologique au même titre qu'une prise de sang est un examen physique. N'importe quel psychiatre peut faire cela.

2) Effectuer un "travail" de sensibilisation à la problématique Transsexuele. Cela veut dire passer un certain temps avec un psychiatre OU un psychologue. L'objetif étant de s'assurer que tout personne "candidate" s'est "bien posée les bonnes questions" et est bien informée de l'ensemble des conséquences au niveau social, familial, affectif, sexuel etc. On peut définir des bornes dans le temps raisonnables ainsi que le temps passé au minimum avec le praticien. Cette fois encore le praticien n'a pas a faire de diagnostique, son rôle est d'attester simplement que la personne voulant entreprendre un traitement a bien abordé l'ensemble des implications avec un spécialiste.

Muni de ces deux attestions, on peut estimer que vous etes capable de manière réfléchie et responsable de débuter un traitement. C'est votre besoin, votre volonté et votre responsabilité. Ensuite libre à vous de continuer ou pas de voir un psychiatre ou un psychologue.



D'ailleurs ca marche de quelle manière dans d'autres pays, il y a peut être simplement à aller chercher ce qui se fait de l'autre côté des frontières ?

Voili voilou...

Bisous

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Message non luPosté: 10 Avr 2007 16:11 
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Aurore et Abigail, ce que vous avez dit m'interesse beaucoup.

Aurore, est ce que tu pourrais te renseigner pour savoir ce qu'il en est exactement au Canada du classement du transsexualisme? Est ce que c'est classé aussi dans une catégorie "trouble de l'identité de genre" et ces troubles sont ils eux même classés dans les maladires psychiques? Même au Canada, il faut bien qu'ils soient classés quelque part?!
Et est ce que au Canada il y a une sécurité sociale qui aide au financement des opé? Si oui, sur quelle base légale le fait elle?
Excuses moi de te demander cela , mais ce serait très important que tu te renseignes précisemment à ce sujet.

Abigail, ta proposition me parait très valable, il me semble que tu as trouvé un bon angle pour gérer l'intervention des psys...

J'ajouterais qu'il faudrait que le cas échéant il puisse y avoir une bonne articulation entre les médecins et les travailleurs sociaux. Je veux dire que un médecin, ou l'équipe, peut dire OK sur le plan strictement médical (y compris mental) mais bien s'assurer que la personne trans va avoir un appui du côté par exemple d'une assistante sociale pour l'aider à résoudre ses problémes de vie quotidienne et éviter que la personne se replie dans l'isolement où soit perdue dans ses problèmes...
Donc je me dis qu'il faudrait ajouter au protocole "soutien (si nécessaire) des services sociaux"...

Bisessssssss

Anne-Gaëlle

PS : Il n'y a pas de copyright sur mes élucubrations ! :wink:

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Message non luPosté: 10 Avr 2007 16:48 
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Localisation: canada
Il vous faudrait lire le livre du professeur Michel Dorais (Université Laval), « L'éloge de la diversité culturelle ». Dorais est un des plus influents conseillers des gouvernements fédéral et provincial sur ces questions. On ne peut être plus ouvert que lui sur ces questions. Son livre est le point de référence dans tout le Canada français et au Québec. Sa section sur le transexualisme et l'androgynie est à lire, car elle soulage lecteur de tous préjugés à ces égards. Faites un cadeau à votre ministre de la Santé et offrez-lui ce bouquin.

Nous avons échangé sur la question un peu avant Noël et je suis sensée le rencontrer d'ici peu, en tant qu'« être aux deux esprits » (intersexué chez les Autochtones canadien, ce qui explique ma position de lien de mémoire pour ma communauté métisse).

Aurore Boréale


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Message non luPosté: 13 Avr 2007 21:38 
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Localisation: alpine rhone-haut
bonjour à tout le monde,

de nouveau de retour d'une vacance de pouvoir (de ne pouvoir etre plus souvent sur ce forum que j'aime beaucoup),
je m'interroge sur le fait que personne n'aborde la transexualité ou le transgenre sous l'angle du ... handicap?

Il me semble que comme les personnes tres petites ou tres grandes ou tres grosses par rapport à un standart, nous sommes des personnes pas de conformation tout à fait adéquate, et que cela nous pose des tas de problèmes.
En fait nous serions plus comparables à des personnes porteuses de difformité, à qui il manque une "harmonie" rendant le quotidien difficile, à cause du rejet.
Une personne dont la bouche serait de travers, ou sans oreilles, ou un grand brulé, à petits bras, à grosse tête (genre elephant man, pas avoir la grosse ce qui n'est pas une spécifité TS), etc....

La femme à barbe?....

Est-ce que se concevoir handicappé physique pose problème, ne serait-ce pas preferable à se voir traité de handicapé mental?

Je serais intéressée à entendre vos avis !

Angelline


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Message non luPosté: 14 Avr 2007 13:23 
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C'est ainsi que des copines ont bénéficiés de la cotorep mais elles ne savent pas pour quel handicap, physique ou mentale.
Alexandra pourrait nous en dire plus, si ce n'est pas indiscret bien sûr.

Nataschas


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Message non luPosté: 14 Avr 2007 13:53 
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Inscription: 18 Déc 2006 14:29
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Je dirais, que je trouves ça très ambigue, car c'est vrai que nous sommes nées avec une anomalie, et pas des moindres, (et je parles de celles aussi qui considèrent leur pénis comme un ennemi à abattre)!

Longtemps, je me suis sentie en effet "handicapée", d"une certaine manière, car née avec une apparence et une anatomie, opposée, mais en mème temps, ça n'est certainement pas sur le plan mental, puisque de toute façon, de ce coté, tout va bien, merci!

A partir du moment, qu'on a faire coincider l'apparence, l'anatomie avec l'ame, et l'esprit, en enfin l'état-civil, ce terme n'as plus lieu d'ètre, et on est plus handicapée, de rien du tout, à mon avis!

Ceci dit, c'est encore un terme qui me choque, chargé de sens, d'un certain sens, il me gène de le lire nous concernant, car je ne penses pas par exemple qu'une fille comme Nataschas, malgré qu'elle ne soit pas opérée, se considères ainsi, une seconde!

Pardon, Nataschas d'avoir pensé à ta place, mais je ne considères pas non plus les autres filles comme des handicapées à mes yeux, mais peut-ètre à leur propres yeux, comme cela a été mon cas, fut un temps, passé à présent!

Bonne question pertinente, en tout cas, Angelline!

Bien à toi, bises!

Célia


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Message non luPosté: 14 Avr 2007 14:20 
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Inscription: 28 Oct 2006 11:48
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Tu fais bien ! T'inquiète célia et c'est aussi ainsi que je pense. Perso si j'avais eu la certitude que c'était le handicap physique qui était pris en compte, j'aurai aussi fait ma demande comme plusieurs personnes me le conseillait.

Nataschas :wink:


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Message non luPosté: 14 Avr 2007 15:10 
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Localisation: alpine rhone-haut
j'avais été choquée par un documentaire (quelques années déjà) qui évoquait le désir irrépressible d'un homme apparemment bien de sa personne de vouloir se faire amputer d'une jambe.

Il a fait un parcours psy, et au bout du compte, un an ou deux de batailles avec la médecine et le reste, a obtenu satisfaction!!

Je n'avais pas vu le début, et la motivation de l'homme ne m'est pas restée clairement, mais il avait su convaincre qu'il était mentalement sain pour obtenir qu'on lui ote ce que lui vivait comme un défaut, et devenir ainsi un handicapé aux yeux de tous, hormis lui-meme!


Pas besoin de préciser que ce n'était pas en France,
je crois que c'était aux US (ou au Canada??).

Cela présente aussi des similitudes avec les parcours TS je trouve.
A


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Message non luPosté: 14 Avr 2007 16:43 
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Même si l'on considère, à juste titre, notre corps comme "mal formé", difforme, on ne peut en aucun cas faire valoir cela d'un point de vue medical.

Dans la majorité des cas votre corps est parfaitement normal, fonctionne correctement et toute sa biologie est en accord avec votre sexe anatomique. Donc médicalement parlant il n'y a pas d'anomalie ou de handicap si l'on fait abstraction de l'aspect psychologique.

Si vous bénéficiez aujourd'hui de la Cotorep dans le cadre du Transsexualisme, c'est Transsexualisme en tant que maladie mentale.

Bisous

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Message non luPosté: 15 Avr 2007 19:06 
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Localisation: alpine rhone-haut
dès lors que le désir (la volonté) de changer son sexe est entériné par le corps médical , lorsqu'il donne le feu vert, la "maladie mentale" disparait, pour laisser place à une réparation physique de ce qui est considéré a posteriori comme une mal-façon, donc un handicap physique ???

A


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Message non luPosté: 15 Avr 2007 19:35 
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angelline a écrit:
j'avais été choquée par un documentaire (quelques années déjà) qui évoquait le désir irrépressible d'un homme apparemment bien de sa personne de vouloir se faire amputer d'une jambe.

Il a fait un parcours psy, et au bout du compte, un an ou deux de batailles avec la médecine et le reste, a obtenu satisfaction!!

Je n'avais pas vu le début, et la motivation de l'homme ne m'est pas restée clairement, mais il avait su convaincre qu'il était mentalement sain pour obtenir qu'on lui ote ce que lui vivait comme un défaut, et devenir ainsi un handicapé aux yeux de tous, hormis lui-meme!


Pas besoin de préciser que ce n'était pas en France,
je crois que c'était aux US (ou au Canada??).

Cela présente aussi des similitudes avec les parcours TS je trouve.
A


Je pense pas

L'etat de femme ou d'homme n'est pas un handicap
Le fait d'avoir une jambe en moins l'est
vouloir, si on a des raison objectives de penser que le hasard attributionnel s'est un chouia trompé dans son attribution de genre, rectifier les choses est une demarche naturelle et saine.

L'humain fait pareil depuis 350 000 ans, rectifier la nature.

Aux states ils n'internent pas Bush mais ils sont pret a aller dans la logique de cet homme qui non seulement devient un handicapé a vie, mais aiussi un assisté.
Le masochisme est respectable en tant que fantaisie sexuelle mais on est pas obligé d'entrer dans tous les delire justificationnel.
Il aurai ete preferable qu'on lui paye un chien, qu'il trouve l'amour ou qu'il suive une reelle psychotherapie.

J'ai discuté en Belgique avec un tss tss, un homme doué en dialectique, ces argument aussi etaient presque imparable et tres bien tourné. Face au genre de jury qui a donné raison a l'apprenti handicapé il aurai pu tout autant convaincrte... et quoi, on lui aurai remis un enfant ?


La logique d'un avocat c'est quelque chose de tres prisé aux states mais il faut aussi ecouter la logique de la vie.
De la paramecie à Bourvil tous ce qui est vivant obeit a la loi de self conservation.
Le suicide humain, le loup qui dit on, se coupe une pattes prise au piege pour continuer a vivre
Le sacrifice des soldat fourmis ou l'euthanasie sont des exceptions qui confirment la regle.

Pour cet homme, dans 5 ans, 10 ans il regrettra ou demandera cette fois ci qu'on lui coupe la tete.,
Les armes sont en vente libre dans son pays, il pourra toujours s'il veut en plus d'etre handicapé, etre un handicapé taulard, tuer son avocat qui a su faire son job et gagner une affaire de plus.

Tout est affaire de jugement et de bon sens. Et dans ce pays ou on condamne des enfants a mort, des fous et ou on donne des peine incompressible de 650 ans a un homme :? on est souvent loin du bon sens

Certaines personne psychotique sont tres persuasives et semblent saine a leurs concitoyens, regardez l'actualité

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«Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.» [ Paul Valéry ]
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Message non luPosté: 16 Avr 2007 21:54 
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Abigael,

trouvé dans wikipedia

"Il est très probable que l'identité de genre d'une personne soit un caractère inné. C'est en tout cas ce que nous indiquent les personnes intersexuées qui sont trop souvent opérées alors qu'elles viennent de naître et qui résistent farouchement à l'attribution arbitraire d'un genre qu'elles n'ont pas choisi ([], []). D'autres travaux de neuroanatomie, qui demandent certes à être encore développés, nous donnent aussi des signes très forts qu'il en va de même avec les personnes transsexuelles ([] et []).

Ceci signifie que, contrairement à la vision stigmatisante et pathologisante de la transsexualité que s'acharnent à donner les psychanalystes et les béhavioristes, une transsexuelle est bien une femme avec un problème physique et un transsexuel un homme avec un problème physique. "

A


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 Sujet du message: transsexualité et genetique
Message non luPosté: 18 Avr 2007 18:32 
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d'accord, j'ai relu chilland hier soir
elle se cramponne desesperement a son explication tout psy de la transsexualité. ( normal il faut bien qu'elle vive )
Les freudiens tendance lacan voyaient dans la schizophrenie une authentique histologie psychique .... jusqu'a ce que la genetique familiale et l'etude de jumeaux separés a la naissance viennent prouver que la majeure partie du terrain etait genetique.

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Message non luPosté: 18 Avr 2007 18:50 
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angelline a écrit:
...une transsexuelle est bien une femme avec un problème physique et un transsexuel un homme avec un problème physique. "

Bien sur Angelline, je serais assez mal placée pour dire tout autre chose :roll:
Ce que je voulais dire dans mon post c'est que si on sépare théoriquement le psychique du physique (ce qui n'est bien sur pas réaliste du tout), le physique n'a pas d'anomalie incapacitante. J'essaye de me faire une peu avocate du diable, manière de garder un maximum de pragmatisme...

Merci Nadya, pour ces infos. Je sais pas comment tu fais personnelement je peux pas faire ca je m'endors au bout de 30s !

Bisous Bisous

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Tu seras damné si tu le fais, et damné si tu ne le fais pas. "
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Message non luPosté: 19 Avr 2007 15:22 
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Nataschas a écrit:
C'est ainsi que des copines ont bénéficiés de la cotorep mais elles ne savent pas pour quel handicap, physique ou mentale.
Alexandra pourrait nous en dire plus, si ce n'est pas indiscret bien sûr.

Nataschas


En ce qui me concerne , je touche la COTEREP pour probleme de Transsexualite : La demande a etait faite par mon Medecin Generaliste + mon psy.
Je touche L ALD ( Affections longues duree ) . Securite sociale !
Meme si pour mon Psy c est une Maladie qui est plutot PHYSIQUE mais qui touche tout de meme le Mental , et bien aux yeux de la Securite Sociale et de la Coterep c est une MALADIE MENTALE !
De toute maniere pas besoin de toucher la COTEREP pour etres consideree comme tel , mes consoeurs sont les premieres a me le dire , que les Trans qui voyent des Psy sont des Malades mentales et j en passe de plus belles .
Personnelement , je dit un grand MERCI aux PSY car si je n avais pas etait suivie et bien je ne serais plus de ce monde depuis tres longtemps !
Derniere chose, la secu , Coterep etc ...........peuvent me condiderais comme une BORDERLINE et bien le plus important c est de savoir ce que l on est !
Bises Alexandra


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 15:31 
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Mais une fois, opérée, si c'est le cas, est-ce-que tu continuera à percevoir la COTOREP, Rhapsody?

Célia


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 16:02 
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bonne question Célia,
il me semble que la réponse devrait etre oui,
mais si on est changée de catégorie d'ayant droit.

Mais je m'interroge sur le fait que les sociétés et entreprises ayant obligation de recruter (6% je crois) de handicapés (handicapés=cotorep), devraient etre des pourvoyeurs d'emplois aux TS à ce titre!!

On sent bien que cela ne doit pas etre évident à gérer du coté de l'employeur, mais je serais curieuse de savoir si certaines ont des expériences sur ce point, qui quitte l'existentiel pour en revenir au (zut le mot m'échappe), au pragmatique quotidien, disons!!
A


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 16:06 
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Sévillane13 a écrit:
Mais une fois, opérée, si c'est le cas, est-ce-que tu continuera à percevoir la COTOREP, Rhapsody?

Célia

Non operee ou pas , et bien je suis fatiguee de rester sans rien faire donc lorsque je serais en mesure de pouvoir faire une reinsertion j y saute dessus !
Ca fait un moment que j en parle avec mon Psy mais ayant un Traitement assez lourd ce seras possible en septembre je pensse .
Pour etres franche , je pense plus a la reinsertion car marre que les jours se suivent et ce ressembles !
Voilou


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 16:11 
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Citation:
Ca fait un moment que j en parle avec mon Psy mais ayant un Traitement assez lourd ce seras possible en septembre je pensse .
Pour etres franche , je pense plus a la reinsertion car marre que les jours se suivent et ce ressembles !
Voilou

Je suis d'accord avec toi Alexandra, jusqu'à maintenant j'ai pris 17 kg tellement je m'ennuie. :(

Bises, Nataschas


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 16:16 
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Nataschas a écrit:
Citation:
Ca fait un moment que j en parle avec mon Psy mais ayant un Traitement assez lourd ce seras possible en septembre je pensse .
Pour etres franche , je pense plus a la reinsertion car marre que les jours se suivent et ce ressembles !
Voilou

Je suis d'accord avec toi Alexandra, jusqu'à maintenant j'ai pris 17 kg tellement je m'ennuie. :(

Bises, Nataschas

Je t assure une chose Nath , certe j ai un traitement assez lourd mais mon corps commence a s y habituer .
Beaucoup de gens me disent : tu as vraiment de la chance , et bien lorsque je leurs repond que je m ennuie beaucoup personne ne me comprends ........
Ideem j ai pris du poids egalement :(


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 16:23 
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Sévillane13 a écrit:
Mais une fois, opérée, si c'est le cas, est-ce-que tu continuera à percevoir la COTOREP, Rhapsody?

Célia

Re Celia .

Dsl Celia , oui pour ma reinsertion , je continuerais a toucher ma coterep .
Ensuite si je travaille a mis temps et bien je ne toucherais plus qu une partie et lorsque se seras a temps pleins et bien je n aurais plus aucunes raisons de la toucher .

Alexandra


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 16:36 
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Mais il parait que quand tu es embauché par un patron, il est au courant de ta rémunération COTOREP, comment tu vas lui expliquer ton "handicap"?

Et est-ce-que tu ne seras pas contrainte de travailler sinon en C.A.T.?

Bisous, Rhapsody, et tient bon, ça vaut le coup! :wink:

Célia


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Message non luPosté: 19 Avr 2007 17:58 
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Sévillane13 a écrit:
Mais il parait que quand tu es embauché par un patron, il est au courant de ta rémunération COTOREP, comment tu vas lui expliquer ton "handicap"?

Et est-ce-que tu ne seras pas contrainte de travailler sinon en C.A.T.?

Bisous, Rhapsody, et tient bon, ça vaut le coup! :wink:

Célia

1: La raison pour laquelle on touche une penssion AAH ( COTEREP ) ou ALD ( Secu) releve du Secret Medical et n apparait pas dans le dossier candidature . Seul le % d invalidite est mentionne comme lors de la notification par la COTEREP .

2:Les Patrons snt exoneres de charges Sociales et Fiscales d ou leurs interet dembaucher un % de personnel en invalidite .

3: CAT=Centre d adaptation par le travail .
Rien a voir :arrow: cela concerne les handicapes(ees) moteurs et menteaux lourds incapables de mener une vie autonome et de gerer un emploie .

4: Ne pas oublierque je touche la COTEREP d une part pour problemes de Transexualite et d autre part pour raisons medicales personnelles n ayant pas etres invoques ici .

5: Je ne travaille pas car je suis sous traitement medical mais si demain je me presente ou que ce soit et bien on m acueille en me disant MADAME non pas par politesse mais parceque les gens voyent une Femme sans me vanter ( d ou mon probleme de Transsexualite qui pourras se regler des que mon traitement seras terminer ) .

Merci pour tes encouragements et j y crois car je crois en mois et je ferais tout ce qui seras en mon pouvoir pour y arriver !

Alexandra


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